"Tu es très jolie, dit-il.
Je sais. C'est moi tout craché, je suis entrée à la fac, et je suis devenue mignonne."
Page 100
"Pendant quelques secondes, ils sont restés immobiles. Il l'a entourée de ses bras, lui a respiré à l'oreille. La plupart des gens passent leur vie entière sans jamais se sentir aussi proche de quelqu'un, a pensé Marianne."
Page 50
"Les longs doigts de Marianne tournant les pages. Elle ne mène pas la même existence que les autres."
Page 37
"Marianne avait l'impression que sa vraie vie se déroulait quelque part ailleurs, très loin d'ici, qu'elle se déroulait en son absence, et qu'elle ignorait si elle réussirait un jour à savoir comment la trouver et y prendre part"
Page 21
Peut-être étaient-ils curieux d'observer l'alchimie entre deux personnes qui, durant de nombreuses années, avaient été incapables de se quitter.
Ce n'est pas la première fois que Marianne pense que la cruauté ne fait pas seulement du mal à celui qui en est victime mais aussi à son auteur, peut-être même plus profondément et durablement à ce dernier.
On aurait dit un freezer qui avait dégivré trop vite à l'extérieur et qui fondait partout, alors que l'intérieur était toujours congelé.
Tant de choses passent secrètement entre deux êtres.
On ne peut pas dire qu'elle soit la plus belle femme du monde, loin de là.
Il portait leur secret comme on porte quelque chose de grand et chaud, un plateau plein de boissons brûlantes qu'il faut trimballer partout sans jamais le renverser.