C'est un livre qui, pour l'époque, était représentatif du symbolisme. J'ai apprécié sa lenteur et la beauté de l'écriture. Il y a aussi ce thème de l'obsession pour l'être aimé et disparu et le besoin de la retrouver dans une autre femme, qui lui ressemble mais dont le caractère diverge complètement. Naturellement, on ne revit jamais deux fois pareille passion et cela ne peut s'achever que dans le drame.
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Lorsque Hughes Viane perd son épouse adorée, c'est pour lui comme une évidence : seule Bruges, la ville morte figée dans le deuil infini d'une mer à jamais retirée, pourra être le mausolée dédié au souvenir de sa chère défunte. Ainsi, la Ville et la Morte ne forment qu'un seul être et l'existence de Hughes n'est plus désormais qu'une longue suite de journées moroses ponctuées par des promenades sans but dans les rues blêmes, désertes, enchevêtrées, dont le lacis le ramène toujours au point de départ, dans un silence de cimetière que rompt parfois le bruit monotone des cloches, sous la pluie qui l'enserre, tel un filet de pêcheur oublié là, dans les mailles étranglées du chagrin. Oui, il est des lieux qui tissent avec les êtres d'indicibles et profondes affinités, sans que l'on sache qui en définitive prend véritablement possession de l'autre, de la cité morose ou du coeur endeuillé. Une écriture d'une réelle beauté et poétique à souhait. la ville devient ici UN personnage.
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Un magnifique roman sur le deuil et la théorie du transfert. UNe réécriture du mythe d'Orphée. Sublime.
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Roman de gare, thriller, poème en proses tous ces styles en un seul livre : magistral...........
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