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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un excellent roman graphique, souvent très inventif dans le dessin (l'illustration de l'égo dévorant d'une directrice de thèse qui avale l'aspirante est prodigieuse), et à peine exagéré dans l'intrigue. le dessin, ludique mais très fin, et le texte se renvoient la balle sans redondance, pour créer de l'humour et de la poésie...
J'ai adoré.

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Quel excellent roman graphique qui m'a vraiment fait rire ! Et pourtant , peut-on s'attendre à s'esclaffer aux mésaventures d'une jeune femme enseignante de collège qui décide de poursuivre ses études pour échapper à la médiocrité du poste qu'elle occupe, en se lançant dans la rédaction d'une thèse de doctorat qui lui permettra d'accéder au statut envié de chercheur ?
Et bien oui, non seulement on s'esclaffe, mais on rigole franchement tant l'auteur nous régale avec malice de ses déboires dans un milieu universitaire qu'elle parait connaître parfaitement, tant sa critique en est pertinente !
La pauvre Jeanne se décarcasse pour mener à bien sa recherche entre un directeur de thèse absent, une collègue de travail feignasse, un petit copain qui ne comprend rien à ses états d'âme et une famille qui ne cesse de lui demander quand elle va enfin pourvoir décrocher ce fameux doctorat !
Le dessin est délicieux et la mise en page parfaite ! Un bon point aussi pour la coloriste qui apporte une touche remarquable aux différentes tonalités du récit.
Un livre à diffuser le plus largement possible dans le milieu universitaire !
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Un roman graphique que j'ai adoré ! le monde universitaire et ses arcanes. Ses aberrations même ! N'ayons pas peur des mots…Et plus on avance dans le circuit et plus les paradoxes sont nombreux…
Si l'histoire de Jeanne n'avait pas un si fort goût de vérité, ça en serait presque drôle ! En fait, ça l'est drôle. Navrant et hilarant à la fois. J'ai ri du début à la fin. Et pourtant, cette pauvre jeune femme va sacrifier tant d'années de sa vie. Elle va quitter son travail de professeur de collège pour quelques heures de cours à la fac payées au lance pierres qu'elle complètera par un job administratif au sein de l'université. Elle va se couper du monde, se brouiller avec son entourage. le pyjama sera sa tenue de prédilection. Des bouquins partout, des sachets de thé, de la vaisselle sale qui s'amoncèle dans l'évier… Et une obsession : sa thèse dont elle changera le titre, le plan, les sous parties ! Une obsession qui n'est pas partagée par son directeur de thèse car, comme nous le savons, ces illustres personnages n'ont jamais de temps.
Bref, c'est le désarroi total ! Une détresse criante de vérité…
Si vous êtes sensibles au sujet, je vous conseille vraiment la lecture de cette » BD « . Vous passerez assurément un excellent moment de lecture. Certaines répliques sont tordantes !!!!
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Carnets de thèse est un roman graphique hilarant avec lequel j'ai passé un excellent moment. Que vous soyez thésard ou non, la BD reste accessible à tous. Avant d'être publiée, l'aventure de Jeanne Dargan a commencé sur le blog le bureau 14 de la Sorbonne, une touche autobiographique caractérise cette histoire qui met en scène, à travers un ton tragi-comique, toutes les failles d'un système universitaire qui broie l'âme de ses doctorants.

L'histoire relate les tribulations d'une jeune femme qui se lance dans l'aventure doctorale et qui déchante très vite, le merveilleux monde qu'elle idéalisait se transforme en mésaventure. le tout est très bien agencé: les dessins sont magnifiques, les dialogues et les planches que l'on suit au fil des pages sont très drôles. J'ai beaucoup aimé aussi l'objet livre que je trouve très beau.

Jeanne Dargon est un personnage haut en couleur, elle se retrouve embarquée dans des situations bien cocasses. J'ai beaucoup aimé ce personnage à travers lequel je me suis en quelque sorte identifiée. Jeanne est très attachante et sa quête « désespérée » garantit au lecteur des fous rires inoubliables.

Elle est bien dure la vie d'un thésard, ce personnage assez fou pour se lancer dans l'écriture d'une thèse, faire de la recherche. A travers Carnets de thèse, venez découvrir de plus près cette créature fascinante dans son habitat naturel, une bibliothèque, l'université, sa chambre, en pyjama, devant un pc ou un livre à la main.

