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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai bien aimé la facture un peu ancienne des dessins de cette jolie bande dessinée qui donnent au côté science-fiction une allure "années 60" malgré le caractère intemporel de ce thème. Seuls les visages m'ont paru, sur certaines planches, mériter un peu plus de finesse, notamment dans les regards.

Pour l'histoire, une enquête quasiment policière sur une lune de Jupiter, conduite par un équipage dans lequel les tempéraments ne sont guère en harmonie, m'a plutôt séduit dans ce tome 1, sans doute trop bref, car il effleure le mystère sans découverte saisissante, cela viendra sans doute avec la suite.
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Bande dessinée sur Europa, un des satellites de Jupiter, qui ne répond plus ! Une équipe de secours est formée, avec des personnages atypiques ; la capitaine Saint-Loup est cataloguée Asperger et le commandant de bord Douglas alcoolique à moitié repenti. Il s'agit donc du genre « planet opera », de la science-fiction se déroulant autour de la découverte de nouvelles planètes. Ambiance réaliste, fond d'exploration assez immersif.
Originalité de ce tome 1 : une digression religieuse terrestre en parallèle du récit principal. Il se passe un truc à Rome dont on ne comprend pas encore le lien avec Europa...
Les dessins sont très soignés, d'un classicisme rassurant et très colorés. Une bonne ouverture de série. A suivre...
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Je trouve que l'héroïne est très ingrate vis à vis de sa soeur et de son mari qui l'ont accueillie alors qu'elle n'avait ni toit, ni travail. Voilà qu'on lui offre à contre-coeur un séjour dans l'espace pour une mission de sauvetage et elle ne prend même pas la peine de les prévenir. J'ai eu une pensée émue pour cette pauvre soeur qui lui préparait même à manger.

On retrouve les religieux dans le mauvais rôle car il y a un mystère qui plane et qui pourrait remettre en cause toute les religions sur la planète terre. Si seulement, c'était vrai.
On retrouve également une héroïne à la tête de cette série qui va partir dans l'exploration de cette lune de Jupiter avec sans doute la bénédiction des macronistes.

Pour le reste, je dois dire que j'ai été très emballé par ce récit mais cela est lié au savoir-faire des auteurs qui excellent en la matière. A noter que les auteurs savent opérer le cloisonnement entre les séries même si c'est présenté dans le même univers que la série «Centaurus». Et puis, c'est un art que de savoir tenir le lecteur en haleine.

Bref, une excellente série dans la même veine de ce qu'a déjà produit le duo Léo-Rodolphe. Un mot sur le dessin pour dire que Janjetov s'est amélioré notamment sur les visages des personnages qui m'apparaissent comme plus présentables. le style graphique est lisible donc agréable pour les lecteurs.
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Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Sa première édition date de 2021. le scénario a été écrit par LEO (Luiz Eduardo de Oliveira) & Rodolphe Daniel Jacquette. Elle a été illustrée par Zoran Janjetov pour les dessins et Joran Zanzetov junior pour les couleurs. Les mêmes créateurs ont également réalisé la série Centaurus (2015-2019) en 5 tomes.

Quelque part dans une banlieue urbaine avec des tours HLM, la soeur de Suzanne Saint-Loup est déjà attablée et elle l'appelle ainsi que son mari, pour le repas. À la télé, les infos évoquent l'absence de nouvelles concernant la dernière mission d'exploration qui s'est posée sur Europa en avril dernier. le journaliste rappelle qu'Europa est la deuxième lune de Jupiter et que la science place de grands espoirs dans les recherches concernant son étonnant océan souterrain. Mais toutes les liaisons ont été brusquement interrompues avec la mission, et malgré tous les efforts menés pour les rétablir, Europa reste étrangement silencieuse. Après le repas, Suzanne décide de sortir se promener, et elle emmène le chien Rufus avec elle, à la demande de sa soeur. Elle passe devant un groupe de trois jeunes hommes désoeuvrés qui se retiennent bien de l'enquiquiner car ils savent qu'elle a du répondant, même sans le chien. À sa grande surprise, elle reçoit un appel du colonel Jean Delarue qui lui demande se présenter au CESS le lendemain pour une mission en vol interplanétaire. Elle a du mal à y croire.

