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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
- un beau et grand château ancien comme il se doit
- un grand-père dragon
- une reine – mère
- une vraie princesse lunaire pétrie de délicatesse et de fragilité, poursuivie par les forces du mal jusque dans son intimité
- un prince sans épée
- un petit page rendu mutique par on ne sait quel puissant sortilège

Les personnages sont en place. 1, 2, 3… l'histoire sort du sac. Et elle commence… avec par un « Camille était morte. Parce que, moi, sa mère, je l'avais tuée. »
Mais rassurez-vous, les choses ne sont pas aussi claires que cela est écrit. Heureusement.

Rapidement, j'ai vite compris que cette écriture à la fois tendre et à la fois amère m'apportait des mots, des personnages souvent en inadéquation avec leurs propos.
Dans ce premier roman, j'ai donc trouvé des rêves d'histoires à n'en plus finir, j'ai traversé un monde mi-hallucinatoire, mi-réel, j'ai entendu un dialecte poétique qui sait parler aux coeurs sensibles. Comme le mien.
Il faut accepter l'idée qu'il ne se passe pas grand-chose dans cette histoire. le rythme est lent, mais les images sont belles.

Il ne se passe grand-chose en apparence. Car c'est à l'intérieur que les grandes révolutions se révèlent majeures. Pour cela, laissons-nous effleurer par le doux langage et les refrains hypnotiques de cette trajectoire familiale douloureuse.

Dans cette famille, comme dans les autres, les princesses ont malgré tout des choses à exprimer, une existence à construire. Il aurait fallu respecter ce fait indéniable.
« On ne se rend compte de rien lorsqu'on ne vit pas. » dit d'ailleurs la princesse.
Qu'est-ce qu'être vivante quand on possède tout mais que les fantômes sont encore dans le château ?
Peut-on échapper à la possessivité d'un parent sans s'en rendre responsable ?

Le travail des mères se révèle en effet complexe ; il faut lâcher ceux qu'on aime le plus et faire de ce renoncement un geste d'amour. La complaisance s'arrête pourtant, quand la dépendance s'installe. le prix à payer de certaines princesses pour apaiser les Dieux se révèle bien lourd si l'omnipotence a fait son lit dans le quotidien.
J'ai aimé ce roman, parce que son thème me touche profondément et qu'il aborde un sujet grave et tabou : détruire l'autre parce qu'on l'aime trop.

Lorsque j'ai été invitée à le lire, un autre livre "Parents toxiques Comment échapper à leur emprise" de Susan Forward était sur ma table de salon, en train d'être lu, analysé, digéré.

Pas étonnant donc que Refrain, qui restitue puissamment le temps du sursaut de vie, qui dénonce avec une infinie mélancolie CE grand scandale (caché dans les relations intrafamiliales et qu'on n'évoque jamais) m'ait sincèrement touchée.
Merci à l'éditrice de m'avoir permise de le découvrir…
Lien : http://justelire.fr/refrain-..
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A la fin du confinement, j'ai passé une commande à ma librairie préférée. J'ai fait une liste des ouvrages que je souhaitais lire et demandé aux libraires de la compléter en me proposant des romans qu'elles avaient lus, aimés, et qu'elles me conseillaient. C'est ainsi que j'ai fait la connaissance de Mathilde Roux et de son premier roman "Refrain".

Il était une fois une femme, Roxane, qui revenait sur les terres de son enfance, dans la Montagne Noire, à la mort de son père qui habitait un château. Elle était accompagnée de Camille, sa fille et de Jack, son petit-fils. Une drôle de famille que ces trois-là : Roxane, une mère dure, Camille, une jeune femme hors du temps, conteuse, lunaire, qui vit à côté de ses pompes, Jack qui ne parle pas, et puis Mickaël…

J'ai beaucoup aimé l'écriture aérienne, élégante, poétique, grave et pourtant truffée de réflexions drolatiques "Lui, Mickaël, restait un prince vaguement métrosexuel. Sans métro et tout à fait commun dans son short à carreaux et son vieux tee-shirt de promotion.", de jeux de mots en guise de titre de chapitre, et d'allusions humoristiques : "En tous les cas, elle les appellerait (ses deux chiens) Gustave et Adolphe. Simplement, elle ne souhaitait pas passer pour une nostalgique du IIIème Reich… le choix de leur nom s'était imposé à elle. Gustave comme Flaubert, et Adolphe comme le personnage de Benjamin Constant."

