Premier volet de l'adaptation du roman éponyme de
Patrick Rambaud. Mai 1809, Napoléon s'apprête à traverser le Danube pour se confronter aux armées autrichiennes menées par l'archiduc Charles, prêt à en découdre après l'humiliante défaite d'Austerlitz.
La bataille d'Essling marque le tournant d'une guerre moderne, vaste boucherie d'où il ne sort ni vainqueurs, ni vaincus, mais seulement des civils et des militaires également décimés.
Si le roman de
Patrick Rambaud mettait en valeur la stratégie de l'attaque et la dramaturgie des journées fatidiques,
Frédéric Richaud et
Ivan Gil s'appliquent à mettre en avant sa violence. Au détour des cases, on retrouve un certain Henri Beyle, futur
Stendhal, alors simple intendant, Haydn qui s'efforce de résister par la musique et bien sûr les grandes figures de la Grande Armée. Cependant, ce qui frappe vraiment dans ce premier épisode restent la permanence de la brutalité du combat, la bestialité des soudards ou encore l'effroi des femmes violées alors la vie continue à l'arrière comme si de rien n'était.
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