Suzanne Saint-Loup se présente en uniforme au siège du CESS comme convenu, et est reçue par le colonel Delarue lui-même. Il l'emmène dans son spacieux bureau et passe en revue ses compétences : réussite brillante à tous les examens théoriques et pratiques de pilote spatial, expérience de pilotage de la nouvelle génération de la navette Orion 4. Deux responsables observent l'entretien par le biais du circuit de surveillance vidéo en évoquant les difficultés relationnelles de Suzanne, une forme d'autisme qui a conduit à l'écarter de toute mission pendant plusieurs mois, mais là ils n'ont plus le choix. le colonel continue : le CESS n'a plus de nouvelles de la mission sur Europa et la prochaine fusée à partir décolle dans neuf jours, avec à son bord une équipe pour une nouvelle mission sur Europa. Elle a été choisie pour en être la pilote. Elle accepte sur le champ. le colonel l'emmène dans une salle de réunion où se trouvent déjà 4 autres membres de la mission : la colonelle Bella Sontag, le capitaine Anton Scorg, le capitaine Vincent Cassani (un médecin), tous trois membres des forces spatiales de l'ONU, et le civil Winston Plump planétologue au CERN. Il ajoute que le commandant de leur mission ne peut pas être présent aujourd'hui : Paul Douglas. Puis il passe à une présentation avec le divisionnaire Rousseau, pour exposer les derniers faits connus : les paramètres de la précédente mission, et les dernières communications.

Dans un avenir vraisemblablement pas si proche que ça puisque l'humanité est parvenue à réaliser de vols spatiaux longs, mais pas si lointain que ça non plus puisque les accessoires de base (table, chaises, modalités de repas, bâtiments) n'ont pas été transformés par des évolutions technologiques radicales. Curieux, le lecteur observe chaque élément dessiné pour se faire une idée de ce futur : l'appartement de la soeur de Suzanne et son écran télé au mur sans technologie holographique, graffitis sur les murs des immeubles et lampadaires très ordinaires, tour du CESS dont l'architecture évoque une de la Défense, salle de réunion basique et fonctionnelle, grand bureau spacieux et tamisé au Vatican sans ordinateur préservé de tout artefact informatique : les dessins minutieux, cliniques et précis permettent au lecteur de se faire une idée très concrète de ce futur très banal. Les éléments de science-fiction s'intègrent sans solution de continuité, décrits avec la même minutie et le même degré de détails. le lecteur regarde l'intérieur de la fusée, puis de la navette, puis de la base sur Europa : une conception classique pour ce genre de décors, à l'apparence peut-être un peu fade, tout en étant très substantiels, l'artiste ne se limitant jamais à 3 formes vaguement esquissées en arrière-plan. Il est visible que Janjetov a conçu un modèle 3D complet de la fusée. le coloriste ajoutant des textures, des effets de volume et de relief, des formes abstraites mais plausibles sur les écrans de contrôle. Ce mode de représentation produit un effet très paradoxal sur le lecteur : d'un côté il peut se projeter dans cette navette, cette base lunaire, d'un autre côté ce qui est représenté est d'une telle évidence que ces décors semblent banals et sans relief. Il faut que survienne une séquence sur Terre pour le lecteur mesure à quel point l'artiste conçoit et représente des environnements très fouillés, par exemple en voyant la zone pavillonnaire avec sa large rue tranquille, ses pelouses bien vertes sans clôture, ses arbres fournissant des zones ombragées, sans oublier la carriole des Amish.

