Certains trouvent consolation dans la religion. D’autres ont des amis à qui parler.
Certains trouvent consolation dans la religion. D’autres ont des amis à qui parler.
« Vous voulez un conseil ?
- N’allez jamais consulter un médecin qui laisse mourir les plantes de son cabinet. »
On peut aimer sans rien recevoir en échange.
« Chacun peut se créer son petit paradis, à peu près n’importe où, inspecteur. Mais il est difficile d’aimer Londres. »
Les alcooliques n’ont pas de relations. Ils n’ont que des otages.
Pour moi, l’oubli, ça n’existe pas. Il n’y a aucune place dans ma tête pour le vague, le flou, le décousu aux entournures. Je thésaurise, j’entasse les souvenirs comme un avare ses louis d’or. Chaque seconde, chaque minute est soigneusement engrangée et répertoriée, pour peu qu’elle ait une hypothétique valeur.
Je ne catalogue pas les choses de façon linéaire ou photographique. J’établis des connexions entre elles, je les tisse dans une même trame, comme l’araignée file sa toile, raccordant chaque brin à tous les autres. Ce qui explique que je puisse mémoriser en détail des dossiers criminels datant de cinq, dix ou quinze ans. Je m’en souviens comme si les faits remontaient à la semaine dernière. Noms, dates, lieux, témoins, suspects, coupables, victimes — je me souviens de tout. Je peux me déplacer mentalement dans ces mêmes rues, tenir les mêmes conversations, réentendre les mêmes mensonges.
Il paraît que le moyen le plus sûr, pour savoir le temps qu’il fait, c’est de regarder les mains des avocats — s’ils les mettent dans leurs propres poches, c’est qu’il gèle à pierre fendre...
Les femmes et les larmes — j’ai toujours été d’une incompétence crasse, sur ce chapitre. Certains savent d’instinct les prendre dans leurs bras, sécher leurs pleurs, partager et consoler leur douleur.
— Et c’est quoi, la normale, à votre avis, en matière de dispute familiale ?
— Je n’en sais rien, inspecteur. Les seules familles “normales” que je connaisse, ce sont celles des feuilletons télé. »