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4,29

sur 5161 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Pour cette fin de mois, j'allais me lancer dans un thriller et allez savoir pourquoi, ce livre-ci s'est comme ouvert tout seul.
Rien qu'au titre, je savais oú je mettais les yeux.

Paris, juillet 1942.
C'est la nuit, une fillette de 10 ans, dont on ignore le nom pendant une grande partie du récit, entend un coup puissant contre la porte.
Elle pense à son père, qui se cache dans la cave, mais entend un "Police ! Ouvrez ! Tout de suite !"

Sa mère ouvre, voit que ce sont des policiers français et dit à la petite qu'ils ne sont pas en danger.
On leur ordonne de prendre quelques affaires pour quelques jours.

La petite fille, pas rassurée, pense à un placard oú ils s'amusent à se cacher avec son petit frère de 4 ans.
Elle dit à l'enfant de s'y glisser et qu'elle reviendra très vite le chercher.
Puis, elle ferme la porte du réduit à clef et met celle-ci dans sa poche.

Deux récits s'entrecroisent. le second, se déroulant en mai 2002, met en scène une journaliste, Américaine de naissance (si, si, c'est important), chargée d'écrire un article pour le 60e aniversaire du Vél d'Hiv.
Les deux histoires se rejoignent à un moment, vous l'aurez deviné.

Je vais donc donner mon avis, qui va à l'inverse de la tendance générale.

Tous les chapitres qui parlent en détail de l'horreur qu'a vécue la petite fille ainsi que tous ceux ayant subi cette rafle sont poignants, sans exception.
Les larmes sont souvent montées.

On ne sort pas indemne d'une telle lecture, mon coeur saignait.
J'étais partie pour mettre la note maximum à ce livre.

Mais... les chapitres consacrés aux recherches de Julia m'ont très vite exaspérée.

Franchement, ses problèmes de couple me sont passés au-dessus.
Son mari la ridiculise... entre autres.
Passons. Ses petites histoires n'avaient rien à faire là.

Mais ça, ce n'est pas grand-chose à côté du mépris non dissimulé qu'elle éprouve pour les Français en général et les Parisiens en particulier.
On est rhabillés pour l'hiver !
Prétentieuse, blessante, égocentrique, la Julie.
Je vous laisse découvrir.

Et alors la fin, c'est la cerise dans le clafoutis !

Voilà, je pense avoir fait le tour. Désolée pour mes babelpotes qui ont aimé.
Encore une fois, tout ce qui concerne ces crimes contre l'humanité m'a profondément touchée.

Rien que pour cela, je ne regrette pas ma lecture.

*******

Plus de quatre mille enfants juifs avaient été parqués dans le Vél d'Hiv, la plupart avaient entre deux et douze ans. Presque tous ces enfants étaient français, nés en France.
Aucun ne revint vivant d'Auschwitz.
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Distingué par plusieurs prix, traduit dans trente-huit pays, vendu à plus de trois millions d'exemplaires dans le monde et couvert de critiques dithyrambiques (dont l'une venant de ma très estimée et très adorée tante), je dois reconnaître que j'étais loin d'imaginer que la magie d'Elle s'appelait Sarah n'opérerait pas chez moi.

Je vais donc tâcher de vous expliquer pourquoi le roman qui a séduit une bonne partie de la planète m'a, à l'inverse, profondément indignée.

Je tiens toutefois et avant tout à préciser qu'Elle s'appelait Sarah n'est pas pour autant dénué de qualités. Les chapitres centrés sur ladite Sarah m'ont par exemple captivée. Impossible en effet de rester insensible au calvaire de cette enfant, de son frère Michel et de ses parents au moment de la rafle du Vélodrome d'Hiver dans un premier temps puis tout au long de l'été 1942.

La description des conditions de détention, éminemment réaliste, est qui plus est très réussie. Elle permet de révéler très subtilement (et intelligemment) la psychologie des différents personnages : la détresse du père, l'apathie de la mère et la maturité ahurissante de Sarah, dont les innocentes questions ("Qu'avait-elle fait, qu'avaient fait ses parents, pour mériter ça ? Pourquoi était-il si grave d'être juif ?") soulignent l'absurdité des évènements. Sans doute aurais-je été conquise donc, si ce roman s'était limité à l'analyse psychologique des victimes et des bourreaux et à l'histoire éminemment touchante de cette famille.

