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Citations sur Sages femmes (41)

Je regardais ses mains, je pourrais décrire précisément ses deux mains : la même peau que ma mère, un peu mate, très fine, extrêmement douce, lavées mille fois par jour, marquées de cela, les phalanges soulignées, rondes, les ongles coupés ras. Je regardais ses mains, elles m'avaient sortie du ventre de ma mère, elles avaient sorti mon frère du ventre de notre mère, elles avaient, les deux mains de tante M., sorti des milliers d'enfants du ventre de leur mère, et je mettais mes pas dans les siens pour ne pas me perdre dans les couloirs du métro.
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Suzanne était une puissante boussole. Elle retournait mon ouvrage et m'en lisait les motifs à voix haute. Elle semait des mots que je ramassais patiemment . Elle allait avoir trois ans. Pendant les premières semaines de sa vie, je trouvais cela impossible, d'avoir donné naissance à quelqu'un. "Comment est-ce possible ? " murmurais-je le soir, inlassablement, en regardant son petit corps. (p. 113)
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J’aurais cet été-là deux maîtres ignorants : l’enfance imprévisible de ma fille, la langue intraduisible de mes rêves.
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Qu'est-ce qui avait motivé pendant des siècles la haine et le rejet dont les filles-mères étaient l'objet ? Le fait qu'elles ne soient pas mariées ? Ou le fait que l'absence de mariage rende leur sexualité crue, visible, réelle en somme, pas abritée, pas surveillée, pas régulée ? C'est cela que l'on avait voulu tuer et c'est peut-être cela que je traversais à ma manière, bien des années plus tard et dans une toute autre condition. Me dire enceinte, c'était apparaître dans l'habit souillé de la sexualité des femmes. (p. 104)
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Les hommes ne vous confient pas leurs secrets facilement, mais ils tissent aussi. Paul Klee il allait tisser l'après-midi, quand il était au Bauhaus, les couleurs et les valeurs qui se croisent. (p. 52)
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Après la naissance de Suzanne, j'avais très vite pensé que devenir mère me rendait beaucoup plus fragile et beaucoup plus forte, beaucoup plus proche de la vie et beaucoup plus proche de la mort, qu'il me faudrait désormais faire avec cette nouvelle équation. (p. 157)
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Je m'étais sentie immédiatement aimantée par ces couvertures. J'y avais reconnu ma passion ancienne pour toute forme de textile, et un signe tout particulier vers l'enfance, le plaisir simple et enfoui de toucher les tissus.
(p. 69)
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En tant que mère, je te dirais...bof. Mais en tant que femme, elle avait du sang dans les veines ! Et je sais que c'est un sang qui coule en moi...Je la faisais rire. Je l'ai presque tout le temps fait rire... Mais une enfant qui fait tant rire sa mère, c'est une enfant qui la trouve triste, non ? (p. 61)
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Quand on tisse, c'est comme quand on parle, comme quand tu croises les dix doigts de ta main, si tu as une base solide pour construire, vous pouvez aller d'une petite cabane jusqu'à un gratte-ciel. (p. 52)
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Les prénoms se transmettaient donc en silence et sans récit, sans aucune image ou presque, qu'est-ce qui passait dans ce bagage ?
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