Quand on vise l'orgasme,on fait toutes sortes de choses pour atteindre le niveau d'excitation qui va nous y conduire.
Cette manière d'aborder l'acte sexuel est si largement répandue,que presque tout le monde considère que c'est la seule façon de faire l'amour.
Par exemple,le fait d'avoir vécu une belle expérience sexuelle dans les jours précédents peut nous conduire à vouloir que cette expérience se reproduise.
Alors,nous ne sommes pas vraiment présents,notre attention est prisonnière d'une idée.
Il y a de multiples façons d'être dans l'attente.
Quand on fait l'amour avec plus de conscience,on peut commmencer à les répérer.
Dans notre société,la sexualité est omniprésente,dans les images publicitaires,les films,les médias...
Paradoxalement,si on a cherché à introduire une éducation sexuelle à l'école elle se limite à la biologie de la reproduction.
On ne nous enseigne pas à faire l'amour,mais avant même d'en avoir fait l'expérience,nous sommes imprégnés de tout un conditionnement.
Une bonne façon de rester conscient quand vous caressez votre partenaire est de ménager des moments de pause.
Ces pauses sont précieuses pour vous,elles vous permettent de revenir à vous-même.
Profitez de ces moments de pause pour écouter votre respiration.
Cette sexualité conventionnelle nous conditionne si fortement que,même lorsqu'on comprend que la poursuite de l'orgasme crée une forme d'absence à soi-même et à l'autre,il n'est pas facile de se défaire de cette habitude du jour au lendemain.
L'activité mentale nous éloigne du moment présent : on imagine le futur,on planifie,on s'inquiète ; on se remémore le passé,on revient sur ce qu'on a dit,ce qu'on a fait....
Comme dit Thich Nhat Hanh : je pense donc je ne suis pas vraiment là.
Dans la culture occidentale,notre éducation est principalement orientée vers le mental.
On nous apprend beaucoup à penser et très peu à sentir notre corps.
On nous apprend à faire plus qu'à être.
De nos jours,les jeunes ont accès à la pornographie via Internet et elle devient pour eux la référence.
Certaines jeunes femmes nous confient que,lors de leur premier rapport sexuel,le garçon leur a demandé de faire ce qu'il avait vu dans un film porno.
Pensant que c'est ce qu'il faut faire ou incapables de refuser,elles ont accepté et se sentent encore meurtries par cette première expérience traumatique.
Quel cadeau d'offrir à l'être aimé une caresse qui ne demande rien !
La plupart du temps,quand nous faisons l'amour,nous voulons aller à l'orgasme .
C'est notre but.
Or dès que nous visons un but,notre attention est dans le futur.