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EAN : 9782290055137
380 pages
J'ai lu (19/02/2014)
3.39/5   18 notes
Résumé :
« Onzième jour du mois de novembre de l’an 1215. Un jour terne se levait sur Rome, capitale de la Chrétienté. Tous les ecclésiastiques piétinant sur le parvis attendaient cela depuis plus de deux ans. Depuis le 19 avril 1213, date à laquelle le pape Innocent III les avait convoqués au quatrième concile du Latran. Les yeux rivés sur le portail, aucun des religieux ne remarqua les ombres furtives qui, à la dérobée, s’échappèrent du saint édifice par l’une des portes d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Mais ce qui m'a vraiment transportée, au-delà de l'histoire par elle-même passionnante, c'est bel et bien l'écriture de Ludovic Rosmurduc. Par rapport à ces précédents ouvrages, il a gagné en maturité et surtout en "efficacité". Point de longues et interminables descriptions que l'on retrouve parfois dans ce type de récit. Non, l'auteur nous dépeint l'époque, le décor, le vie des gens avec une vivacité et un réalisme qui permet au lecteur de s'y plonger corps et âme sans la moindre lourdeur. Les chapitres sont courts et l'écriture est belle et prenante, alors les pages défilent toutes seules et ce n'est que plaisir de lecture. Pendant longtemps je me suis demandée comment ce roman allait finir vu le contexte (et non je ne dirais rien pour ne pas spoiler) et cette fin au tout début m'a parue un peu "plate", un peu rapide. Mais d'un autre côté, compte tenu de l'essence même du livre mystérieux que Théodore recherche, il ne pouvait en être autrement. Par cette belle pirouette, Ludovic Rosmorduc, termine son roman de la meilleure façon qu'il soit en y faisant passer un très beau message sur la façon d'envisager sa propre vie.

(lire la chronique complète sur le blog)
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Il y a bien longtemps qu'un roman qui parle de la Religion ne m'as pas autant transporter. La plume de Ludovic Rosmorduc est vraiment magique.

Les mains de Dieu, qu'est ce que c'est?! C'est l'histoire de Théodore, un vieil érudit passionné de livres qui va voir sa vie chamboulé a l'arriver de la jeune Jehanne, une mystérieuse jeune femme qu'il va prendre sous son aile, mais cette rencontre va changer leur vie a jamais.

Peut avant d'être arrêter, un mystérieux ouvrage va leur ouvrir les portes d'un voyage aussi fascinant que dangereux, ce livre parle de la Résurrection de Jésus et le Pape ne souhaite pas qu'on le retrouve.
A travers de grandes villes du Sud, on vie leur quête pleinement, étant nous même entrainer par l'écriture de Ludovic, pas un seul instant je ne me suis lasser de cette course contre la montre.

J'ai aimée chaque personnage pour ce qu'ils sont, ce qu'ils auraient pu être et ce qu'ils on été, chacun avec ces défauts et ces qualités.
Théodore, qui par son amour des livres le rend tout de suite fort attachant. Malgré un passer douloureux, il fera tout pour obtenir le pardon de ceux qu'il a aimer.
Jehanne a tout juste 17 ans et sa jeunesse rend plus flagrante encore la vieillesse de Théodore, mais cette différence rend encore plus réel le sentiment d'urgence.

Il y a également Donatien, Gauvin et Brunehaut qui sont certes des personnages secondaires, mais a qui on doit beaucoup pour faire avancer l'histoire.

Je compte bien lire d'autre romans de Ludovic Rosmorduc. J'ai aimée sont style et sa conquête historique. Je pense que grand nombres de ces romans trouverons une place dans mes rayons.
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Afin d'être correct avant de dévoiler mon avis sur ce livre, que les choses soient établies : je n'ai pu continuer après les 200 premières pages. le début était passablement attirant, mais l'intrigue se dégrade tellement par la suite que je n'avais plus l'envie de m'infliger le reste... Lâcheté ou prise de conscience ?