Le hic, c'est que ces chapitres sont entrecoupés par d'autres, centrés eux sur Julia Jarmond, une journaliste qui est chargée de faire un article sur cette rafle et qui tente, simultanément, de gérer les petits tracas de sa vie. Aux multiples souffrances de Sarah succèdent donc les états d'âmes et plaintes intempestives de Julia. J'ai trouvé cette construction narrative complètement déplacée. Quelle idée de nous faire subir ces atermoiements dans un ouvrage traitant, en parallèle, d'une des pages les plus cruelles de l'histoire ! C'est d'autant plus insupportable que ces jérémiades ne se limitent pas à un ou deux chapitres et que Julia, qui aurait pu remédier depuis belle lurette à ses effroyables (ironie) "problèmes" les traîne inlassablement avec elle.

Par ailleurs, le récit est truffé de clichés. Les soliloques de Julia sur les différences de moeurs entre américains et français m'ont par exemple semblé réducteurs et inutiles. Les personnages ont également l'air d'être - tous - tirés de la caricature pour les nuls : le vilain boss insensible et exigeant, la supersister, le mari beau gosse et sûr de lui qui, en fait, est en proie au doute, la belle-mère raffinée et condescendante qui n'a jamais vraiment accepté sa belle-fille, le beau-père impassible qui dissimule en réalité une grande sensibilité, la belle-soeur maigrichonne et la belle-soeur rondelette (une histoire de quota sans doute ?)...

Quant aux recherches que Julia mène avec son confrère photographe, elles s'avèrent éminemment superficielles. Il aurait par exemple été intéressant, d'autant plus que c'est brièvement évoqué par son chef dans l'ouvrage, que Julia interroge des policiers ou même des infirmiers et éclaire ainsi les raisons de leur collaboration. J'ai été très étonnée également qu'il n'y ait aucune mention des réseaux de résistants et surtout, de leurs organes de presse – notamment le journal Témoignage chrétien, omniprésent depuis 1941 – mention qui n'aurait en rien dédouané la police française et ses complices.

Elle s'appelait Sarah pose somme toute des questions légitimes (peut-on survivre à son passé, doit-on s'excuser et si oui comment ?) mais là encore, ne les approfondit malheureusement pas. La démarche de Julia paraît donc incomplète et sonne faux voire moralisatrice. L'investigation est d'autant plus bancale que la quête originelle de Julia est confuse. J'ai en effet peiné (et peine toujours d'ailleurs) à comprendre pourquoi elle s'identifie autant à Sarah, pourquoi elle qui ne savait absolument rien de la rafle du Vel' d'Hiv s'est soudainement sentie investie d'une tâche.

Enfin, la plume de Tatiana de Rosnay manque cruellement d'éloquence. J'ai particulièrement été gênée par la pauvreté de la syntaxe et du vocabulaire qui semblait justifié, lorsqu'il s'agissait de Sarah ou de la fille de Julia mais qui n'avait plus lieu d'être lorsque des adultes étaient mis en lumière. Je n'ai pas compris ce choix stylistique, l'infantilisation généralisée de l'écriture ne faisant que renforcer la platitude du récit selon moi.

En résumé, une fiction inégale, plus agaçante qu'émouvante, malheureusement et dont je sors déçue. Peut-être cela dit car depuis que j'ai découvert la littérature concentrationnaire et plus spécifiquement les ouvrages de Charlotte Delbo dans le cadre de mon mémoire de master 1, j'attends (inconsciemment) un niveau, sinon supérieur (ce qui me semble aujourd'hui, avec le recul, impossible), du moins équivalent.
Lien : http://blopblopblopblopblopb..
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Je sortais de "Poussière blonde", et regrettais ici même la narration trop enfantine qui jouxtait celle intéressante de Marilyn Monroe. Certaines lectrices bien intentionnées m'avaient alors conseillé le meilleur roman de Tatiana de Rosnay, "Elle s'appelait Sarah ". En route, donc, pour la Shoah et la rafle du Vél d'hiv...