Ce roman graphique est un immense coup de coeur, je vous le conseille chaleureusement si vous voulez faire la connaissance de Jeanne Dargon. le secret de ce petit bijou est un humour désopilant, de l'ironie à gogo, des personnages finement travaillés et un coup de crayon remarquable.
Lien : https://lesinstantsvolesalav..
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Rivière Thifaine – "Carnets de thèse" – Seuil, 2015 (ISBN 978-2-02-112594-8)
– format 24x17cm, 180p.

Tout est réussi dans cette bande dessinée : le graphisme, les couleurs, la mise en page.
Mais surtout, sur le fond, tout ce qui y est mis en scène et dialogué est – malheureusement – profondément exact dans au moins quatre-vingt dix pour cent des parcours des thésardes (et rarissimes thésards) en sciences dites humaines.

Le parcours administratif, la posture du "directeur de thèse" (vulgaire bellâtre sur le retour), le calvaire financier de la thésarde, la ruine sentimentale et la débâcle personnelle : tout cela ne serait encore que des défauts véniels si le résultat en valait la chandelle, ce qui n'est pratiquement jamais le cas !
Après cinq à dix années de labeur, passées à creuser un sujet pratiquement sans aucun intérêt (les désormais célèbres "chevaliers de l'an mil au lac de Galabru" sont hélas le lot commun) avec des moyens techniques et financiers dérisoires, la thésarde (celle qui a "soutenu" devant un jury dont il y aurait également tant à dire) cherche désespérément un emploi... qui n'existe pas.

Et si – comme c'est le cas le plus fréquent et de loin – elle abandonne en cours de route, elle sera encore bien contente – dans un profond écoeurement – d'accepter un emploi sous-qualifié dans un domaine vaguement apparenté à ses recherches (tourisme de pacotille), voire pas du tout (combien de non-thésardes en sciences humaines dans les secrétariats universitaires ?).

Il suffit de comparer cette absurdité, ce mépris abyssale des jeunes talents avec ce qui se fait à l'étranger pour comprendre combien l'organisation des thèses en sciences humaines (et sociales) devrait être revu de fond en comble.
Il conviendrait en tout premier lieu d'imposer ce qui se fait couramment dans le domaine des sciences dites exactes (et que montre bien d'ailleurs cette BD) :
1- thèse (avec sujet de thèse adapté) à soutenir en quatre ans maximum,
2- refus de tout dépôt de thèse ne bénéficiant d'aucun financement autre que personnel,
3- limitation du nombre de thèses patronnées par un(e) même universitaire (certain-e en "dirigeait" jusque soixante dans une université parisienne bien connue, là où les disciplines scientifiques n'admettent que cinq à dix directions de thèse au grand maximum pour un même directeur de thèse),
4- sujet de thèse lié à des possibilités réelles de recherche (les fabuleuses thèses d'ethnologie entamées par des gens n'ayant pas les moyens de se rendre sur place, genre Océanie),
5- évaluation réelle de l'avancée du travail au bout de deux ans maximum.

Si l'on ne veut pas appliquer ces mesures drastiques, alors il faut revenir à l'ancien parcours, qui distinguait la thèse dite "de troisième cycle" (qui correspondait à ce que l'on peut attendre d'un jeune talent débutant en recherche) de la gigantesque thèse d'État qui représentait l'aboutissement d'une vie de labeur : ce mode de fonctionnement engendra en son temps des travaux remarquables...

Autre vaste problème : les sciences humaines et sociales n'étant plus guère – en France – qu'un terrain de querelles idéologiques picrocholines, voire carrément de simple modes passagères, il conviendrait de leur redonner un cadre crédible, ce qui semble hélas inenvisageable.

Par simple mesure prophylactique élémentaire, cette bande dessinée doit impérativement être offerte à toute personne manifestant la moindre envie d'emprunter cette voie sans issue.

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"Carnets de thèse" a été un vrai coup de coeur, que je relis de temps en temps : Tiphaine Rivière dépeint très justement le milieu universitaire, et notamment le cercle fermé des thésards. Je n'ai pas fait de thèse, mais ayant étudié en Sorbonne jusqu'en Master, j'ai reconnu certaines situations (notamment la sensation de ne pas savoir par quel bout attaquer un sujet de recherche, ou bien les secrétariats universitaires !). J'ai particulièrement aimé le style graphique, qui retranscrit bien l'ambiance de la capitale.
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Partagez les tourments et les élucubrations de Jeanne Dargan, thésarde qui tour à tour nous fait rire, compatir et sourire.

