Il ne faut pas que je sois en retard, sinon c'est la catastrophe.
Pas le temps pour un câlin, Boudin !
Pas le temps de perdre du temps.
Boudin, pousse toi de mon chemin.
Je suis pressée, débordée, complètement stressée.
On était si heureux, là, tous les deux, à ne rien faire.
Un de ces fous rires qui montent au ciel et vont chatouiller les étoiles.
Un de ces fous rires qu'on voudrait prolonger pour toujours.
Alors on a continué à ronronner tous les deux sur le sol.
Et puis Boudin m'a entraînée dans le jardin.
Le popotin dans l'herbe, on a regardé les coccinelles et écouté le vent qui sifflait dans les branches du grand sapin.
Boudin, il est dodu, potelé, un peu gonflé, bombé comme une bouée.
Etalés par terre, on s'est regardés, Boudin et moi.
J'avais envie de pleurer, le rugby, c'était raté.
Mais on a rigolé. Fort ! Très fort !
Un de ces fous rires qui montent au ciel et vont chatouiller les étoiles.
Un de ces fous rires qu'on voudrait prolonger pour toujours.
Boudin est fainéant et il y met tout son cœur !
Boudin, c'est un bout-en-train.
Hilare pour un rien. Il rit comme une baleine et il est toujours de bonne humeur !
Pour les câlins, il est fortiche, il miaule comme un ninja et il ronronne comme un tigre.
Boudin, c'est mon meilleur copain.
Boudin, c'est mon chat.
C'est mamie qui l'a trouvé, par terre, étalé comme une crêpe.
Comme il lui souriait, elle l'a ramené à la maison et comme il s'est endormi sur mes pieds, je l'ai gardé.
On a chahuté jusqu'à l'étang et on a écouté le "fic-floc" de l'eau dans les roseaux, le "bloup" des carpes et le "coaaa-coaaa" des crapauds.
L'eau qui claquette et clapote, c'est si chouette !