Une fois encore, l'auteur sacrifie à la juxtaposition de deux histoires parallèles, l'une pendant l'occupation allemande en 1942, la seconde à l'époque actuelle, dont on devine très rapidement le lien avec la première.

L'histoire se calque sur L Histoire, avec toutes les horreurs insoutenables si souvent rapportées. Pourtant, les recherches consciencieusement approfondies faites par l'auteur sur la rafle de 1942 m'ont apporté des détails insoupçonnés, et des lieux de mémoire qui m'avaient totalement échappé lorsque j'habitais Paris.

Mais pour quelle raison, une fois encore, l'auteur éprouve-t-elle le besoin d'y juxtaposer une histoire de fillettes narrée sur le mode enfantin, voire puérile ? le vocabulaire utilisé est digne de la Bibliothèque Rose, mais indigne d'un lectorat adulte. Je me suis surpris plusieurs fois à sourire, ce qui, j'en conviens, est absolument incongru à propos de situations aussi dramatiques !

Les 50 dernières pages étant interminables, je me suis attaché au style. En voici quelques extraits

La mère d'Ornella me tapota la main...
Elle posa sa main rondelette sur mon épaule...
Elle me tapota gentiment l'épaule...
Zoé posa une main moite sur mon genou nu...
William déploya ses mains et secoua la tête...
Zoé mit la main dans mon sac...
William frottait ses mains l'une contre l'autre...
Elle se précipita vers moi et m'attrapa la main...
Zoé murmura en me pressant la main...
Zoé essuya frénétiquement mon visage avec ses mains...
Il serra les mains avec une élégance nonchalante...
Les deux hommes se tenaient toujours la main...
Édouard suivait, les mains dans les poches...
Michel, tu me prends par la main, et tu m'emportes...
J'aurais voulu lui prendre la main...
Je croisai les mains sur mon ventre, envahie de solitude...
Bertrand se tenait face à la fenêtre, les mains croisées dans le dos...
Zoé me prit la main et y déposa un long baiser...
Zoé, pour l'amour de Dieu, ne lâche pas la main de ta soeur...
Bertrand prit son courage à deux mains pour m'avouer qu'il aimait Amélie...
La forme de son crâne, sa façon de se tenir, ses mains...
Zoë était futée, elle m'avait pris la main dans le sac...
Dans ce magnifique printemps où la main de Neil était posée sur mon genou...
Je remarquai à nouveau à quel point ses mains étaient belles...
Il s'arrêta et passa la main dans ses cheveux...
Il avait dû lire sur mon visage car il posa sa main sur mon bras...
Je ne savais pas comment réagir, je posai la main sur son épaule...
Il finit par retirer ses mains, son visage apparut, beau et déchiré...
Je serrai fort sa main dans la mienne, je n'arrivais plus à le regarder dans les yeux...
Je fermai les miens et posai sa main contre ma joue....

Eh oui, la love-story prévisible comme happy-end : je l'apprehendais... Tatiana l'a fait !
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J'ai été touché par cette enfant imaginée qui en représentent sans doute beaucoup qui ont réellement vécus...

J'ai beaucoup apprécié les sections concernant Sara mais nettement moins celles concernant Julia. J'ai trouvé que l'arrimage entre les histoires n'était pas toujours bien réussi. L'obsession de Julia à retrouver Sara m'a semblé un peu incompréhensible. Je suis donc un peu mitigée face à cette lecture. Pour moi, il manquait un petit quelque chose pour faire de cette lecture un moment magique mais, c'était quand même proche.
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J'ai entendu parler de ce livre il y a quelques mois maintenant. le thème m'intéressant, j'ai enfin prit le temps de le lire.
Ici est abordée une période sombre de l'histoire, mais surtout une période sombre pour l'histoire de France, dont finalement on ne parle pas beaucoup.

Sarah est une petite fille qui est emmenée avec ses parents, lors de la rafle du Vél d'hiv. Son petit frère de quatre ans reste caché, enfermé à clé dans un placard secret de l'appartement.
Julia est une journaliste et vit de nos jours. Elle doit écrire un papier sur ce tragique événement.

