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Critique de gill


gill
21 février 2015
Dans la capitale européenne d'un grand état moderne, imaginaire. Denis est député.
Il défend, à la chambre, les travailleurs et le pauvre monde.
Féréol, son ami d'enfance, a refusé d'entrer au Parlement.
Il n'en est, pour les conservateurs, que plus à craindre.
Ils sont tous deux révolutionnaires.
Les révolutionnaires sont nombreux, organisés, presque à la mode chez les snobs.
Denis, à la chambre, a prononcé un des plus beaux discours de sa vie.
Il a renversé un ministère, peut-être jeté le gouvernement par terre.
Mais le roi, habilement, lui propose de troquer une révolution incertaine et hasardeuse contre le pouvoir solide acquis légalement par une nomination officielle au poste de premier ministre.
Denis refuse.
Puis, il accepte. En accord avec le comité central et autorisé par lui, Denis a réussi à se faufiler chez l'ennemi et maintenant il va pouvoir ouvrir les portes de l'état au peuple.
Mais à l'aube, les premières grèves éclatent....
Et déjà certains journaux prétendent que Denis abuse de l'armée pour écraser le peuple....
"Le Dictateur" est une pièce en quatre actes écrite par Jules Romains.
Elle a été mise en scène, après avoir été refusée, en 1925, à la Comédie-Française, par Louis Jouvet, à Paris, au théâtre des Champs-Élysées.
Le sujet de la pièce est emprunté à la politique mais c'est en philosophe que Jules Romains va le traiter.
Une fois n'est pas coutume, il nous offre là une pièce austère.
Peut-être la plus élaborée, la plus subtile et intelligente qu'il ait jamais écrite.
Sûrement en tout cas la plus grave, la plus émouvante et la plus puissante.
Jules Romains déclara avoir conçu la pièce en 1910 et l'avoir portée et mûrie en lui durant une quinzaine d'années.
Il n'a pas voulu dessiner le personnage conventionnel d'un dictateur de théâtre.
Il n'a pas non plus voulu esquisser les conséquences d'une dictature.
Ni raconter un coup d'état.
Ce qu'il dit avoir voulu étudier c'est "la tragédie du chef dans la démocratie moderne".
Cette pièce parle de l'ambition, de l'amitié, du devoir politique et de la fidélité aux principes.
A la suite de sa répétition générale, Charles Méré écrivit dans "l'Excelsior" :
"Voici donc ce Dictateur qui fit couler tant d'encre.
Les amateurs de chahut ont été déçus.
Mais ceux qui admirent le talent de Mr Jules Romains ne l'ont pas été".
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