Le prologue nous invite à Darjeeling en Inde, en février 2000. Anahita, une vieille dame a l'esprit affuté, fête ses 100 ans entourée des siens. Elle sait que sa fin est proche, comme elle sait à quel arrière petit fils elle va confier aujourd'hui une partie de son histoire que sa famille ignore…
La suite nous propulse en 2011 a Astbury Hall, un vieux manoir dans la campagne anglaise, et lieu de tournage d'un film où Rebecca, jeune actrice américaine en pleine ascension, est tête d'affiche. Logée sur place, son hôte lui montre un jour le portrait de sa grand mère, Lady Violet avec laquelle elle se découvre une étrange ressemblance. Elle croise aussi en ces lieux, un jeune homme qui vient de Bombay pour combler une partie du passé de son aïeule aujourd'hui décédée. Elle aurait vécu dans ce manoir au début du XXe siècle….
La rose de minuit est une intrigante fresque multi-generationnelle à double temporalité. J'ai adoré la partie de l'histoire qui relate l'enfance de la jeune et douce Anahita qui, par amitié pour la princesse Indira, devient sa demoiselle de compagnie. Un lien indéfectible qui va sceller leurs destins. le récit nous dévoile aussi toute la richesse culturelle d'un pays qui était sous domination britannique à l'époque. Mais malgré le faste de la vie dans un palais de maharadja, il est des traditions et coutumes qui peuvent contrarier les projets d'avenir d'une princesse rebelle…
Pour découvrir le fil rouge qui relie ces personnages, il faut attendre de découvrir les événements qui se sont produits en Angleterre, en ce début de XXe siècle marqué par la grande guerre, lorsqu'Indira et Anahita ont decidé d'y poursuivre leurs études….
Dans ce chassé-croisé temporel et géographique, et dans des décors si bien décrits qu'ils en deviennent visuels, le voile va peu à peu se lever sur les secrets et le passé de deux familles aux destins contrariés. Un roman captivant et rythmé, qui alterne entre ombre et lumière et qu'on ferme à regret.