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Critique de michfred


Rimbaud raconte Arthur et Paul. Arthur revit la folle équipée de Rimbaud et Verlaine, de l'époux infernal et de la vierge folle.

Sauf que ce long poème en prose,qu'on pourrait voir comme un récit coupé en chapitres ou comme les scènes successives d'un drame, n'a rien d'une autobiographie, et tout d'une expérience , d'une quête menée farouchement jusqu'à son terme, sans concession, sans répit, sans apitoiement, sans fausse pudeur.

Et dans cette Saison en Enfer -qu'on a longtemps crue le "testament poétique" de Rimbaud, avant de comprendre que certaines des Illuminations avaient été écrites après cet adieu présumé à la poésie- le poète -voleur- de -feu cueille quelques étincelles magiques: la couleur des voyelles, le dévouement intégral du poète à son but, quoi qu'il puisse lui en coûter, en somme il trace la route non vers l'enfer mais vers des voies nouvelles que va, derrière ce jeune fou libertaire, emprunter toute la poésie moderne.

Fausse autobiographie poétique, donc, et vraie avancée dans la jungle des mots et des images.

L'époux infernal nous ouvre les "portes de corne et d'ivoire" que voulait déjà ouvrir Nerval, rejoint et dépasse Baudelaire "au fond de l'Inconnu pour trouver du Nouveau" et file loin devant...épuisant" tous les vertiges" , cultivant toutes les folies ....avant de partir en Abyssinie faire du trafic d'armes...Autre aventure.
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