Je reste assez partagé sur ce livre. On y découvre en quinconce l'histoire de l'une et de l'autre pendant une bonne partie de l'ouvrage. Autant celle de Sarah m'a réellement intéressée et touchée, autant celle de Julia m'a semblé superflue, cousue de fil blanc, et surtout sans surprise. Elle reste pour moi un personnage fade, avec pour seul intérêt finalement son article sur la rafle.
En même temps, cela permet d'alléger un peu le texte (même si sa vie est loin d'être joyeuse), et peut-être d'aider à une lecture fluide, qui est d'ailleurs facilitée par le style sans fioriture de l'auteur.

Malgré tout ça, ce livre m'a beaucoup touchée, émue. Malheureusement uniquement lorsqu'il s'agissait de l'histoire de la petite Sarah. Je trouve le récit assez inégal.

Je conseille néanmoins ce livre à de grands adolescents, à partir de 14-15 ans.
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Quelques moments d'émotion dans les chapitres qui relatent l'histoire de Sarah. Cependant, l'histoire de Julia est trop fabriquée. Les clichés sur les américains simples et ouverts et les français introvertis, secrets qui ne veulent pas se souvenir de leur sombre passé... Tout ça sonne faux et moralisateur. Enfin, j'ai du mal a comprendre pourquoi Julia s'identifie autant à Sarah.
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Quelle déception. Si ce livre s'était contenté d'être un roman historique, il aurait été bien meilleur. Mais non, il a fallu que l'auteur y ajoute une histoire contemporaine qui n'apporte rien mais qui en plus finit par devenir agaçante.

Je n'ai pas grand chose à redire sur la partie de l'histoire qui se déroule dans les années 40. On voit que c'est bien documenté et bien ficelé. L'histoire de Sarah est touchante et intéressante, écrite avec une certaine sensibilité et empreinte de douceur malgré l'horreur des événements.

La construction à deux voix et à deux époques différentes aurait pu être intéressante mais malheureusement, on se retrouve avec le personnage de Julia au début des années 2000. Et c'est là que les choses se gâtent. J'ai rarement vu un personnage aussi agaçant. Elle passe son temps à geindre et à se dire que les français ne veulent pas se souvenir de leur passé et assumer leurs responsabilités (ou plutôt celles de leurs ancêtres !), que Paris, c'est gris, que les français sont désagréables, que les hommes sont volages et incroyablement macho mais séduisants, que les femmes françaises acceptent les infidélités de leurs maris (ah bon ?) et qu'elles sont soumises, et j'en passe... On veut nous la faire passer pour le seul personnage ayant de la compassion. D'ailleurs, on nous présente en parallèle son mari, un personnage ultra caricatural et désagréable au possible, sans doute pour que le lecteur puisse la plaindre...? Julia est obsédée par ce qui est arrivé à Sarah, on ne sait pas vraiment pourquoi et elle en fait tellement une affaire personnelle que cela perd complètement en crédibilité. de plus, on a l'impression que Julia vient d'apprendre la veille qu'il y a eu des atrocités de commises pendant la seconde guerre mondiale, c'est hallucinant. A de nombreuses reprises en lisant les passages concernant Julia, je l'ai trouvée d'une immaturité affligeante, sa fille adolescente semble plus mature qu'elle ! Ses histoires semblent tout à fait futiles par rapport à ce qu'a vécu Sarah. C'est presque honteux de les mettre ainsi en parallèle.
En outre, j'ai trouvé cette histoire de "secret de famille" tout à fait ridicule. Elle n'a simplement pas lieu d'être.

Bref, j'aurais pu aimer ce livre si la lecture des passages concernant Julia n'avaient pas été aussi insupportables. Dommage.
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Julia Jarmond est chargée par son directeur d'écrire un article sur la rafle du Vel d'Hiv. Très vite, elle s'investit corps et âme dans les recherches, découvrant l'horreur des arrestations, la séquestration dans le grand stade couvert, la première déportation jusqu'aux camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande, la séparation des familles, le départ pour Auschwitz. Elle découvre que sa belle-famille est de très près liée à ce moment douloureux de l'histoire française. Julia part à la recherche de Sarah Starzynski, une fillette de 10 ans. Et elle néglige son époux et son mariage.