L'auteur, historien amateur (il en faut, je voudrais pas avoir l'esprit de chapelle pour autant), utilise le merveilleux passé de sa région, mais malheureusement on a plutôt l'impression d'un enfant barbouillant avec des peintures à doigt : les couleurs sont jolies, mais on ne peut qualifier cela de chef-d'oeuvre. le manque de critique et de discernement dans l'aspect historique de son livre m'ont fortement gêné. Mais le plus dommageable est l'intrigue, faible et téléphonée, à peine digne d'une mauvaise copie d'un Dan Brown, avec des rebondissements flasques, des deus ex machina risibles,...
Les rares éléments un peu plus profonds sont malheureusement sous-exploités, mais prouvent qu'avec de meilleurs conseils et une ouverture à d'autres genres, l'auteur aurait pu accoucher de quelque chose de meilleur qu'un pâle da vinci code carcassonnais.
Me suis-je montré trop dur ? Sans doute... Peut-être le genre historique, qui me passionnait tant adolescent, est-il trop (injustement) vulnérable à ma critique après des années d'étude du domaine... Néanmoins, ce livre n'a fait naître en moi que de l'ennui... Je suppose que d'autres le trouveront passionnant et je leur souhaite une excellente lecture. N'est-ce pas le but recherché ?
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Premier livre de cet auteur que je lis et c'est une belle découverte.
En plein conflit entre catholiques et cathares, nous voilà partis sur les routes avec nos deux compagnons : un vieil homme passionné de livres et de connaissance accompagné de Jehanne, une jeune albigeoise en fuite.
Dans leur quête bien particulière ils vont croiser des chevaliers, des mercenaires, des religieux parmi lesquels un frère dominicain pas très catholique.
J'ai toujours aimé visiter les églises et les châteaux, j'aime les vieilles pierres et dans ce livre j'ai beaucoup apprécié toutes les descriptions minutieuses des édifices.
L'intrigue est bien menée ,sur fonds historique intéressant et enrichissant, ça m'a beaucoup plu.
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Passionné de livres, Théodore d'Havricourt a régulièrement recours aux services du Frère Barnabé, moine copiste, pour étoffer sa bibliothèque. Agé et malade, ses manuscrits sont sa seule compagnie, la raison de son existence. Pourtant, il n'hésite pas à secourir Jehanne, une jeune fille en détresse, un soir, allant même jusqu'à lui offrir asile. N'écoutant que son bon coeur, il pose, sans le savoir, les jalons d'une relation solide.

Simultanément à l'arrivée de Jehanne, Théodore découvre, dans sa bibliothèque, sept ouvrages dont il ne garde aucun souvenir. L'aide de la jeune fille sera bienvenue pour lever le voile sur ce mystère.

Avec Les Mains de Dieu, Ludovic Rosmorduc nous emmène au XIIIe siècle, des années noires pour ceux qui sont désignés comme "les ennemis de la Foi" : il nous entraîne justement au coeur des croisades contre les Albigeois. Par le biais du hasard, Théodore est aussi de la partie, cherchant à découvrir l'origine des livres apparus dans sa bibliothèque et lancé sur la piste d'une mystérieuse relique.

Ce roman mêle magistralement les genres : intrigue, Histoire, amours, ... se conjuguent avec réussite dans ces pages. Phooka en a parlé comme un livre "pas que...", j'y rajouterais l'expression "mine de rien", tant l'apport historique s'intègre de manière harmonieuse, légère et naturelle dans le récit. Pas de description pesante, de digression pénible mais un vocabulaire soigneusement choisi, des apports étayés ou encore des sources dignes de ce nom.

Sachant qu'Histoire ne signifie pas obligatoirement ennui, Ludovic Rosmorduc tient en haleine son lecteur grâce à l'action et au suspense qu'il distille. Quant au profil des héros, quel meilleur choix que celui d'un amateur de livres ? Inutile d'en rajouter, vous l'aurez compris, cette lecture m'a conquise, d'autant que ce titre m'a ramenée vers des vacances en famille, enfant, un petit bonheur supplémentaire !

