Il était comme un homme qui s'était réveillé trop tôt dans les ténèbres; alors que tous les autres dormaient encore.
Cette embrassade symbolisait également celle qui lui avait cruellement fait défaut sept ans plus tôt lors du sac de Béziers. A travers ses adieux à Théodore, elle faisait, enfin, le deuil de son propre père.
Je préfère ne pas imaginer ce que deviendrait le monde si ne subsistaient que des écrits autorisés par l'Église.
- Cela ne serait guère mieux s'il revenait au roi de décider de ce qui peut être lu ou non, contra le copiste las des attaques répétées du Collectionneur à l'encontre de la religion.
- C'est juste. Je remettais en cause la censure en elle-même, indépendamment de qui la met en place.
(...) il craignait tant de mourir seul qu’il s’était accroché à elle avec l’espoir qu’elle serait près de lui pour l’accompagner lors de ses derniers instants. En définitive, si quelqu’un était à blâmer, c’était bien lui, qui n’était mû que par l’égoïsme.
Chapitre XXX
Je crois aussi que l'imminence de la mort donne la pleine conscience de la valeur de la vie.
Ce qu’il ignorait et qu’il avait escompté trouver dans la bibliothèque, c’était un indice lui permettant de localiser l’objet de sa quête, car longs et nombreux étaient ces saints sentiers, et innombrables les reliques qui les bordaient. Il ignorait aussi la nature exacte de ce qu’il cherchait. Il savait seulement qu’il s𠆚gissait d’une chose plus sacrée encore que la sainte Croix, le saint suaire ou le Saint-Graal. Inimaginable !
Chapitre XXI
« Je crois, pour en revenir à notre exemple, continua-t-il en levant les yeux vers la voûte céleste, que ce que nous voyons ne représente qu’une infime fraction de ce que nous ne voyons pas, tout comme notre connaissance n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan de notre ignorance. Si les cieux sont infinis, pourquoi la Terre en serait-elle le centre ? »
Chapitre XIV
« À seize ans, elle était devenue une jeune femme d’une grande vénusté. Ses yeux clairs, profonds et mélancoliques, exprimaient une gravité inhabituelle pour une personne de son âge, et contrastaient avec son visage mutin, ajoutant une dimension mystérieuse à son évidente beauté. Nombreux étaient les Narbonnais à succomber à son charme, et il en fut bientôt un pour la demander en mariage. »
Chapitre IX
« Depuis sept ans l’horizon se réduisait à un amoncellement de nuages noirs, comme si le soleil refusait obstinément de briller pour elle. »
Chapitre II
Tout comme la fleur a besoin de la chaleur du soleil pour éclore, l'individu a besoin de chaleur humaine pour s'épanouir.