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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
En préambule, il faut que je précise que je n'ai pas choisi de lire ce roman, il m'a été envoyé pour évaluation dans le cadre de ma participation à un jury de prix littéraire. Sur une table de librairie je ne l'aurais pas choisi, son thème ne me faisait pas envie. Néanmoins, je dois aussi préciser que mes participations à ce type de jury m'ont valu au fil des années de très jolies découvertes, justement de livres vers lesquels je ne serais pas allée de plein gré. Voilà, maintenant que le contexte est posé, je peux dire que je n'ai trouvé aucun intérêt à cette lecture. Sur le fond, le sujet a été tellement traité qu'il en est usé, archi usé. Dépression postpartum, prise de conscience de son corps en sommeil, isolement, rencontre avec un homme qui réveille ses sens et va finir par la réconcilier avec elle-même. Avouez, ce genre d'héroïnes de romans on a croisé à tous les coins de tables de librairies. Et certaines même inoubliables. Mais le sujet ne fait pas tout. Heureusement. Il reste le regard de l'écrivain, son style, son point de vue, son écriture, la construction, sa façon de camper ses personnages... bref, ce qui fait la littérature. Ces alchimies qui sont capables de vous sublimer n'importe quel sujet éculé. Dommage pour moi, je n'ai rien trouvé de remarquable dans ces pages. La crudité de certaines phrases... Hum, oui... et ? Voilà qui n'est pas très nouveau. Plus gênante est cette impression de tourner en rond, des situations qui se répètent (le bouquin est pourtant suffisamment court pour éviter les redites) et surtout une écriture si neutre qu'elle en semble parfois transparente. La quatrième de couverture parle de langue "poétique"... je cherche encore. Je n'ai rien trouvé ici de ce qui me satisfait en littérature mais peut-être que d'autres lecteurs y trouveront leur compte.
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Le thème de la femme en dépression post-partum, qui part en maison de repos et rencontre un homme qui la fait à nouveau se sentir vivante... Thème rebattu s'il en est, et qui réclame un traitement au cordeau, original dans sa construction et son écriture pour emporter le morceau.
Chez Marion Roucheux, c'est le "moi je" qui l'emporte à toutes les pages. Elle en a de la chance cette narratrice, d'avoir un mari assez compréhensif pour l'emmener dans une clinique de repos ultra-luxe à la montagne où coup de bol, elle rencontre un sublime homme des bois tatoué quand elle se casse la figure en ski. de cette rencontre d'ailleurs, on ne sait que peu de choses puisque la narratrice passe plus de temps à s'observer et s'analyser dans sa manière de tomber en pâmoison devant cet homme qu'à nous le faire ressentir en tant qu'être humain. le livre est dépourvu de dialogues, donc on est enfermé dans les pensées de cette femme pour laquelle tromper son mari et son monde semble vraiment facile : que ça soit pour aller dans une autre ville prendre une chambre d'hôtel, cacher ses pensées et ses échanges sur son téléphone, repartir s'offrir une retraite au bord d'un lac dans une suite luxueuse plusieurs jours d'affilée...
La promesse du titre, à savoir l'obsession mais aussi l'épanouissement sexuels coche le bingo des mots crus égrenés avec une gourmandise du "regardez comme je suis audacieuse, j'utilise les mots vagin et bite, et je décris tout en détails" sans qu'on ressente réellement la fièvre, la faim, la détresse même de ce processus. Tout parait fabriqué, une sorte d'autel consacré à la narratrice, où les autres ne sont que figurants (à commencer par son bébé). le final dans la forêt enfonce le clou de la niaiserie de cette centaine de pages où l'auteur se laisse aller à une rêverie érotique qui aurait mérité plus d'implication pour se révéler transgressive et marquante.
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Un deuxième enfant, et la descente aux enfers. La dépression post-partum, la dépression tout court d'une mère. Cet immense vide ou ce trop-plein. le corps à l'arrêt. Une maison de repos pour revivre, renaître, recharger. Et puis, rencontrer cet homme, passion dévorante, désir fulgurant. Son corps, las, endormi, presque mort, exulte enfin. Ce désir grandit, grandit, et tourne à l'obsession, il la consume, entière, elle devient animal, sauvage. Ce désir exulte tant que bientôt, plus rien ne reste, n'existe, de la mère, de l'épouse, son corps, son sexe, dominent, ses envies la dépassent, elle n'est plus qu'un corps, qu'elle se réapproprie, et pour elle c'est déjà presque tout.
La maternité : un idéal, un potentiel bonheur. La vérité pourtant, est souvent toute autre. Alors on compose. Mais parfois, violent comme une tempête, elle emporte tout, et nous avec. Des mots posés tantôt crus, tantôt sensuels. L'amour maternel est doucement effacé par l'amour charnel. Un style qui frôle la poésie mais… le sexe, répétitif, prend trop le dessus et balaye les réflexions, les sentiments. Cette femme et sa dépression s'invitent dans des chambres luxueuses, a le loisir de tout envoyer promener quand elle le souhaite, pour une durée indéterminée, quelle est cette réalité ? Où emmène t-on cette femme brisée, et cette mère qui ne mentionne jamais ses enfants? Une douleur qui consume tout jusqu'à oublier, négliger, abandonner ses propres enfants. Je pensais voir la détresse, l'abandon d'un corps, et je n'ai vu que du sexe, abrupte, violent et un abandon tout court.
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