Le lecteur ressent d'entrée de jeu une sensation de quasi-normalité, les images lui montrant une réalité familière, banale et quotidienne, cette sensation s'étendant au voyage dans l'espace et à la découverte de la base lunaire. Elle imprègne également les personnages pour un effet étrange. D'un côté, les auteurs savent leur donner une identité facilement mémorisable : que ce soit leur nom, leur compétence, ou leur apparence visuelle. Il s'amuse à donner le visage de l'acteur Peter Graves (né en 1926, interprète de Jim Phelps) au professeur Woodrow, seul survivant de la première mission. D'un autre côté, ils semblent un fades, comme construits sans beaucoup d'épaisseur. Voire le lecteur finit par se demander quelle importance il doit accorder à certaines affirmations. le caractère réputé difficile de Suzanne ne transparaît pas dans son comportement. le commandant Paul Douglas a une réputation d'alcoolique, mais ce n'est pas visible dans son comportement, si ce n'est qu'il boit un verre ou une lampée de temps à autre. Ce décalage provoque alors une forme de distanciation chez le lecteur : chaque membre de cette troisième mission se comporte de manière très professionnelle, fonctionnelle, un peu froide, ce qui obère d'autant tout investissement émotionnel dans l'un ou l'autre. Les dessins sont en phase avec cette approche des personnages : des gestes mesurés, des expressions de visage neutres. Même les trois zonards au pied de l'immeuble semblent calmes, sans agressivité. Il faut attendre de voir l'inspecteur Aldo Guilippi embrasser sa mère sur le front, puis un enfant être étonné par l'apparence des Amish pour voir une émotion.

Éprouvant presque la sensation générée par un reportage naturaliste, le lecteur observe avec une forme de détachement clinique les personnages, tout en reportant sa concentration sur l'intrigue proprement dite. Il est alors à l'affut des informations significatives vis-à-vis de l'intrigue, et peut-être même révélatrices. Il se dit qu'il faut qu'il retienne les noms des membres de la mission et les deux ou trois particularités personnelles associées, car nul doute qu'ils joueront un rôle différencié par la suite. Il se rend compte que leur apparence physique ne permet pas d'en apprendre plus sur eux, ni leur langage corporel très standardisé et mesuré. Il a tôt fait de constater que l'alcoolisme supposé du commandant Douglas n'a pas d'incidence réelle sur l'intrigue, ou son comportement. Il est tout aussi surpris du peu d'incidence du supposé autisme de Saint-Loup. Il a bien noté que les membres de la deuxième mission restent introuvables, même une fois ceux de la troisième en train d'explorer la base. Il enregistre ce que dit le commandant sur le fait que les conditions de pression, de température et de gravité, sans oublier la lumière, ne sont pas normales par rapport à ce que prévoient les lois de la physique, mais là encore sans conséquence autre que de pouvoir montrer un environnement surprenant, celui de l'océan souterrain.

Ne parvenant pas à interpréter les informations qui lui sont données sur la mission spatiale, il finit par reporter son intérêt sur les séquences terrestres, plus inattendues à la fois visuellement, à la fois pour l'histoire. Il éprouve quelques difficultés à prendre au premier degré ce complot au sein du Vatican, très basique et manichéen. L'acte criminel de Simon & Ézéchiel, les deux amish, étant tout aussi irréconciliable avec les tenants de leur foi. Là encore, les dessins très descriptifs ne laissent aucune place au doute quant à la réalité de ce qui vient de survenir. D'un côté, le lecteur se laisse emmener par le savoir-faire narratif du dessinateur qui a déjà travaillé à plusieurs reprises avec Alejandro Jodorowsky, sur Avant l'Incal (1988-1995), Les technopères (1998-2006), L'Ogregod (2010-2012), ainsi que par le savoir-faire des coscénaristes ayant déjà produit une série aussi mémorable que Kenya, Namibia, Amazonie, et plus récemment Centaurus. Il se dit que l'intrigue doit receler une explication cachée plus élaborée comme une réalité virtuelle qui expliquerait ces comportements simples au point d'en frôler la caricature, et qu'elle gagnera en consistance au cours des 5 tomes prévus.

Une nouvelle collaboration entre LEO, Rodolphe et Janjetov, ça ne se refuse pas. Effectivement la qualité et le professionnalisme sont au rendez-vous : dessins descriptifs dépourvus de raccourcis pour les réaliser plus vite, et immersion facile pour le lecteur qui prouve la sensation d'évoluer aux côtés des personnages dans un quotidien banal, celui d'un futur proche, où le voyage dans l'espace est presque devenu un trajet comme un autre. Les coscénaristes agrippent le lecteur dès la première séquence avec une base spatiale qui ne répond plus, puis avec une mission d'enquête et de secours, en saupoudrant de quelques mystères bien sentis comme un passage par le Vatican, et un autre avec des amish. Malgré tout peut-être que le lecteur reste sur faim du fait de l'évidence de la narration et d'indices très cadrés.
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Une équipe a été envoyée sur Europa, une des lunes de Jupiter et la science place de grands espoirs sur cette expédition car sous une couche de glace de plusieurs dizaines de mètres, se cache une mer souterraine. Est-elle source de vie ? Malheureusement, cette équipe cesse d'émettre et semble avoir disparu. Une nouvelle équipe est donc mise en place pour résoudre ce mystère.