C'est une belle histoire. La construction des premiers chapitres est intéressante. On navigue entre deux époques: juillet 1942 et juillet 2002. La deuxième moitié du roman est une enquête sur les traces de la petite Sarah. J'ai trouvé quelques essouflements par moments, mais dans l'ensemble le texte est bien écrit et facile à suivre.
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Bien sur, le sujet est serieux , grave et douloureux puisque la partie ancienne de l'histoire relate la raffle du Vel d'Hiv et cela fait marcher la corde sensible mais la partie recente avec l'histoire de Julia est par trop previsible melangeant la culpabilité , la decouverte d'un secret, les histoires de coeur et de famille, la question de l'avortement, les hommes machos ,etc ... Trop c'est trop et je n'ai pas aimé.
C'etait le deuxieme ouvrage que je lisais de cet ecrivain et je dis Stop en ce qui me concerne.

Lien : http://lejournaldelouloune.o..
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2 vies. 2 temporalités. 2 histoires qui se rejoignent pour n'en former plus qu'une.

Paris, en 2002. Julia Jarmond, journaliste américaine de 45 ans, est chargée par son patron d'enquêter sur la rafle du Vél d'Hiv de juillet 1942. Il s'agira d'interviewer des témoins, des survivants et de mettre en lumière la commémoration du 60ème anniversaire. Au cours de ses investigations, elle met à jour un secret familial honteusement gardé depuis des dizaines d'années par le père et la grand-mère se son mari.

Un secret intimement lié à Sarah, petite fille de 10 ans victime, avec ses parents et son petit frère, de la rafle du Vél d'Hiv. Julia va mettre toute son énergie à retracer l'histoire et le parcours de vie de cette fillette intelligente, courageuse et combative.


Comme tous les lecteurs (j'imagine), j'ai été profondément touchée et bouleversée par cette partie du récit. Comment pourrait-on ne pas l'être ? Avec cette question lancinante et douloureuse qui vrille la raison et dépasse l'entendement : comment, ici et ailleurs, hier et aujourd'hui, l'être humain peut-il avoir un tel mépris pour la vie humaine pour penser, commettre et engendrer de telles horreurs ?


Mais toutefois, sans vraiment parvenir à mettre le doigt sur le pourquoi du comment, le personnage de Julia m'a souvent agacée lors de ma lecture. Alors qu'elle ignorait tout de ces évènements tragiques avant que son patron ne la charge d'enquêter à ce sujet ("Je me raclai la gorge. Qu'est-ce qu'il avait dit ? J'avais entendu quelque chose comme le "véldive". Ca ne m'évoquait rien"), elle mentionne à maintes et maintes reprise la responsabilité de la police française (rappel qui est en outre tout à fait légitime) mais sans toutefois orienter ses investigations vers ces personnes anonymes (ou pas) qui ont courageusement oeuvrer pour lutter contre la tyrannie et l'obscurantisme du nazisme. Cette perception archi manichéenne, très binaire, m'a dérangée. Ça confère, je trouve, un sentiment de lecture superficielle, non aboutie.

Pour finir sur une note un peu plus légère, il semblerait que la narratrice (et l'auteure, allez savoir ?!), ait une vision bien caricaturale de nous, les ptits "frenchies" (!!) : "Pause déjeuner, une autre tradition typiquement française qui m'exaspérait, tout particulièrement aujourd'hui" / "Les Français étaient fermés comme des huîtres. Il ne fallait rien montrer. Rien révéler. Tout devait rester lisse et étale. C'était comme ça. Cela avait toujours été comme ça. Et je trouvais cette façon d'être compliquée à vivre" / "Les Italiens, comme les Français, n'étaient pas très au point sur l'air conditionné" / "Nous eûmes un échange poli, typiquement français" / "Alors il faudrait enterrer tout cela et continuer comme si de rien n'était, comme font si bien les Français ?" / "J'étais bien décidée à leur montrer de quel bois je me chauffais. Je n'avais pas l'intention de jouer les gentilles épouses timides à la française" / ...

Espérons juste que nos amis étrangers aient une vision de nous un peu plus sympathique, passionnée et positive !!


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