AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 58 notes
5
3 avis
4
8 avis
3
7 avis
2
0 avis
1
0 avis
Premier tome d'une série qui me paraît prometteuse avec cette bande dessinée pas si champêtre que l'on pourrait l'imaginer qui aborde les thèmes de l'agriculture intensive et de la biodiversité sur le fond d'une histoire familiale et sentimentale, certes un peu classique, qui parvient quand même à sortir des poncifs du genre.

Jolie préface de Pierre Rabhi qui rappelle le caractère indispensable des paysans à l'existence d'un pays. Elle me fait penser à une phrase de Raymond Lacombe, l'aveyronnais défenseur du monde agricole : "Pas de pays sans paysans".

J'ai trouvé les dessins plutôt esthétiques, avec de jolies planches de Tain-L'hermitage, des couleurs bien travaillées et des visages expressifs.

Et puis une belle référence au Crozes-Hermitage et au Saint-Joseph, deux très beaux vins de la vallée du Rhône, incontournables pour ceux qui apprécient les bons produits de la vigne.

Donc, un premier tome très engageant. A voir avec la suite...
Commenter  J’apprécie          590
Rien ne le disposait à s'engager dans la difficile profession d'agriculteur. Avocat spécialisé dans le divorce, Florian est invité à accompagner son père, riche agriculteur, à s'envoler vers le Mexique où prendra le rôle d'interprète.

Florian ne pourra que constater la mainmise des semenciers qui imposent les semences et en toute logique ainsi que l'herbicide ad hoc qui ne tue pas les plants transgéniques, l'exploitation du pauvre paysan d'un bout à l'autre de la Terre, par les grandes coopératives responsables de maladies chez les humains, mais qu'importe, pourvu qu'elles amassent de grande fortunes...

Et Florian réagit, il décide de prendre la suite de son père, cet industriel de la terre conditionné par la politique des années 60 et dont le maître mot est « rendement ».

On est ici, face à une grosse exploitation, mais on comprendra combien les agriculteurs aujourd'hui, sont dépendants de ces coopératives, et ne peuvent pas toujours se sentir libres de gérer leur exploitation comment ils l'entendent...

On saluera le courage de Florian qui s'oriente vers un secteur qu'il ne connaît pas, et sa soif d'apprendre, son esprit humain qui l'amènera à se mettre à l'écoute de cet agriculteur dont le choix s'est porté sur l'agriculture biologique, à redevenir un paysan, un homme de la terre comme le souligne sa grand-mère qui a observé l'évolution de l'exploitation.

Après avoir découvert ce premier tome, il me tarde de poursuivre cette route entamée par notre héros, de suivre un parcours qui sera certainement semé d'embûches, de comprendre la difficulté de sortir des sentiers tracés par les multinationales pour pratiquer une agriculture plus humaine.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
Commenter  J’apprécie          500
J'ai été agréablement surpris par cette BD consacrée à l'agriculture, intensive versus bio. le sujet est assez "politiquement correct" et on pouvait craindre un excès de bonnes intentions.
Mais le scénario fait monter tranquillement la prise de conscience par Florian, jeune avocat désabusé, fils de de gros exploitant agricole, du monde de la production agricole.
Coopérative tenant leurs adhérents au travers de contrats d'achat de production et de vente d'approvisionnements, multinationales ferrant des agriculteurs obligés par leurs graines et herbicides, nécessité d'une production toujours plus intensive.
Les réflexions du père de Florian sur la progression sociale chèrement acquise de génération en génération et sur les agriculteurs nourrissant la population viennent faire pendant à une vision trop idéalisée de retour à la terre.
Ce sont les pouvoirs publics qui ont poussé à la production intensive. C'est cette auto-suffisance alimentaire qui a fait disparaître la faim des préoccupations de quasiment tous les français. L'oublier un peu vite n'aide pas à comprendre les évolutions.
Le dessin de Luca Malisan est sommaire. Heureusement l'intérêt du sujet rattrape ce défaut.
Commenter  J’apprécie          190
Florian est un jeune et brillant avocat, spécialisé dans les divorces des fortunés. Il gagne extrêmement bien sa vie, et sa future femme ne fait que l'en remercier de lui offrir cette vie mondaine et luxueuse. Seulement Florian n'est pas vraiment heureux dans cette vie. Et si un retour à la terre était ce dont il avait besoin? Fils d'un grand agriculteur du sud, petit fils d'un paysan passionné... et si sa vie était là ?

