Désintégration

Roman abandonné au bout d'une cinquantaine de pages. Dès le début la narratrice m'insupportait. L'enchaînement des différente scènes se fait de manière brutale, j'ai eu du mal à suivre.

Et l'écriture très peu pour moi. J'ai l'impression de lire une plume qui déteste le monde...

Je retenterai de le lire, peut-être à une autre période.

Je sais en refermant ce roman que c'est un récit poignant.
Il raconte la précarité de la vie d'une étudiante parisienne, qui doit tout assumer seule, vit de peu, est tour à tour honteuse, en colère, haineuse, qui a le projet d'être publiée un jour, qui enchaîne les petits boulots, qui s'enlise.
On est au coeur d'une actualité qui fait froid dans le dos.
Et pourtant presque aucune émotion pour moi au cours de cette lecture, si ce n'est peut être les 50 dernières pages et je ne sais pas l'expliquer.
L'écriture sans doute que je n'ai pas aimé, l'agacement aussi. Car cette jeune fille en souffrance est si ego-centrée qu'elle m'a perdue en chemin. Ou peut-être pas le bon moment.
Ou plus probablement une prise de distance protectrice...
Bref une rencontre qui ne s'est pas faite.

Malaise grandissant à mesure que j'avançais dans la lecture de cette autofiction dont le parti pris est la haine des classes supérieures de la part de cette fille de la classe moyenne laborieuse qui a connu les galères de la vie étudiante. Alors, bien sûr ce qu'elle raconte est révoltant, pathétique, donc on compatit, forcément. Mais à la longue on sature parce que c'est sans nuance, jusqu'au grotesque, elle s'acharne sur la même cible du début à la fin.
Elle enrage tellement que j'ai fini par trouver le bouquin méchant et finalement assez minable ...

Merci quand même à Masse Critique et aux Editions Points.