Citations sur Le grand théâtre sur Broadway, tome 1 : Les talents mau.. (13)
Sur ses jambes, ses bras, son ventre, une couverture de couleurs le réchauffait. Il sentit même cette énergie lumineuse passer à travers sa peau pour le réconforter jusqu’au tréfonds de son âme. Il cligna des paupières et sa vision se clarifia. Là, il fut émerveillé par l’éclat des couleurs magnifiques. Il n’osa plus bouger. Julius était entièrement recouvert de centaines de papillons multicolores. Il leva lentement un bras, et les papillons firent danser leurs ailes. Ils s’étalaient sur toute la branche de l’arbre. Puis, d’un coup d’un seul, ils s’envolèrent et ce fut un spectacle sans pareil. Un temps, ils restèrent autour de lui, à le survoler, puis ils s’éparpillèrent doucement dans le feuillage de la canopée.
- M’enfin, les opéras, les ballets, les pièces de théâtre, ils sont bien là pour être présentés sur scène à un public. Que serait un opéra sans spectateur ? Cela n’a pas de sens.
- Pour eux, si : le Quatrième-Mur pensait que l’art était corrompu lorsqu’il était donné en spectacle, que l’œuvre de l’artiste était pervertie pour s’adapter aux spectateurs. Il estimait que l’œuvre d’un compositeur ou d’un auteur devait être respectée à la lettre, sans jamais subir la moindre altération, la moindre adaptation, ou une quelconque mise en scène avant-gardiste. Le Quatrième-Mur critiquait les artistes qui tentaient de séduire les spectateurs avec des costumes contemporains, des décors modernistes, une mise en scène inédite. Il considérait que l’œuvre de l’artiste n’était plus conforme, et tout ça pour des spectateurs qui ne le méritaient pas
Enfin, anéanti par les événements des dernières heures, il sombra dans le sommeil. Il se sentait seul, mais au cœur de la nuit, il vit la jeune femme blonde. Elle n’était qu’une ombre, une brise légère sur ses épaules douloureuses et son âme brisée. Mais elle était là et elle fredonnait pour lui, et seulement pour lui, caressant sa joue. Il s’abandonna. Lorsque Julius émergea du sommeil, il ne savait plus où il se trouvait, l’esprit empêtré dans la confusion. Subsistaient bien des souvenirs cruels, cependant ils étaient retenus à l’orée de son être, comme si quelque chose le protégeait par un halo de bienveillance. Sur ses jambes, ses bras, son ventre, une couverture de couleurs le réchauffait. Il sentit même énergie lumineuse passer à travers sa peau pour le réconforter jusqu’au tréfonds de son âme. Il cligna des yeux et sa vision se clarifia. Là, il fut émerveillé, par l’éclat des couleurs magnifiques. Il n’osa plus bouger. Julius était entièrement recouvert de centaines de papillons multicolores. Il leva lentement un bras, et les papillons firent dans leurs ailes. Ils s’étalaient sur toute la branche de l’arbre. Puis, d’un coup d’un seul, ils s’envolèrent et de fut un spectacle sans pareil. Un temps, ils restèrent autour de lui, à le survoler, puis ils s’éparpillèrent doucement dans le feuillage de la canopée.
– Je ne sais pas comment tu fais ça, dit une voix derrière lui. Mais ‘est une magie exceptionnelle.