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EAN : 9782207140284
224 pages
Denoël (04/01/2018)
3.92/5   44 notes
Résumé :
Fuyant les tracas de sa vie quotidienne en Autriche, Hermann Ritter part s’établir au pôle Nord pour y mener une vie de trappeur. Son épouse, Christiane, parfaite ménagère des années 1930, décide alors de troquer son statut de femme au foyer pour celui d’aventurière du Grand Nord.
Malgré la réticence de ses proches, Christiane débarque à l’été 1933 sur les côtes du Spitzberg, une île de l’Arctique, pour rejoindre son mari dans une pauvre cabane, isolée sur u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Les Inuits ont plusieurs expressions pour définir le mot "glace" ou la " neige", comme nouvelle neige ou neige mouillée...
Beaucoup de termes pour leur décor blanc!


Christiane Ritter part dans le Spitzberg, en Arctique, rejoindre son mari, pour toute une année...


Elle s'attend à différentes teintes de blanc, elle verra à Tromsø, de l'eau émeraude dans les fjords, des cascades étincelantes que surmonte un panache irisé.
Des montagnes bleues.
Un ciel rouge feu, la mer cuivrée, les nuages orangés qui virent au rose, prélude à l'aube naissante.
Des montagnes abruptes qui s'éclairent avec des teintes allant du violet foncé au rouge feu, dans une symphonie de couleurs exotiques.
Et, une aurore boréale d'une intensité inouïe, aux prismes incandescents de verre impalpables, projetant sur la terre, des flèches roses, violette, turquoise...


Selon les légendes Inuits, ce sont les sourires sereins des âmes des défunts !


Christiane est seule, pour une année, avec son mari et Karl, un autre homme, dans une toute petite cabane!
Il y a une seule ouverture, dans leur bicoque, pour pouvoir tirer les ours, car il leur faut chasser pour se nourrir.
Pas de supermarché, ni de livraisons de vivres...
Karl n'est pas manchot, (pardon, il n'y a que des pingouins dans l'Arctique...) va chasser et rate un phoque qui semble sourire. Christiane préfère aussi bien, sans se rendre compte qu'ils risquent de mourir de faim...
Ils n'ont que du porridge, et le poêle ne fonctionne pas bien. Leur seule source de chaleur( à moins de se serrer les uns contre les autres...)

Suivez Christiane au Spitzberg, lors de sa rencontre avec un renard polaire, qui va l'apprivoiser ( dessine moi un ours blanc, heu!)
Mais, couvrez vous bien!
Un petit glaçon dans votre verre d'Aquavit, ou une glace, un esquimau peut être ?

Le Spitzberg abrite la réserve mondiale de semences, une énorme chambre froide pour l'ensemble des graines vivières de la planète !
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J'ai trouvé cette lecture très agréable à lire par temps de canicule !
Une jeune femme autrichienne va passer une année auprès de son mari, un ermite original épris de l'Arctique, installé dans une cabane isolé du Spitzberg. L'histoire se passe dans les années trente.
L'autrice (qui vivra centenaire, il faut croire que le froid conserve !) nous gratifie de descriptions de paysages somptueux et d'évocations imagées de la rude vie sous l'hiver polaire : chasse obligatoire pour trouver des vitamines, malgré "l'amitié " qu'elle noue avec un renardeau craintif, travaux ménagers dans le gel, ...
Ce récit n'est pas dénué des préjugés sexistes de l'époque vis-à-vis du sexe faible et des tâches dévolues aux femmes mais notre héroïne sait s'adapter et se montrer à la hauteur et elle ira jusqu'au bout de son séjour, en dépit des mises en garde.
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Je ne sais toujours pas ce qui me pousse à choisir des histoires sur le froid alors que j'ai une phobie de la neige depuis mon séjour de 17 mois en Lozère. Je suis une petite joueuse à côté de Christiane, l'auteure, il ne faisait que -30° l'hiver dans les congères entourant la maison, -5° dans la maison hors rayonnement de l'unique poêle à bois.

Je ne regrette pas, le récit est passionnant. Mettez le bonnet, l'écharpe, les mouffles, préparez-vous une boisson très chaude et en avant pour l'aventure !

