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C'est simple : je ne pouvais lâcher ma lecture que bien difficilement, et uniquement parce que je ne sais pas vivre d'amour et d'eau fraîche. À chaque fin de chapitre je me disais : "oh ils sont courts, encore un petit". Addictif.
2 temporalités ici : 1993, Sylvie retourne, avec sa fille Emma, dans sa maison d'enfance pour régler la situation suite à un départ d'incendie. La chaleur et la tension nous accablent.
1978, 1979, jusque 1983 : Sylvie et Greg, jeune couple, ont leur fille, Élodie, qui grandit à leurs côtés jusque 1983. Je n'en dis pas plus. Là aussi, grosse grosse tension chez moi.
J'ai beaucoup apprécié ce cheminement parallèle entre les années du passé et le temps d'un été dans le présent. Toute la psychologie avance et se construit, de Sylvie et d'Élodie principalement. Régulièrement j'avais envie d'intervenir, d'en secouer certains, d'en prévenir d'autres, d'empêcher certains événements.
Merci, merci pour ces nuits très brèves, incapable de quitter l'atmosphère du roman. Je retesterai bien certainement cette autrice.
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Sylvie a quitté brusquement La Rêverie, sa maison de famille provençale, pour fuir à Londres avec sa fille cadette, Emma, il y a maintenant plus de 10 ans. Quand elle est obligée de revenir à La Rêverie suite à un incendie mineur afin de vider et vendre la maison, l'ombre de sa fille aînée disparue et des moments heureux vécus dans la maison jusqu'au drame semble l'accompagner. Mais alors que les incendies ravagent la région et se rapprochent en cet été caniculaire, la tension monte et Sylvie ne sait plus si le danger menace vraiment ou si c'est elle qui imagine cette tension... saura-t-elle réagir à temps ?

L'été où Elodie est construit de manière plutôt efficace ,même si beaucoup vu, en alternant 2 temporalités : la première est située de nos jours où Sylvie retrouve sa maison accompagnée de sa jeune fille Emma devenue adolescente et la seconde qui commence en mai 68, année de bouleversements par excellence, avec le mariage de Sylvie et la naissance de sa fille aînée Elodie. Les deux vont s'entremêler jusqu'à découvrir ce qui s'est vraiment passé l'été où Elodie..., l'été du drame, l'été où Sylvie s'est enfuie. On comprend vite qu'Elodie n'est pas une petite fille comme les autres : souvent enfermée dans son monde, dotée d'une forte volonté, avec des comportements difficiles à gérer, elle rend la découverte de la maternité compliquée pour Sylvie et provoque très vite des tensions dans son couple, son mari refusant de reconnaître le problème. Gros problème pour moi, j'ai trouvé que toute cette première partie du roman était un quasi copier / coller de Il faut qu'on parle de Kevin, une lecture qui m'avait marquée sur l'incapacité d'une mère à gérer un enfant différent au comportement destructeur. Ca a donc été raté pour l'effet de surprise car je voyais venir la suite de très loin et Kate Riordan semble passer par les mêmes étapes, les doutes de la mère, le père absent ou qui nie les problèmes, des comportements de plus en plus dangereux et destructeurs de la part de l'enfant. Bref je me suis vite ennuyée, d'autant que la construction sur deux temporalités du roman rend l'avancement un peu longuet.

Heureusement la comparaison s'arrête là car l'intrigue finit quand même par diverger mais hélas cela n'a pas suffit à rendre le roman plus intéressant pour moi. J'ai trouvé que l'auteure s'enlisait dans les clichés, usant et abusant de la tension générée par la chaleur, de la symbolique du feu avec ces incendies qui entourent la maison et qui, on le découvrira, font le lien avec le drame survenu dix ans plus tôt. Il ne se passe finalement pas grand chose dans ce roman et ce sont les mêmes élément qui sont inlassablement répétés, une présence diffuse dans la maison, la menace du feu, la solitude de Sylvie qui ne peut compter sur personne pour protéger sa fille. Ce qui m'a le plus gêné est je pense la construction des personnages, ceux-ci étant également réduits à quelques traits de caractère avec des réactions totalement prévisibles et sans grande finesse. le personnage de Sylvie, la mère, aurait pu être très émouvant et attachant mais l'auteur se sent obligée de tout expliquer et utilise de si grosses ficelles qu'on a du mal à y croire. Passons également sur la Provence et cette maison de famille qui réunit à elle seule tous les clichés qu'on peut trouver sur cette région et ses étés de chaleur et de mistral !

