Le Dictateur

Une guinguette dans la banlieue. Le jardin et des tables en plein vent.
A gauche : une arcade de treillage, portant l'enseigne.
Au fond : des berceaux de charmille abritant des tables.
A droite : le pignon et la porte d'une maisonnette.
Une échappée sur l'horizon laisse voir au loin les puissantes et mélancoliques structures d'une banlieue de capitale moderne.
Au lever du rideau, la scène est vide.
Deux hommes et une femme apparaissent sous l'arcade de treillage et pénètrent avec une certaine hésitation dans le jardin.
Ils sont vêtus comme des gens du peuple, avec une pointe d'outrance, surtout chez la femme qui affecte les allures d'une habituée des meetings.....

M. Jules Romains a su formuler avec une éloquence vigoureuse cette évolution logique d'un caractère de chef, qui trouve à réaliser sa nature, non plus dans l'agitation sociale, mais dans la défense de l’État menacé...
C'est le grand mérite de M. Romains d'avoir été au fond des choses, de nous avoir fait saisir l'essentiel.
Et cela seul confère à sa pièce une valeur supérieure....
(A la suite de la répétition générale, Etienne Rey écrit dans "Comoedia")