DEUIL VERTICAL
Elle est morte la jeune fille
Qui tomba longtemps du ciel d’août.
On a laissé la porte ouverte
Sur le regret caniculaire.
Le malheur a les yeux à terre ;
Le malheur compte les cailloux.
Un deuil vertical de phosphore
Affaisse les torses d’albâtre.
La maison est un labyrinthe
Où sanglotent les rais, les ombres,
Où la vie, devenue boiteuse,
Redescend le chêne, le plâtre.