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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce livre devrait être mis entre les mains de tous les petits "goths en plastiques" qui trouvent "délire" la mort. Un cadavre n'est rien de plus qu'un amas de chair se décomposant.
Il permet d'en apprendre un peu plus sur la ferme des morts aux USA (où l'on étudie la décomposition), ainsi que la naissance de la thanatopraxie.
Sans sensationnalisme ni émotivité larmoyante, il traite de l'aspect scientifique et social du traitement du cadavre.
Par un chemin détourné il m'a permis de mieux comprendre la réalité des thanatopracteurs et de mener une étude que je souhaite au plus juste de leur métier.
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J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque parce que j'ai comme toujours eu l'idée très vague que je donnerais un jour mon corps à la science &, il y a pas très longtemps, au détour d'un épisode de Six Feet Under, je me suis aperçue qu'en fait c'est une belle expression qui dit pas grand-chose. J'ai commencé à me demander sérieusement en quoi ça consistait. Je suis tombée sur Mary Roach, & je me suis dit qu'elle m'éclairerait peut-être.

C'est un livre qui demande un estomac solide. On y traite des usages plus "conventionnels" des cadavres, soit les cours d'anatomie, dissections & autres exemples pédagogiques, avant de s'attacher à décrire toute la batterie de tests auxquels sont soumis certains corps : l'utilité d'un sac gonflable latéral en cas d'accident de la route, la balle de fusil la mieux à même de vous stopper sans vous tuer, les meilleures chaussures à porter si vous marchez sur une mine antipersonnelle. Puis on tombe dans le grand n'importe quoi, lequel inclue le cannibalisme, la greffe de tête, le compostage de restes humains & la plastination.

& le problème pour moi est là : l'auteure ratisse tellement large qu'elle finit, surtout dans le dernier tiers du livre, par s'éloigner du sujet. On sent parfois qu'elle a un peu fait le tour de la question mais qu'elle veut quand même continuer à choquer le lecteur -- comme quand elle commence à parler de jeunes Chinoises qui, entre le Xe & XIIe siècle, étaient à peu près forcées de se découper des bouts de cuisse, de les préparer en soupe & de les donner en guise de médicament à leurs belles-mères malades. C'est pas nécessaire. C'est juste du show-off-age anecdotique. (&, plus prosaïquement, on parle plus du tout de cadavres.)

L'auteure passe aussi beaucoup de temps à se plaindre de toutes les dégueulasseries auxquelles elle assiste, en auquel cas je compatis, vraiment, tout en me demandant pourquoi elle a décidé d'écrire un livre sur des cadavres si elle avait pas particulièrement envie d'en voir de près. de plus : le quatrième de couverture parle d'un "humour noir jubilatoire", mais je pense que ça tombe parfois un peu dans l'insensibilité -- quand elle décrit de façon pseudo-humoristique, en note de bas de page, la triste fin d'une mannequin britannique qui est morte après avoir ingérer dix kilos de nourriture & fait exploser son estomac... je vois pas pourquoi ce serait drôle.

Mais! C'est une insensibilité qui a ses bons côtés, parce que ça permet à Mary Roach de dépasser les tabous qui entourent le corps après la mort & de livrer un exposé honnête & exhaustif sur l'utilité qu'un cadavre peut avoir pour les vivants. J'ai compris ce que c'est que de donner son corps à la science. & j'ai encore l'intention de le faire.
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