Je dois vous avouer que d'ordinaire, je suis plutôt friande des bandes dessinées avec couleurs et rondeurs, le genre plutôt mignon. Mais Europa m'a intriguée, certainement parce que les voyages dans l'espace m'intéressent ainsi que la vie qui pourrait exister ailleurs, quelque soit sa forme. Et j'ai bien fait car j'ai réellement passé un bon moment de lecture. Cette bande dessinée alterne deux histoires avec des lieux et des personnages différents qui ne semblent pas avoir de lien entre eux mais on imagine bien que ce sera le cas. J'aime ce contraste entre ce qui se passe dans l'espace et sur la terre, ça laisse planer un mystère que j'ai hâte de découvrir.

Quant aux dessins, j'ai été surprise par le réalisme. Les visages sont précis, l'environnement qui les entoure est plein de détails. Je me suis parfois attardée sur les rides d'un visage, sur la structure de la navette tant il y avait de choses à découvrir. Une très belle découverte pour ma part, heureusement que le tome 2 n'est pas loin.
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La Lune de glace (2021) est le premier tome d'Europa, bande dessinée de Leo, Rodolphe (scénario) et Zoran Janjetov (dessin). Europa, quatrième lune de Jupiter est un astre possédant un océan liquide recouvert d'une croûte de glace. Une équipe est envoyée pour comprendre pourquoi la petite station scientifique ne donne plus de signes de vie. Un premier tome maîtrisé et intéressant dans la lignée des séries précédentes des auteurs.
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il y a de l'eau sur Mars! Euh non finalement il s'agit d'Europa, une des lunes de Jupiter, et cette eau est un océan souterrain. 2 équipes ont été envoyé sur le satellite, la première a été décimé par un accident (réellement?) et la seconde ne répond plus après des communications inquiétantes. Rapidement une troisième équipe est monté avec les spécialistes restants dont Suzy, excellente pilote mais qui a des problèmes certains de sociabilisation. Ce qui va bien au responsable de l'expédition, mis à pied quelques mois pour alcoolisme.
Une équipe de bric et de broc et dont l'entente est assez limitée, mais ils partent quand même. Arrivés à bon port, la station est vide. Que s'est il passé?
Rien de bien original dans cette aventure vers Jupiter. Ou si, peut être l'intervention de la religion, des prêtres semblent prêts à tout faire pour que nul ne revienne d'Europa.
Pas de grosses bebêtes à la Leo pour le moment. Juste un album de présentation classique. L'intrigue est bien mené, le graphisme un peu rigide à la mannière de Leo. La fin donne envie de poursuivre...
A suivre.
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Tome 1 d'une BD SF beaucoup trop courte !
Je vois ce tome comme une forme de présentation :
Un mystère sur des disparitions.
Une enquête doit se dérouler sur Jupiter. Les personnages envoyées là-bas ne s'entendent pas vraiment...
Des dialogues et des actions sur Terre qui sentent le complot.
Un danger perceptible pour l'équipe d'enquêteurs.
Bref de quoi me plaire !
Des dessins riches de détails quelque soit l'environnement m'amènent aucoeur de l'histoire.
Attention je ne suis pas dans l'émotion ici, juste dans la mise en place d'une histoire SF....
Un regret : Je vais devoir attendre le tome suivant !
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Avec des personnages déjà bien identifiés, l'intrigue scientifico-religieuse, et le cadre des mondes lointains, le suspens est mis en place. À quand la suite?










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Découverte grâce aux 48h de la BD, cette bande dessinée m'a embarquée dans un univers de science-fiction qui m'a tout de suite intriguée ! J'ai envie d'en savoir plus, de comprendre cette planète et son atmosphère pesante qui se retranscrit bien à travers les pages... Ca me donne envie de lire le Tome 2 !
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