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Citations sur Réflexion faite (12)

« Le dialogue est un échange de questions et de réponses ; il n’y a pas d’échange de cette sorte entre l’écrivain et le lecteur ; l’écrivain ne répond pas au lecteur ; le livre sépare plutôt en deux versants l’acte d’écrire et l’acte de lire qui ne communiquent pas ; le lecteur est absent à l’écriture ; l’écrivain est absent à la lecture. »
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« L’écriture est destruction de toute voix, de toute origine. L’écriture, c’est ce neutre, ce composite, cet oblique où fuit notre sujet. »
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« Oui, atteindre le point où la vérité qui chasse les fantômes est celle-là : l’éternelle lutte entre la fraternité et le Mal absolu. »
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« Je bataille contre l’imaginaire du mourir attaché au regard du spectateur pour qui l’agonisant est un moribond, celui dont on prévoit, dont on sait avec une précision variable que bientôt il sera mort. C’est de ce regard du dehors sur le moribond et de l’anticipation intériorisée de ce regard du dehors sur moi moribond que je veux me délivrer. »
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« Dans l’échange de parole, les locuteurs sont présents l’un à l’autre, mais aussi la situation, l’ambiance, le milieu circonstanciel du discours. (...) Il n’en est plus de même lorsque le texte prend la place de la parole. Le mouvement de la référence vers la monstration se trouve intercepté, en même temps que le dialogue est interrompu par le texte. (...) Dans ce suspens où la référence est différée, le texte est en quelque sorte “en l’air”, hors du monde ou sans monde ; les mots cessent de s’effacer devant les choses ; les mots écrits deviennent mots pour eux-mêmes. »
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« J’aime dire quelquefois que lire un livre, c’est considérer son auteur comme déjà mort et le livre comme posthume. En effet, c’est lorsque l’auteur est mort que le rapport au livre devient complet et en quelque sorte intact. »
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; l’explication est désormais le chemin obligé de la compréhension. » 
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« Nous pouvons, en tant que lecteur, rester dans le suspens du texte, le traiter comme texte sans monde et sans auteur ; alors nous l’expliquons par ses rapports internes, par sa structure. Ou bien nous pouvons lever le suspens du texte, achever le texte en paroles, le restituant à la communication vivante ; alors nous l’interprétons. Ces deux possibilités appartiennent toutes les deux à la lecture et la lecture est la dialectique de ces deux attitudes. » 
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« Du même coup, un chemin difficile se dessine : si le Mal absolu fait couple avec la fraternité, le deuil doit passer par l’exorcisme des fantômes générés par le Mal absolu à partir de la pourriture de la massa perdita où moribonds et cadavres sont confondus dans leur puissance de contagion pestilentielle. (...) Mon problème naît de là : dans quelle condition la mort ordinaire est-elle contaminée elle-même par la mort horrible ? Et comment lutter contre cette contrefaçon ? »
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« J’aurais tendance à penser que la mort personnifiée, agissante et destructrice, surgit dans l’imaginaire au point où les morts déjà morts et les morts qui vont être morts deviennent eux-mêmes indistincts. »
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