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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les Inuits ont plusieurs expressions pour définir le mot "glace" ou la " neige", comme nouvelle neige ou neige mouillée...
Beaucoup de termes pour leur décor blanc!


Christiane Ritter part dans le Spitzberg, en Arctique, rejoindre son mari, pour toute une année...


Elle s'attend à différentes teintes de blanc, elle verra à Tromsø, de l'eau émeraude dans les fjords, des cascades étincelantes que surmonte un panache irisé.
Des montagnes bleues.
Un ciel rouge feu, la mer cuivrée, les nuages orangés qui virent au rose, prélude à l'aube naissante.
Des montagnes abruptes qui s'éclairent avec des teintes allant du violet foncé au rouge feu, dans une symphonie de couleurs exotiques.
Et, une aurore boréale d'une intensité inouïe, aux prismes incandescents de verre impalpables, projetant sur la terre, des flèches roses, violette, turquoise...


Selon les légendes Inuits, ce sont les sourires sereins des âmes des défunts !


Christiane est seule, pour une année, avec son mari et Karl, un autre homme, dans une toute petite cabane!
Il y a une seule ouverture, dans leur bicoque, pour pouvoir tirer les ours, car il leur faut chasser pour se nourrir.
Pas de supermarché, ni de livraisons de vivres...
Karl n'est pas manchot, (pardon, il n'y a que des pingouins dans l'Arctique...) va chasser et rate un phoque qui semble sourire. Christiane préfère aussi bien, sans se rendre compte qu'ils risquent de mourir de faim...
Ils n'ont que du porridge, et le poêle ne fonctionne pas bien. Leur seule source de chaleur( à moins de se serrer les uns contre les autres...)

Suivez Christiane au Spitzberg, lors de sa rencontre avec un renard polaire, qui va l'apprivoiser ( dessine moi un ours blanc, heu!)
Mais, couvrez vous bien!
Un petit glaçon dans votre verre d'Aquavit, ou une glace, un esquimau peut être ?

Le Spitzberg abrite la réserve mondiale de semences, une énorme chambre froide pour l'ensemble des graines vivières de la planète !
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Je ne sais toujours pas ce qui me pousse à choisir des histoires sur le froid alors que j'ai une phobie de la neige depuis mon séjour de 17 mois en Lozère. Je suis une petite joueuse à côté de Christiane, l'auteure, il ne faisait que -30° l'hiver dans les congères entourant la maison, -5° dans la maison hors rayonnement de l'unique poêle à bois.

Je ne regrette pas, le récit est passionnant. Mettez le bonnet, l'écharpe, les mouffles, préparez-vous une boisson très chaude et en avant pour l'aventure !

Le palace de Christiane sur son île est de 9m2 et ils sont trois à vivre dedans. La crasse, le poêle qui refoule (ah, je connais bien), la suie sur les murs et l'alimentation différente, c'est son premier choc. le froid qui saisi et pénètre jusqu'aux os (jusqu'à -45°),la neige qui enterre la cabane, la chasse pour les hommes et c'est son deuxième choc.

L'eau pour la vaisselle et la toilette, l'eau potable, la lessive, le moindre geste qui est facile pour nous peut prendre une journée là-bas. Des kilomètres en skis, avec des seaux ou bidons. Mais Christiane n'abandonnera jamais pour la propreté, quitte à ce que l'intérieur de la cabane gèle au grand désespoir de son mari.

Et puis il y a le beau, le merveilleux qui se mérite. Il faudra attendre le départ du brouillard, des tempêtes et de la nuit polaire, mais d'après Christiane cela en valait la peine.

J'ai adoré son récit, son courage et sa ténacité. Il faisait un peu froid cette semaine, non ?


Un grand merci à Masse critique de Babelio et aux Éditions Denoël
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Un récit qui nous apprend beaucoup sur cette île norvégienne la vie en Arctique. Un fabuleux voyage loin de tout et toute population humaine, lieu idéal pour apprécier ce petit mot en trois lettre : V I E ! Bien sûr il date un peu, et je ne suis pas certaine que de nos jours, ce genre de séjour prolongé serait autorisé pour la chasse. C'est toujours le revers de la médaille lors de ces lectures d'aventure, il faut se nourrir donc chasser, pas d'arbres en ce lieu glacial, pas de culture, les végétariens n'y survivraient pas. Il faut se tailler un tranche de phoque pour le dîner par exemple, la faire griller sur un poêle bidouillé avec un tonneau qui enfume plus qu'il ne chauffe la cabane de 9m² .... ça tente quelqu'un ? Trop peu pour moi, et pourtant, il y a un attrait incontestable pour la vie à la dure, au milieu de nulle part, libérer de toute contrainte et papotage du monde, l'homme redevient vulnérable et devant s'accommoder des caprices de la nature, chasser pour survivre, affronter les prédateurs, il n'est plus le seul et son fusil ne suffit pas toujours, un bon coup de patte d'ours en plein sa face, il fait moins le fier. Tout le monde doit se montrer le plus malin et se contenter de sa chance et faire preuve de courage, de patience, et un peu d'expérience pour vivre au milieu de cette immensité blanche.
Christiane n'est pas une femme à baisser les bras, quand le mental ne suit plus, elle s'occupe autant qu'elle peut pour ne pas perdre la raison lors de la nuit polaire qui dure plus de 130 jours. C'est angoissant et interminable, a fait perdre la tête à plus d'un.
Elle nous partage ses journées, son ressenti, ses appréhensions et finalement son bonheur de vivre cette expérience hors du commun. Elle a bien du courage de rester parfois plusieurs semaines seule alors que les tempêtes se déchaînent les unes sur les autres, bloquant sa porte, enrobant sa cabane de glace, j'avoue que l'angoisse vous gagne.
C'est un beau récit qui prouve que l'homme peut s'accommoder dans un milieu hostile même si ce n'est pas toujours une réussite, avec un minimum de bons conseils, de réserves aussi, on peut vivre heureux avec juste un panorama incroyable. Taper Spitzberg sur votre moteur de recherche en image et vous comprendrez.