Un régal à mettre entre les mains des thésards et des non-thésards !
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Entre comédie, tranche de vie et satire, Tiphaine Rivière retrace avec humour et sensibilité le parcours d'une thésarde en littérature.

Questionnements, problèmes administratifs, directeur de thèse évanescent, famille qui l'interroge sans cesse sur son avancée, le parcours de Jeanne sera semé d'embûches.
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Jeanne Dargan, jeune professeure de collège en ZEP, fraîchement acceptée en thèse littérature, se réjouit de quitter son morne train d'enseignante pour la vie plus exaltante des doctorants. La joie de pouvoir décider soi-même de ses horaires, le travail auprès des meilleurs spécialistes des plus grands écrivains, les colloques internationaux et les cours de lettres aux étudiants forcément plus matures que de jeunes collégiens... La réalité se révèle cependant plus contrastée, et finira par virer au chemin de croix. Jeanne se retrouve tout d'abord face à une absence de financement qui la contraint à travailler dans l'administration de l'université auprès d'une secrétaire au redoutable pouvoir d'inertie, première borne d'une série d'obstacles avant le Graal de la soutenance. Solliciter en permanence un directeur de thèse prêt à tout pour se dérober à ses devoirs, tout en recrutant un maximum de thésards destinés à entretenir son prestige, supporter la compétition féroce et la morgue infatuée de nombre d'universitaires, assister au naufrage de son couple miné par l'omniprésence des écrits de Kafka, pour finir par se demander à quel avenir mènera cette thèse... Un très bon roman graphique, caustique et pertinent, sur les difficultés des jeunes chercheurs, qui fourmille de trouvailles visuelles cocasses - bulles de personnages bavards envahissant l'espace, métaphores animalières ou cinématographiques, etc. - que je recommande à un public plutôt adulte, spécialement aux étudiants et universitaires !
Lien : https://leventdanslessteppes..
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Flânant tranquillement dans ma médiathèque préférée, rien ne me prédisposait à prendre ce livre et pourtant…Je ne saurais vous dire si c'est la couverture qui m'a attirée (mais en tout cas, elle m'a fait rire, c'est certain!), ou le fait que le sujet traite des études supérieures…Ou bien, parce qu'une collègue, dernièrement, me parlait de son expérience en la matière. Mais en tout cas, j'ai fini par l'ouvrir et j'ai mis une grosse journée à le lire.

Il s'agit ici d'une vision très juste du monde universitaire. Certains pourront dire que c'est exagéré, mais tout y est. de l'archétype du professeur d'université, en passant par les lenteurs de l'administration et de l'inertie totale des services de l'éducation nationale quand il s'agit de rémunérer ses enseignants…Même la classe de 4e dépeinte en début de livre est ultra réaliste!

Mon passage préféré restera quand même le premier cours donné par cette jeune doctorante, qui s'imagine alors être devant des fauves…Devant mes premiers élèves, j'avais eu la même impression! Sans oublier le fameux étudiant que tout le monde déteste, le bonhomme ultra-lourd, qui posera toujours des questions indigestes en fin de cours. J'ai connu ça aussi.

Le regard posé sur ce monde est certes très noir, avec tout un humour posé dans la même teinte, mais il est surtout très vrai. Les personnages sont très touchants et on souffre avec Jeanne qui, toute jeune et pleine d'enthousiasme, peine à se débattre dans cet univers qui colle si bien à son thème de thèse: « le motif labyrinthique dans la parabole de la loi du procès de Kafka. ».

Afin d'alléger la sauce, l'auteur parsème les pages de clins d'oeil amusants, de cet humour dont j'ai parlé plus haut qui, bien que cruel parfois, nous invite à rire de bon coeur face à certaines situations absolument effarantes ou simplement familières, car certains d'entre nous sont sûrement déjà passés par là.

Le seul petit bémol restera la fin…Je comprends le choix de l'auteur, mais j'aurais juste aimé en savoir un peu plus…Ne pas quitter Jeanne comme ça. Parce qu'au fond, à force de la suivre dans sa galère, on finit aussi par l'aimer et la soutenir!
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