Lien : http://nahe-lit.blogspot.com..
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Je préfère ne pas imaginer ce que deviendrait le monde si ne subsistaient que des écrits autorisés par l'Église.
- Cela ne serait guère mieux s'il revenait au roi de décider de ce qui peut être lu ou non, contra le copiste las des attaques répétées du Collectionneur à l'encontre de la religion.
- C'est juste. Je remettais en cause la censure en elle-même, indépendamment de qui la met en place.
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« Théodore, dernier descendant d’une longue et riche lignée d’apothicaires, avait réussi l’incroyable tour de force d’engloutir la fortune familiale dans une collection d’ouvrages hors du commun. De la cave aux combles, il ne se trouvait point de pièce dont l’un des murs ne disparût pas derrière un enchevêtrement de rayonnages ployant sous leur fardeau. Les livres jonchaient même le sol en une anarchique succession d’empilements, qui s’interrompait par endroits pour permettre le passage, à la manière des eaux s’ouvrant devant Moïse. Un bon millier de manuscrits s’entassaient donc pêle-mêle, et il eût été impossible à quiconque d’en retrouver un seul sans se référer au Grand Cahier, sorte de codex d’apothicaire dans lequel Théodore consignait toute nouvelle acquisition. Car derrière le chaos apparent régnait un ordre certes très personnel, mais qui n’en était pas moins rigoureux. Chaque pièce de la demeure n’abritait que des recueils traitant d’un même thème – ainsi par exemple, tout ce qui concernait la théologie se trouvait sous les combles, tandis que les ouvrages de médecine étaient consignés au rez-de-chaussée – et le mur de chaque pièce permettait une subdivision supplémentaire. Quant aux livres restant à terre, il s’agissait pour la plupart d’écrits inclassables ou, il fallait bien le reconnaître, en attente d’agencement. Depuis bientôt quarante ans, Théodore achetait donc et lisait, poursuivant inlassablement une chimère tout aussi insaisissable que la pierre philosophale des alchimistes ou le Saint-Graal des chrétiens. Peut-être même davantage encore, puisque cette chimère était insaisissable jusque dans sa nature même. Elle se réduisait à un vague idéal ayant naguère jailli dans le cerveau d’un jeune étudiant parisien empli d’exaltation. »

Chapitre III
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Si la façade fatiguée de l'établissement, haute demeure à colombages s'adossant de guingois contre le mur d'enceinte, ne présageait pas un intérieur fastueux, elle ne laissait pas non plus imaginer un tel délabrement. À l'étage, les pièces étaient exiguës et misérables. La pourriture rongeait l'ossature de bois qui servait à présent de terreau à une colonie de minuscules champignons. Le hourdage en torchis partait en lambeaux, érodé par les suintements continus d'eau et de salpêtre. Dans une chambre en soupente, assise en tailleur sur une paillasse jetée à même le sol, se tenait une jeune femme prostrée. Ses pensées, elles, gambadaient bien loin de cette mansarde insalubre, bien loin même de Carcassonne, dans ce qui lui semblait être alors un autre monde. Un songe.
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(...) il craignait tant de mourir seul qu’il s’était accroché à elle avec l’espoir qu’elle serait près de lui pour l’accompagner lors de ses derniers instants. En définitive, si quelqu’un était à blâmer, c’était bien lui, qui n’était mû que par l’égoïsme.

Chapitre XXX
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« Elle se souvenait pourtant avec une étonnante acuité de cet été-là ; radieux, comme tous ceux qui avaient précédé. À l’image de sa vie d’alors. Celle d’une fillette issue de la noblesse locale, joyeuse et insouciante. À la réflexion, plus encore que l’amour ou l’argent, l’insouciance lui semblait être la clef du bonheur ; la seule armure capable de le préserver. Car le bonheur est fragile, instable et provisoire ; il n’y a qu’un jeune enfant épargné par la vie pour ignorer cela. Jehanne l’apprit à ses dépens en ce mois de juillet 1209 tandis qu’elle cueillait des fleurs dans le jardin familial. Le souvenir du parfum des coquelicots et des marguerites, qu’elle tenait alors serrés contre sa poitrine, était toujours tenace. Il lui suffisait de fermer les yeux et aussitôt les senteurs florales surgissaient du passé, l’apaisant quelques instants. Pour quelques instants seulement, car peu après, les effluves âcres des fumées avaient tout englouti. Le bruit des sabots avait couvert le chant des oiseaux… puis tout ne fut plus que fureur. »

Chapitre II
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