Belle lecture glaciale mais revigorante.
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Quelle excellente idée ont eu les éditions Denoël de traduire Christiane Ritter! Merci donc à l'éditeur et à Babelio car grâce à Masse Critique j'ai pu découvrir un texte dont je n'avais jamais entendu parler mais qui m'a ravie.
Posons le sujet: Christiane Ritter était une autrichienne dont l'époux rêvait d'hiverner au Spitzberg, une île norvégienne située quelque part au bout du monde, un charmant endroit où la température ne dépasse jamais les 10 ° à la belle saison et où le record de froid connu tourne dans les -46 °. Oui, vous avez bien lu. -46°.
Et donc le mari de réaliser son rêve au début des années 30. Néanmoins, au lieu de lui revenir avec une barbe de six mois prêt à reprendre une vie civilisée, au lieu de rentrer il reste et lui écrit de le rejoindre!
Elle tergiverse, pas plus pressée que cela d'aller s'enterrer dans une cabane minuscule pour manger du phoque gelé, mais finit par se laisser convaincre par ses lettres et voici comment s'ouvre ce récit.
C'est une année difficile que va vivre l'auteur et elle ne cache rien des difficultés connues tout au long de ces mois, surtout quand la nuit polaire descend sur les lieux et que le soleil les abandonne pour des mois. A un moment, ni son mari ni leur compagnon d'hivernage ne la laissent sortir seule car la lumière de la lune sur la mer lui a porté sur la caboche au point qu'ils craignent qu'elle se jette à l'eau! Elle raconte aussi les petites victoires, les joies, sa volonté de sauver son renard préféré des pièges conjugaux...
J'avoue, je n'en sors pas avec l'envie de vivre la même expérience, mais avec un sacré respect pour sa trempe et la grande envie de faire découvrir ce livre!
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On pourrait se poser la question : « Mais pourquoi veut-elle rejoindre son mari là-bas? » En lisant , on se rend vite compte pourquoi. L'Arctique est un autre monde, à part, qui ne laisse pas indifférent et auquel on s'attache malgré toutes les difficultés qu'on y rencontre. Moi même en lisant ce livre j'ai eu envie de la rejoindre.
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Une femme, dans les années 1930, raconte son séjour dans le Spitzberg, lieu pour le moins frisquet et, à l'époque, quasiment pas peuplé. Pour ceux qui, comme moi, n'en n'avaient jamais entendu parler, le Spitzberg est un morceau de terre situé dans l'océan arctique, vraiment très loin de tout, très au nord de la Norvège, à l'est du Groënland.
Aux côtés de son mari qu'elle est allée rejoindre et d'un jeune marin baleinier norvégien, la narratrice tient une sorte de journal de bord. Il n'est pas du tout nécessaire d'être attiré par les pôles et les ours blancs pour être pris dans ce récit captivant. le ton léger et profond, modeste et poétique de la narratrice nous emporte immédiatement. le style est sobre et retenu mais un tourbillon d'émotions s'offrent à nous au fil des pages : le découragement, l'émerveillement devant la beauté du lieu, la solitude, la joie de trouver de quoi se remplir l'estomac, la souffrance physique et morale, les menus plaisirs du quotidien. Ce quotidien pour le moins austère et dépouillé révèle le courage et l'intelligence des protagonistes, ainsi que leur capacité à aller à l'essentiel : assurer leur survie avec rien. Un morceau de bois ou de viande, un feu dans le poêle, une tasse de café et le moral revient aussitôt dans la cabane désolée. Cela rend les personnages extrêmement attachants. le caractère simple et spontané du récit fait qu'on partage l'aventure. Il y a aussi une vraie dimension comique dans ce livre : ce ton de ménagère qui cherche toujours à tenir son intérieur impeccable, dans cette misérable cabane enfouie sous la neige, loin de tout. Un vrai régal. A lire absolument. Ce livre intéressera aussi les ados.
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Ce récit est le témoignage de l'autrice, qui, en 1933, est partie pour une année rejoindre son mari sur les côtes du Spitzberg, dans une cabane isolée. C'est le premier témoignage féminin de survie dans le Grand Nord.

On suit ses débuts sur ces terres hostiles, son adaptation à une vie bien loin de son confort habituel, la préparation à l'hiver polaire, interminablement noir, puis son adaptation progressive à cette nature sauvage.


C'est un récit dépaysant. J'ai beaucoup aimé la description des paysages, les aurores boréales, les tempêtes, les jours et les nuits sans fin, les rencontres avec les animaux, comment s'organise leur vie selon la météo et leur humeur du moment.
La force physique et morale qu'il faut avoir pour survivre.

La seule chose qui m'a un peu gênée, mais il faut remettre les choses dans le contexte de l'époque, c'est le rôle de femme au foyer de Christiane qui même dans ce périple s'occupe du ménage et de la cuisine pendant que son mari part à la chasse.
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