Vous l'aurez compris, j'ai été très déçue par cette lecture : un début archi prévisible et déjà vu, un milieu qui fait monter la tension et réussit presque à nous emporter mais qui retombe assez vite faute d'éléments concrets et de vraie histoire à nous raconter et une fin totalement clichée qui n'apporte pas grand chose. Vite lu, vite oublié, une grosse déception pour un thème et un scenario qui auraient gagnés à être mieux traités.
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L'été où Elodie de Kate Riordan
Editions Stock

Direction la Provence, les cigales chantent très fort et la canicule accable même les plus habitués. L'histoire que nous narre Kate Ryordan s'intensifie au fur et à mesure que les incendies gagnent du terrain. Une tension psychologique habilement amenée.
Sylvie Durant revient dans son village de naissance, à « La Rêverie » sa maison familiale ou dix ans plus tôt s'est joué un drame qui a fait voler en éclats sa famille. Elle a divorcé, Greg vit en France et elle à Londres avec Emma leur fille de treize ans.
Un incendie s'est déclaré dans la souillarde de la maison, elle doit se rendre compte sur place car la maison a été mise en vente, mais revenir c'est affronter un passé qu'elle a enfoui en omettant de raconter à sa fille cadette ce qu'il est advenu cet été-là dix ans auparavant.
Le roman est construit sur deux niveaux, avec une alternance de chapitres.
Il y a l'histoire qui s'est déroulée entre 1969, période hippie par excellence où l'ombre de Manson, sa secte et ses girls planent dans les consciences et 1983, l'été où Elodie... La rencontre de Greg et Sylvie, leur mariage et la naissance d'Elodie, un bébé atone, peu expressif du moins avec sa mère, comme si le lien ne s'établissait pas. Sylvie en souffre, Greg passe tout à sa fille, il la soutient même quand l'enfant solitaire, mesquine et crainte par les autres enfants devient une adolescente manipulatrice et énigmatique, jusqu'au drame.
Il y a l'histoire du retour en 1993, Sylvie est la narratrice et s'adresse à Emma sa fille cadette, l'ombre d'Elodie plane dans le village ainsi qu'à « La Rêverie », la maison parait habiter, elle semble les attendre, les souvenirs sont-ils si tenaces ou est-ce autre chose ?
Ne vous fiez pas à la couverture, ce livre pourrait vous donner quelques inquiétudes et vous ne regarderez plus vos enfants de la même façon...
Un roman addictif à la psychologie fine et intrigante.
A lire au bord de la piscine ou dans un jardin de lavande.


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Sueurs froides dans la chaleur caniculaire d'une maison de famille en Provence. Ici plane l'ombre d'Élodie, disparue dix ans plus tôt.

Élodie était manipulatrice, perverse et séductrice. Mais, Élodie était une enfant. Un enfant peut-il être toxique ? Jusqu'où une mère peut-elle aller pour protéger les siens ? Ce livre interroge ainsi sur la psychologie des enfants et le lien maternel.

Kate Riordan a une écriture particulièrement sensorielle et immersive. Elle a également bien développé la psychologie des personnages. Enfin, elle a su créer une ambiance au suspens très addictif.

Seul bémol, j'ai été un peu moins séduite par la fin, comme un petit plouf après un raz de marée. Je m'attendais à quelque chose de plus spectaculaire.

Une lecture que je recommande chaudement.

Alors, allez-vous vous aussi plonger dans la piscine avec Élodie ?
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De retour dans sa maison provençale après dix ans de vie londonienne, Sylvie retrouve ses souvenirs. On comprend très vite que cette maison de campagne qu'elle va mettre en vente, fut autrefois le théâtre d'un drame familial dont Emma, sa fille cadette ignore tout et qui a à voir avec Elodie, la soeur aînée disparue.

Très vite immergé dans cette ambiance provençale un peu oppressante, entre canicule, feux de forêt, présence de rôdeurs, indiscrétion des voisins, on découvre par une alternance de chapitres décrivant le présent des deux citadines et le passé de Sylvie qui remonte à la surface, les événements tragiques qui ont disloqué cette famille franco-britannique aujourd'hui désunie.
L'autrice construit son récit par touches successives, faisant surgir du passé les différents protagonistes témoins du drame. La tension monte peu à peu, nous révélant le dilemme d'une mère qui pour protéger sa cadette, lui a tout caché de son aînée disparue dans des circonstances inquiétantes. Lorsque contre toute attente, cette dernière resurgit, la tension monte encore d'un cran...

Thriller psychologique bien écrit et bien construit, ce roman tient le lecteur en haleine en maintenant une tension qui va crescendo jusqu'au dénouement.
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C'est un très bon thriller psychologique à la mode anglaise, où tout est savamment dosé comme une cup of tea avec un nuage de lait svp.

Tout le roman est construit est construit sur une alternance entre deux période: la jeunesse d'Élodie et 1993. J'aime beaucoup ce genre de construction, ça donne un rythme au roman et c'est souvent très agréable comme ici. L'angoisse monte progressivement (mais pas trop…. pas assez peut être?) qu'est-il arrivé à Élodie? Quelle menace pèse sur Emma? que va devenir la Rêverie? Aucune complexité dans cette lecture, tout est là. On ne noircit rien, on déroule lentement les faits jusqu'à la fin.