Le palace de Christiane sur son île est de 9m2 et ils sont trois à vivre dedans. La crasse, le poêle qui refoule (ah, je connais bien), la suie sur les murs et l'alimentation différente, c'est son premier choc. le froid qui saisi et pénètre jusqu'aux os (jusqu'à -45°),la neige qui enterre la cabane, la chasse pour les hommes et c'est son deuxième choc.

L'eau pour la vaisselle et la toilette, l'eau potable, la lessive, le moindre geste qui est facile pour nous peut prendre une journée là-bas. Des kilomètres en skis, avec des seaux ou bidons. Mais Christiane n'abandonnera jamais pour la propreté, quitte à ce que l'intérieur de la cabane gèle au grand désespoir de son mari.

Et puis il y a le beau, le merveilleux qui se mérite. Il faudra attendre le départ du brouillard, des tempêtes et de la nuit polaire, mais d'après Christiane cela en valait la peine.

J'ai adoré son récit, son courage et sa ténacité. Il faisait un peu froid cette semaine, non ?


Un grand merci à Masse critique de Babelio et aux Éditions Denoël
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Un récit qui nous apprend beaucoup sur cette île norvégienne la vie en Arctique. Un fabuleux voyage loin de tout et toute population humaine, lieu idéal pour apprécier ce petit mot en trois lettre : V I E ! Bien sûr il date un peu, et je ne suis pas certaine que de nos jours, ce genre de séjour prolongé serait autorisé pour la chasse. C'est toujours le revers de la médaille lors de ces lectures d'aventure, il faut se nourrir donc chasser, pas d'arbres en ce lieu glacial, pas de culture, les végétariens n'y survivraient pas. Il faut se tailler un tranche de phoque pour le dîner par exemple, la faire griller sur un poêle bidouillé avec un tonneau qui enfume plus qu'il ne chauffe la cabane de 9m² .... ça tente quelqu'un ? Trop peu pour moi, et pourtant, il y a un attrait incontestable pour la vie à la dure, au milieu de nulle part, libérer de toute contrainte et papotage du monde, l'homme redevient vulnérable et devant s'accommoder des caprices de la nature, chasser pour survivre, affronter les prédateurs, il n'est plus le seul et son fusil ne suffit pas toujours, un bon coup de patte d'ours en plein sa face, il fait moins le fier. Tout le monde doit se montrer le plus malin et se contenter de sa chance et faire preuve de courage, de patience, et un peu d'expérience pour vivre au milieu de cette immensité blanche.
Christiane n'est pas une femme à baisser les bras, quand le mental ne suit plus, elle s'occupe autant qu'elle peut pour ne pas perdre la raison lors de la nuit polaire qui dure plus de 130 jours. C'est angoissant et interminable, a fait perdre la tête à plus d'un.
Elle nous partage ses journées, son ressenti, ses appréhensions et finalement son bonheur de vivre cette expérience hors du commun. Elle a bien du courage de rester parfois plusieurs semaines seule alors que les tempêtes se déchaînent les unes sur les autres, bloquant sa porte, enrobant sa cabane de glace, j'avoue que l'angoisse vous gagne.
C'est un beau récit qui prouve que l'homme peut s'accommoder dans un milieu hostile même si ce n'est pas toujours une réussite, avec un minimum de bons conseils, de réserves aussi, on peut vivre heureux avec juste un panorama incroyable. Taper Spitzberg sur votre moteur de recherche en image et vous comprendrez.

Belle lecture glaciale mais revigorante.
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Un roman dépaysant qui me pousse à vouloir découvrir le Grand Nord. Etant très attirée par ces contrées sauvages, notamment par la Laponie, c'est avec intérêt et plaisir que j'ai entamé cette lecture qui reste peu connue, premier témoignage de la toute première femme à avoir vécu en Arctique.