Les Seigneurs de la Terre est le premier tome d'une saga familiale qui nous plonge dans le monde de l'agriculture. En passant par les polémiques des engrais chimiques, du bio, des puissantes supercoopératives et des inégalités dans le tiers-monde, cette BD ratisse large dans le domaine de la terre.
ce tome 1 pose de bonnes bases : un couple qui s'aime mais qui est en désaccord sur pas mal de choses (aie aie ça va mal tourner ce futur mariage), des relations père-fils difficiles, un désir de retour aux origines...
Certes le tout n'est pas forcément original. Nous avions le même schéma scénaristique dans "Châteaux bordeaux" par exemple (même chose mais sur le monde oenologique). Et la BD n'évite pas certains clichés.
Certes... malgré tout ça c'est très bien fait, solide, bien documenté, plaisant à lire.

Les dessins, s'ils sont classiques, sont rigoureux et vraiment sympathiques. agréables à regarder.
Commenter  J’apprécie          100
Une BD comme il en existe plein et qui ont tendance à se développer de plus en plus depuis quelques annees.
Une histoire qui se concentre sur un métier et un personnage principal qui veut revenir aux origines d'un savoir faire.
Parfois, je me demande ce qui inspire les auteurs de ce genre de BD. Ils voient un reportage et se disent ‘tiens, voilà un sujet le vin/le chocolat/l'agriculture bio/le parfum/le savon/le lait/ les santons de Provence. Je vais en tirer 3/6/9 tomes'
Franchement, j'ai l'impression que ces histoires se ressemblent toutes avec des personnages interchangeables hautement clichés ( surtout les vilains méchants)
Le dessin est à l'avenant, il est parfaitement interchangeable avec l'éclairage des autres BD que j'ai évoquées plus haut (en exagérant, je l'admets)
Commenter  J’apprécie          70
Voilà une BD intéressante à bien des égards, mais qui montre pas mal de problèmes inhérents à ce genre de BD ancrées autour de professions. On a eu le vin, le chocolat, et d'autres. Ici, on a d'abord l'impression que l'on s'attaque à l'agriculture intensive et à ses débordements, à ses excès. de plus, on assiste à des raccourcis assez réducteurs (comme souvent les raccourcis).

Cela me gêne d'autant plus que je suis d'accord avec le fond du problème, sans réellement avoir besoin d'une BD pour m'informer, cela dit. Mais pourquoi pas une BD quand même. le message peut éventuellement se servir du support pour percoler dans les esprits.

Florian est avocat, spécialiste en divorces de riches capitaines d'industrie, parfois légèrement (ou carrément) mafieux. Il a quelques états d'âme. D'autant qu'il va se marier et que sa future femme a envie de baigner dans l'argent (sans doute parfumé au Chanel 5, vu que l'argent n'a pas d'odeur).

Florian est le fils du président d'une très grosse coopérative agricole. 11.000 affiliés. Florian est le futur gendre d'un autre ponte de la coopérative. Embarqué pour un voyage d'affaires en Amérique latine, il peut se rendre compte que l'image de rêve véhiculée par son père n'est qu'une façade, et que le vernis fort léger craque laissant apparaître la spoliation des terres, l'expulsion des petits paysans, l'agriculture intensive qui appauvrit les sols, les pesticides, les OGM... Florian va alors décider de quitter le barreau et de reprendre les activités agricoles de son père.

Mais les découvertes ne s'arrêtent pas là. Florian découvre le système mis en place par son père. La ccopérative acchète la production des affiliés, mais leur vend le matériel, les conseils de consultance, les produits, parmi lesquels le Roundown... dans lequel on aura reconnu le Round-Up de Monsanto.

Côté pile, une BD engagée. Contrairement aux BD sur le chocolat ou le vin, on a une BD qui délivre un message. On a Pierre Rabhi à la préface. C'est un signe... On dénonce à tour de bras, mais qui trop embrasse, mal étreint.

Côté face, on mélange un peu tout. On remet une couche de bio "qui va tout régler". Simpliste comme raisonnement et asséné avec un peu trop de rapidité. On aborde sans doute trop de thèmes dans ce tome. Cela dit, il faut bien me comprendre, je suis convaincu qu'il faut tourner la page de l'agriculture intensive, de l'agrochimie, et que le bio est une solution (parmi d'autres) à creuser. C'est d'ailleurs pour cela que je suis un peu tiède sur la "démonstration" offerte par ce tome (entre faire des amalgames et efoncer des portes ouvertes). La BD date de 2016... j'aurais sans doute été plus indulgent si elle datait du début des années 2000 (ou d'avant). Les tomes suivants vont (on peut l'espérer) développer et apporter des nuances, des éclairages...

