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Citations sur Les mains de Dieu (31)

[Gérard de Crémone] disait : " Il faut qu'un bon traducteur, outre une excellente connaissance de la langue qu'il traduit et de celle en laquelle il s'exprime, possède le savoir de la discipline concernée."
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Le grand Euclide, prince des géomètres, le disait avec justesse : ce qui est affirmé sans preuve peut être nié sans preuve. Je crois, pour en revenir à notre exemple, continua-t-i en levant les yeux vers la voûte céleste, que ce que nous voyons ne représente qu'une infime fraction de ce que nous ne voyons pas, tout comme notre connaissance n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan de notre ignorance.
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(...) il craignait tant de mourir seul qu’il s’était accroché à elle avec l’espoir qu’elle serait près de lui pour l’accompagner lors de ses derniers instants. En définitive, si quelqu’un était à blâmer, c’était bien lui, qui n’était mû que par l’égoïsme.

Chapitre XXX
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À l’époque, il s𠆞stimait pourtant courageux de saisir ainsi l’opportunité d𠆚ller étudier à Paris, alors que tout le retenait à Carcassonne. Sans doute l𠆚vait-il été, mais par la suite… Tel un homme envoûté par une maîtresse trop accaparante, il s’était laissé griser par le charme du savoir au point de se croire investi d’une mission quasi divine. Comme si l’humanité n𠆚ttendait que lui, Théodore d’Havricourt, pour se faire expliquer les mystères du Monde ! Quel orgueil. Quelle naïveté. Comment avait-il pu se prétendre capable d𠆚ppréhender l𠆞nsemble des rouages secrets de l’univers alors qu’il n𠆞ntendait rien aux plus communs des rapports humains ?

Chapitre XXIV
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Ce qu’il ignorait et qu’il avait escompté trouver dans la bibliothèque, c’était un indice lui permettant de localiser l’objet de sa quête, car longs et nombreux étaient ces saints sentiers, et innombrables les reliques qui les bordaient. Il ignorait aussi la nature exacte de ce qu’il cherchait. Il savait seulement qu’il s𠆚gissait d’une chose plus sacrée encore que la sainte Croix, le saint suaire ou le Saint-Graal. Inimaginable !

Chapitre XXI
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(...) il voyait les remparts de Carcassonne s’éloigner peu à peu et, insensiblement, son soulagement se mua en une profonde mélancolie. La mélancolie de celui qui tourne irrémédiablement le dos à son passé. Il laissait derrière lui son incroyable collection de livres, dont certains n𠆚vaient pas de prix, tant d’un point de vue purement financier que sur le plan de la portée intellectuelle, mais qui, surtout, représentait quarante années de recherches, de voyages et de rencontres. Il tournait aussi le dos à ses propres travaux : une série de vélins fiévreusement noircis jour après jour, initiant l’impossible synthèse du savoir des hommes, si chère à son cœur.

Chapitre XX
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« Je crois, pour en revenir à notre exemple, continua-t-il en levant les yeux vers la voûte céleste, que ce que nous voyons ne représente qu’une infime fraction de ce que nous ne voyons pas, tout comme notre connaissance n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan de notre ignorance. Si les cieux sont infinis, pourquoi la Terre en serait-elle le centre ? »

Chapitre XIV
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« À seize ans, elle était devenue une jeune femme d’une grande vénusté. Ses yeux clairs, profonds et mélancoliques, exprimaient une gravité inhabituelle pour une personne de son âge, et contrastaient avec son visage mutin, ajoutant une dimension mystérieuse à son évidente beauté. Nombreux étaient les Narbonnais à succomber à son charme, et il en fut bientôt un pour la demander en mariage. »

Chapitre IX
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« Il fit donc les cent pas, arpentant de long en large le mur du chevet tout en se demandant quel ouvrage essentiel manquait encore à sa collection. Difficile à dire ; sinon impossible, car il existait indubitablement des textes exceptionnels dont il ne soupçonnait même pas l’existence. En revanche, s’il avait eu à citer un nom, nul doute que ce fut celui de Pierre Abélard, théologien, philosophe et compositeur reconnu. C’était toutefois la facette du dialecticien que Théodore admirait le plus chez ce penseur remarquable, auteur d’une phrase qu’il aimait à se répéter chaque jour tant elle le confortait dans la poursuite de ses travaux : « En doutant, nous nous mettons en recherche, et en cherchant nous trouvons la vérité. » Hélas, il était peu probable que le livre d’un homme qui, par deux fois, fut condamné pour hérésie trouvât sa place dans le scriptorium au moment même où l’Église menait la croisade contre les albigeois. »

Chapitre III
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« Telle était la chimère que Théodore poursuivait depuis lors en solitaire et qui, à la manière de la sirène tant redoutée des marins, n’avait eu de cesse de l’envoûter, l’entraînant toujours plus profondément à l’intérieur d’un labyrinthe dont il craignait que la sortie ne fût qu’un mirage et dont il aurait été même incapable de retrouver l’entrée. Aujourd’hui, à l’âge fort respectable de soixante et un ans, il ne se faisait plus guère d’illusions, mais n’envisageait pas pour autant le renoncement. Abandonner aurait été comme souffler la flamme qui l’avait maintenu en vie  »

Chapitre III
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