Chapeau bas, madame Ritter. Quel courage pour cette femme européenne qui est partie sans aucune connaissance ni préparation pour ce pays si dur. Elle a d'abord su faire face au conformisme de la société de son époque et a mis à rude épreuve sa détermination et sa persévérance pour atteindre ses fins.
On sent bien l'avancée féministe d'ailleurs entre temps car l'auteur, sans du tout le vouloir, nous fait part de ses pensées, ses impressions, son témoignage de son long voyage en Arctique et plusieurs fois, on voit le rôle bien marqué entre homme et femme. L'auteur m'a même fait douter : la femme, plus faible physiquement que l'homme en général, peut-elle réussir à survivre dans un tel pays seule, au milieu de nulle part, dans un pays de glace aux redoutables tempêtes ? A-t-elle autant de prédispositions physiques à la survie que l'homme , peut-elle réussir à se débrouiller devant tant de tâches quotidiennes très éprouvantes, qui demandent beaucoup de force et de l'endurance ?
Néanmoins, ce roman est tout autant un roman féministe (sans que cela soit la volonté de l'auteur), de part le fait qu'elle soit véritablement la première femme européenne à habiter dans le Spitzberg, au Pôle Nord. Quelle prouesse, quel génie ! Je sens cette femme trop humble et modeste, elle se rend à peine compte de ce qu'elle a réussi à accomplir, de la vie qu'elle a réussi à mener.

Enfin, je ne vais pas vous vanter la richesse des paysages, la dureté de la vie arctique, les conseils de survie, ce roman est un pur témoignage, un récit de voyage fascinant. J'ai rêvé devant ces aurores boréales et devant la magnificence de cette immensité de neige blanche à perte de vue, devant ce silence et ces bruits de la nature.
Quelle envie ai-je à présent de foncer, de découvrir ces contrées encore quasiment désertes, faire moi aussi l'expérience d'une vie difficile pour terrasser l'orgueil humain et connaître au mieux la beauté de la vie dans sa plus grande simplicité ! le voyage doit sûrement être beaucoup plus simple et plus sécurisé de nos jours.

Aux grands passionnés de voyage, d'expéditions et aux amateurs des pays du froid, je recommande ce roman hivernal, un exemple de courage, de force humaine et d'amour de la vie.
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critiques presse (1)
Actualitte
30 janvier 2018
Ecrit en 1934, le récit de voyage de Christiane Ritter se découvre avec passion et intérêt. D’une écriture élégante et alerte, expressive mais sans excès, à peine désuète, le livre relate une expédition au Spitzberg en 1933, entrepris pour la première fois par une femme.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Un beau jour, nous faisons connaissance de "Mikkl". Très sûr de lui, il a escaladé le tas d'ordures et fouille parmi les vieilles boîtes d'ordures. Sa fourrure soyeuse, d'un blanc de neige- une fourrure comme on en voit, dans les grandes occasions, sur les épaules des femmes les plus élégantes.
- Le père Leif, à Trompsø, t'en donnera même pas 30 couronnes.
-Ah non !dis je, suppliante.
Vous n'allez pas l'assassiner ce petit galopin! Les 30 couronnes, je vous les donnerai. Mais laissez lui la vie- Il est si mignon!
Mikkl lève enfin la tête, et nos regards se rencontrant. Alors, un sourire espiègle plisse sa petite figure, retrousse ses babines roses, étire comiquement ses yeux.
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Si vous voulez passer un hiver relativement confortable, suivez ces trois recommandations : chaque jour une promenade, même pendant la nuit polaire, même pendant la tempête. C’est aussi important que la nourriture. Secundo : gardez toujours votre bonne humeur, considérez l’existence avec humour. Et tertio : ne soyez jamais inquiète, n’allez pas au devant des soucis. Alors tout ira bien.
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J'étais bien décidée à débarquer dans l'Arctique avec un équipement archicomplet, afin de contempler la splendeur de l'univers polaire à peu près comme le spectateur qui, de son fauteuil, dans un cinéma bien chauffé, regarde défiler sur l'écran les images d'un monde lointain.
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Seulement, pour moi, comme pour tout européen calfeutré dans son existence confortable, un séjour prolongé dans les régions polaires signifiait alors une double misère : un froid sibérien, dans le sens littéral du mot, et une solitude pesante, continuelle, intolérable.
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A présent, je suis certaine que, dans l'Arctique, c'est surtout la force morale, la résistance de la volonté qui décident de la vie ou de la mort de l'homme
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