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Critique de ALDAMO21


Très joli recueil, avec des secrets qui font du bruit, lorsqu'ils sont révélés.
Dans la même collection que « Petits vices et gros défauts », ce livre permet un fois de plus, de découvrir des autrices que je n'aurais pas pris le temps de lire.
Les huit romancières ont abordé chacune à leur manière et chacune dans leur style, le sujet du « le bruit des secrets ».
Chaque histoire est différente, parfois enrichissante, parfois très noire, parfois surprenante. le tout est très agréable à lire.

De plus, pour l'achat du livre, 1 euro est reversé à l'association « Aux oubliées ».

Comme des lectrices de Babelio me l'avaient suggéré, j'ai donc lu une histoire par jour.
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Lundi - C'est Éliette Abécassis qui ouvre le bal.
Elle m'a replongé dans un fait d'historique que je ne connaissais pas et j'ai beaucoup apprécié ce choix de parler des secrets d'Ecclesia et Synagoga. Deux statues énigmatiques situées à un des portails de la cathédrale de Strasbourg. L'une est fière et couronnée, l'autre à la tête baissée et les yeux bandé.
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Mardi - Camille Anseaume, prend la suite avec « Polichinelle ».
L'auteure raconte l'histoire d'une jeune fille enceinte, qui à cause d'un malentendu, se retrouve dans le cabinet d'un psy.
Celui-ci est obsédé par les secrets de famille.

Camille Anseaume est une auteure à retenir, car elle a un bel humour bien décapant.
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Mercredi - Sarah Barukh, la troisième auteure, s'est intéressée aux enfants nés d'un adultère.
Une histoire écrite avec une grande sensibilité. Celle de Juliette, cette jeune fille qui va assister à l'enterrement de son papa biologique. Elle se remémore et s'interroge sur la place qu'elle aurait pu avoir au milieu de cette famille étrangère et de ses trois demi-frères.
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Jeudi – Avec « Fausse route », Jessica Cymerman nous emmène dans une belle histoire d'amour que la deuxième guerre mondiale viendra ternir et détruire.
En 1933 Maurice Vincent, issu d'une famille française catholique rencontre Riva Aschenfar, une juive polonaise. C'est le coup de foudre entre elle et lui.
En 1934 le couple se marie, malgré la réprobation de la famille Vincent.
Un fils Jean naitra de cette union. C'est lui le narrateur de son histoire
Septembre 1939, la guerre éclate…
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Vendredi – Mélissa Da Costa s'est aussi emparée du sujet des gros secrets de famille, bien tristes.
Avec une grande délicatesse, l'auteure s'est faite narratrice de cette jeune fille qui a perdu son papa, très tôt, dans des conditions obscures.
Elle se retrouve dans un café, en tête à tête avec sa maman. Elles étaient arrivées toutes les deux en avance, pour assister à l'inhumation de Brigitte, l'amie si mystérieuse de sa mère.
La jeune fille va donc questionner sa maman sur cette Brigitte dont elle a de vagues souvenirs et dont cette amie semble avoir bouleversé la vie entière de sa mère.
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Samedi - Olivia Elkaim est la sixième auteure qui prend la suite avec aussi une histoire de famille et ses secrets.
C'est l'histoire peu commune d'Arlette Ravelli qui avait eu une très belle vie et de l'argent et qui aujourd'hui vivait dans le plus grand dénuement, dans un petit appartement à Marseille. Elle avait des dizaines de créances dans toute la ville.

C'est Rosie, la maman d'Olivia qui annonce à sa fille que sa grand-mère Arlette vient de décéder.
Olivia était proche de sa grand-mère.
Avec sa soeur Lola, Rosie ont de suite refusé l'héritage de leur même pour ne pas à avoir à payer les dettes qu'Arlette a laissé. Rageuses contre cette mère qui a dilapidé sa fortune, elles ont décidé de pas l'enterrer avec son mari. Mais dans le plus proche cimetière pour avoir moins de frais à payer.

La mère charge Olivia qui est écrivaine, d'écrire un discours pour la cérémonie. Mais elle insiste que ce discours doit contenir de jolis mots pour garder une bonne image de sa mamie.
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Dimanche- c'est Sandrine Roudeix qui m'entraine « Sous le sable », avec une nouvelle assez longue et écrite avec sensibilité.
Betty a toujours été "invisible" dans sa propre famille et même à l'école. Elle souffre aussi de n'avoir jamais su qui était son père.
C'est sa demi-soeur Clara, qui a toujours été la préférée de la famille, celle que tout le monde admire car elle est plus brillante.
Alors que le beau-père de Betty est dans le coma, c'est à l'hôpital qu'elle rencontre sa mère, dont elle s'est éloignée. La maman ne reconnait plus Betty sa propre fille.
La jeune femme est très en colère contre son beau-père, qui lui a caché l'amnésie de sa maman.
C'est alors que Clara demande à sa demi-soeur de raccompagner leur mère à la maison de Clara bien sûr.

En cours du trajet, Betty change brusquement de route pour se rendre à Narbonne. le lieu où sa maman a rencontré cet homme et le père biologique de Betty.
Cette dernière espère, qu'en se rendant dans cette ville, que sa maman retrouvera certains de ses souvenirs, peut-être une petite de sa mémoire.
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C'est lundi, c'est ravioli !
J'ignore si Agathe Ruga cuisine aussi bien qu'elle écrit. Dans ce cas, j'irai volontiers me faire inviter.
C'est cette huitième auteure que j'aime beaucoup, qui ferme le bal avec « Ariel et Gabin le fils préféré ».
C'est l'histoire, très bien écrite, avec une fin surprenante, d'une fratrie comme nous pouvons en voir dans certaines familles.
Ariel a toujours été le fils préféré. Il semblerait que dans cette famille, ce fils bien aimé ait bénéficié d'un héritage transgénérationnel.
Il fut dans son enfance le plus agité, le plus perturbateur, le plus exigent.

Gabin a toujours été un enfant sage, un enfant studieux et calme. Sa famille, ses oncles et tantes disaient qu'il n'avait pas de caractère, ni le charisme de son père. Et Ariel se taisait. D'ailleurs il s'est toujours tu et souffrait en silence.
Gabin est marié à Judith et ont deux filles.
Son épouse est très affectée par la différence et la souffrance que vit son mari depuis sa tendre enfance.

Un jour, Gabin en sortant de son travail, aperçoit derrière la vitre d'un restaurant, son frère Ariel et ses parents. Les trois personnes sont attablées et paraissent radieuses d'être ensemble.
Gabin se rend compte qu'il a été, une fois de plus, oublié pour ce diner.

Et c'est la goutte d'eau qui fera déborder le vase...
*

Merci aux huit auteures de m'avoir fait passer un excellent moment avec leurs petites nouvelles.
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