Knock ou Le triomphe de la médecine

Il y en a qui s'imaginent que dans nos campagnes nous sommes encore des sauvages, que nous n'avons aucun souci de notre personne, que nous attendons que notre heure soit venue de crever comme les animaux, et que les remèdes, les régimes, les appareils et tous les progrès, c'est pour les grandes villes. Erreur, monsieur Parpalaid. Nous nous apprécions autant que quiconque; et bien qu'on n'aime pas à gaspiller son argent, on n'hésite pas à se payer le nécessaire.

- Vous ne montez même pas les bagages de cette dame?
- Et la bonne? Elle enfile des perles?

La nature humaine est une pauvre chose.

L'argent est si dur à gagner. Tandis que les années de vieillesse, on en a toujours bien assez.

On ne guérit pas en cinq minutes un mal qu'on traîne depuis quarante ans.

Les matérialistes auront beau soutenir le contraire, la pensée mène le monde.

La santé n'est qu'un mot, qu'il n'y aurait aucun inconvénient à rayer de notre vocabulaire.

Pour moi, le médecin qui ne peut pas s'appuyer sur un pharmacien de premier ordre est un général qui va à la bataille sans artillerie.

Qu leur apprendra qu'on ne doit pas attendre d'être mort pour appeler le médecin?

- De quoi souffrez-vous?
- Attendez que je réfléchisse. Voilà. Quand j'ai dîné, il y a des fois que je sens une espèce de démangeaison ici. Ça me chatouille, ou plutôt, ça me grattouille.
- Attention. Ne confondons pas. Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous grattouille?
- Ça me grattouille. Mais ça me chatouille bien un peu aussi.