Les dessins m'ont peu emballé, aussi. Ils sont assez lisses, passe-partout, même s'ils sont globalement de bonne qualité.
Commenter  J’apprécie          61
J'avais peur que ça soit la version agricole de Châteaux Bordeaux. Et en effet la trame est identique. Notre héros qui se rend compte qu'il n'est pas heureux dans sa vie et se réoriente professionnellement pour reprendre l'affaire familiale. Mais ça va être plus compliqué que prévu.
En ressort donc une lecture agréable sans être très originale ni inoubliable. A l'image des dessins, jolis mais sans caractère.
On sent tout de même la critique de la vie moderne avec la mondialisation et l'écologie. Ca nous promet peut être une bonne réflexion pour la suite. L'argent ne fait pas tout.
Quant aux personnages je suis un peu mitigée. Difficile de s'attacher à la pimbêche blonde qui ne pense qu'à son petit confort, ou au père un brin manipulateur qui ne pense qu'à agrandir son exploitation. A côté de tout ça notre avocat à l'air un brin naïf.
Commenter  J’apprécie          50
Album intéressant et bien écrit, le scénario est solide, l'approche pédagogique avec une thématique est très en phase avec l'actualité. Cette BD dénonce l'industrie chimique liée à l'agriculture, cette industrie qu'on pourrait (du fait de ses pratiques) accuser de crimes contre l'humanité (Mosento est à l'origine du PCB, de l'Agent Orange, du DDT, de la Dioxine, du RoundUp ... que des trucs sympa qui ont tué des milliers de personnes) ! le dessin est solide avec de très belles planches.
Je salue le traitement de cette thématique, oh combien importante, qui est très présente en librairie mais très peu en BD. Quelques "clichés" qui n'entachent en rien la qualité générale.
Belle réussite pour le premier album de Fabien Rodhain ; j'attends la suite avec impatience !
Commenter  J’apprécie          50
Au moins quand on regarde la couverture, on trouve toutes les informations sur le récit qui va nous être proposé. Aucune surprise en perspective. le titre est "L'appel de Cérès", la déesse de l'agriculture, des moissons et de la fertilité et on voit un gars propret sur lui avec un sourire en caressant du blé. Donc, on devine qu'il va avoir une révélation et dans le bon sens du terme. En ouvrant l'ouvrage, on découvre un fils d'agriculteur, patron d'une coopérative assez aisé qui part bientôt à la retraite. Il fait venir avec lui son fils au Paraguay car il parle espagnol. Là on a le droit au pamphlet de l'agriculture intensive du soja qui contamine les sols, rend les gens malades, exploite les agriculteurs locaux, corrompt la police... Des produits à destination des européens pour l'élevage qui ne profite pas aux locaux. Et Fabien Rodhain insiste sur l'utilisation très importante de pesticide qui tue tout sauf la plante. Ainsi on rend les exploitants dépendant d'une marque et d'une forme d'agriculture. le constat est similaire en France surtout dans la coopérative fictive Carap fournissant autant les bottes que les graines. N'est-ce pas un peu trop de maîtriser tout le circuit?

Mais, ouf, Florian commence à une prise de conscience et est touché par le bio. Est-ce raisonnable? En revenant chez lui, il trouve sa fiancée avec un autre homme. Par conséquent, lui aussi doit prendre un nouveau départ, comme cela tombe bien. On sent la structure assez classique aussi dès le début. Une mise en page et un découpage très standard avec les cases noirs. Même constat côté graphisme avec des personnages semi-réalistes, pas très beaux. Même constat dans la représentation des clichés avec par exemple, une femme blonde superficielle, pas très intelligente et une grosse poitrine. Logiquement, il y a des gros plans sur ses seins et son visage en pleine extase quand elle fait l'amour. Et son copain, lui s'envoie en l'air avec une copine de jeunesse sans aucun scrupule. Normal d'insérer de l'hypersexualisation et du sexe dans un récit qui tourne autour de l'agriculture. Sinon les puristes risquent d'être perdu en cours de route. Ce qui étonne alors, c'est pourquoi Pierre Rhabi a fait la préface? Est-ce car le sujet est rarement traité surtout dans une série grand public? "Informer, instruire et initier par la bande dessinée a parfaitement sa place". Comment ne pas avoir envie de poursuivre suite à une phrase si positive d'un individu si lucide sur le monde.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
Commenter  J’apprécie          40
Florian, une jeune avocat et futur marié, découvre lors d'un voyage au Paraguay les dégâts de l'agriculture intensive. de retour en France, il ne veut plus de cette vie d'avocat et veut retrouver le contact de la terre que connaît bien ses aïeux et surtout son Grand-père... un changement de vie dont son père ne veut pas entendre parler et surtout sa future femme...
Une BD clairement destinée à démontrer les dérives de l'agriculture productiviste mais également, le besoin pour les hommes de se reconnectés à la Terre.
On peut considérer le scénario un peu facile, trop prévisible ; d'ailleurs même le dessin paraît lisse et léger, mais au final, le récit se révèle intéressant et nous ouvre les yeux de ce monde si secret de l'agriculture intensive et mondialisée.
Les personnages manquent aussi un peu de charisme et on a donc peu d'empathie pour eux, c'est dommage, surtout au vue du sujet traité.
A voir si la BD se bonifie au fil des tomes.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (121) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5236 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}