La fin du coup, parlons en, eh bien finalement après avoir dévoré tout le roman en me demandant est ce que…. la fin arrive, brutale, vite fait, jeté comme ça, sans explication, idem pour l'épilogue. Ca fait grincer des dents. Pas d'explications, pas de signes, 100 pages supplémentaires? Non, rien. On reste comme ça et le livre est fini. Dommage. Il n'a pas manqué grand chose pour que je ne fasse que des éloges mais voilà, petit accro.
Lien : https://loeildesauron1900819..
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La villa "la rêverie" est un véritable écrin naturel dans un de ces paysages du sud qui charme les sens par ses parfums envoûtants et la musique des cigales. Mais pour Sylvie qui doit revenir dans cette propriété qu'elle veut désormais vendre, ce lieu incarne un passé qui la hante et dont elle a encore peur. Accompagnée de sa fille cadette Emma, elle replonge dans ses souvenirs qui reconstruisent par bribes sa douleur de mère engendrée par une relation particulièrement toxique avec son aînée, la belle et vénéneuse Élodie, désormais disparue. Si l'ambiance estivale, lourde, saturée d'une chaleur pesante, nimbe le récit d'une atmosphère inquiétante, je n'ai pu m'empêcher d'établir le parallèle tout au long de la lecture, avec le roman de Lionel Shriver Il faut qu'on parle de Kévin qui traite avec brio cette thématique. J'ai donc retrouvé un bon nombre de scènes qui faisaient écho à mon souvenir de lecture qui balisait par anticipation la suite de l'intrigue qui ne m'a donc absolument laissé aucune surprise. Si vous n'avez pas lu le Shriver, L'été où Élodie peut vous combler, mais sinon, je pense que, comme moi, vous le trouverez en dessous.
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J'ai été agréablement surprise par ce roman, je dois même avouer que je l'ai beaucoup aimé ! Je ne l'ai pas beaucoup vu passer sur les réseaux et c'est peut-être pour cela que je l'ai d'autant plus apprécié.  

J'ai trouvé le fond et la forme de ce roman vraiment très originale et bien pensée. Je n'ai pas l'habitude de lire ce genre de récit à la deuxième personne du singulier et même si c'est déroutant au début, on s'y fait rapidement et le lecteur est d'autant plus impliqué dans cette mystérieuse histoire. 

J'ai beaucoup aimé l'ambiance générale de l'intrigue ainsi que la construction de tous les personnages qui composent l'histoire. Ils sont construits avec finesse et ingéniosité, on ne sait pas vraiment de quoi ils sont capables et jusqu'où ils peuvent nous mener… 

La plume de Kate Riordan est une très belle découverte ! Elle arrive à instaurer une atmosphère oppressante, intrigante, plaisante et addictive à la fois… on a envie de connaître à tout prix l'issue de ce roman, et je dois dire que je n'ai pas du tout vu venir cette fin. C'était vraiment super bien ficelé ! Je recommande vivement cette lecture 🤩
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Sylvie Durand, une française vivant en Angleterre depuis dix ans doit retourner de toute urgence en Provence dans la maison de son enfance qui a subi un incendie et où elle n'a plus remis les pieds depuis. Ça sera pour elle l'occasion de la mettre en vente. En effet on va vite s'apercevoir qu'elle n'y a pas que des bons souvenirs. Nous naviguons entre deux époques . En 1983 et une dizaine d'année avant. Elle arrive avec sa seconde fille Emma mais qui ne connait pas toute la vérité sur le drame qui s'est joué des années auparavant avec sa soeur aînée. On lui a caché beaucoup de choses. Nous suivons donc le chemin de Sylvie qui se retrouve confrontée à l'arrivée de sa première fille Élodie à son caractère perturbant. Que ressent Élodie la petite fille aux yeux vairons ? A-t-elle de l'empathie envers le autres ? Eprouve-t-elle de l'amour pour ses parents ? Et c'est un dur chemin pour sa mère qui se trouve confrontée à l'énigme que représente sa fille. Elle se questionne sans cesse bien sûr, d'autant plus que son mari reste aveugle à ses doutes et elle est contrainte d'affronter seule sa fille si différente des autres enfants. Tout cela va s'accélérer à la naissance d'Emma et les problèmes vont empirer. C'est un roman qu'on peut difficilement lâcher et qui pose tout un tas de questions. Que doit faire une mère face à une enfant rencontrant de gros problèmes psychologiques et mettant en danger la vie d'autrui ? Qu'en est-il de son amour ? Qu'en est-il de la culpabilité qu'un parent peut éprouver face à ce drame ? Jusqu'où peut-il aller pour également protéger les autres enfants de la fratrie ? J'ai beaucoup aimé ce roman, j'en ai trouvé le sujet original et je ne peux que vous le conseiller.
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Si la quatrième de couverture de L'été où est Élodie m'a beaucoup plu, je ressors de ma lecture très mitigée.

J'ai beaucoup aimé la première partie axée sur la relation d'une mère avec sa première fille chez qui, elle en est sûre, quelque chose ne va pas, ce que se refuse à entendre le père.

En revanche j'ai trouvé la deuxième partie très longue et sans un grand intérêt avec une fin un peu bâclée comme s'il fallait finir au plus vite.

Dernier point : beaucoup trop de cigales et le mot "piscine" est évoqué un nombre incalculable de fois, très souvent pour rien : on voit que l'auteur s'adresse principalement à des lecteurs anglais et le livre regorge de clichés.
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