"Refrain" est un roman à la lisière du conte, ou encore de la chanson. Vous n'y trouverez pas pour autant eau de rose ou bonbon au miel. Vous n'assisterez pas davantage au mariage des héros, ni à la naissance de leurs nombreux enfants. Ce récit aborde avec justesse, émotion et originalité les sujets importants que sont la différence et son acceptation, la tolérance ou pas, l'amour sous toutes ses formes et ses difficultés, le chemin vers l'indépendance.

Récit, certes, troublant, déstabilisant, mais tellement tendre et touchant. Un beau premier roman.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Je remercie les éditions Edistar et masse critique Babelio pour cet envoi. J'ai demandé ce livre, car j'ai adoré l'atmosphère qui l'imprégnais à la lecture de la quatrième de couverture. J'ai beaucoup aimé l'atmosphère de ce roman et l'histoire en elle-même qui évoque un amour maternel difficile à donner ou à obtenir. On va suivre surtout trois personnages Roxane la mère, Camille la fille et son petit fils Jack et autant vous dire que leur relation est compliquée et anxiogène. Il y a tellement de tensions et de non-dit dans cette famille que l'on est mal à l'aise. D'autant plus que l'histoire se déroule dans un manoir en plein milieu de la montagne noire. le plus de l'histoire, c'est vraiment son atmosphère qui est bien maîtrisée.

Un soir, va débarquer un personne qui va offrir une porte de sortie, une échappatoire à cette famille. Cela va permettre à Roxane, mais aussi à Camille de prendre conscience de ce qu'implique la parentalité. J'ai énormément aimé ce personnage qui vient libérer les tensions et il est celui qui m'a le plus touché.

Une bonne lecture, j'aurais apprécié que cela soit un peu plus développé et j'ai mis du temps à apprécier Roxane et Camille. Les personnages sont là pour nous rappeler ceux des contes de fées et j'avoue que l'auteure arrive avec son histoire à mettre en place tous les parallèles nécessaires, mais j'avais parfois quelques difficultés avec cela car cela donnait un côté trop irréel aux personnages pour moi.
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Balade nocturne sur une mélodie sans fausse note, REFRAIN dénote par les thèmes abordés. Des thèmes forts et poignants qui interrogent silencieusement sur notre identité face à ce monde cynique et noir. Des thèmes percutants sur l'indésirable, sur le bonheur, sur le malheur et sur la perte qui a de nombreux visages à la fois mélancolique, narcissique et heureux.


Roxanne, Camille et Jack : un trio qui danse sur une musique loin d'être accordée. Roxane, un brin autoritaire et protectrice. Camille, bohème et douce rêveuse. Et Jack éternel petit garçon au rôle évocateur et primordial. Trois mondes éclectiques cohabitant pour le mieux.


Un château et ses mystères enflent les douces mélopées émanant de la forêt noire. Entre légendes et rumeurs, la vie s'écoule dans un autre espace temporel. Château charismatique pour un grand-père exceptionnel. Des pièces imposantes et des murs silencieux témoins de tant de choses dont l'amour et la folie. Une dernière pièce de théâtre doit s'y jouer et si le final semble jouer d'avance, l'imprévu l'ébranlera.


Mathilde Roux signe un premier roman déstabilisant. Un roman emplit de douceur, de bienveillance et de candeur au sein d'une atmosphère malsaine. Ces demi-mots et ces demi-prières frappent cette fatalité apprivoisée mais qui tend à redevenir sauvage. Conte espiègle où l'identité est au coeur d'une libération trop longtemps cherchée.


Plume poétique, verbe enjôleuse, un roman auquel il est difficile de résister. Accaparée par ce trio informe, l'histoire se forme et se déforme pour en créer une autre épique et fusionnelle. Si la redondance du passé semble réconfortant, l'avenir est précieux à celui qui va le chercher et brise ainsi ce cercle vicieux.


Une lecture formidable que je vous invite à découvrir.
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Il était une fois dans un beau château :
➖une marâtre abusive qui aimait trop sa fille, qui pensait qu'elle ne pouvait rien faire seule.
➖une princesse un peu loufoque, avec des rêves d'amour, de liberté... à n'en plus finir. .
➖un petit prince muet qui subit, accepte tout mais qui aime sa mère d'un amour fou. .
➖ et un chevalier qui va tout faire pour que sa princesse soit heureuse, qu'elle puisse se délivrer de ses chaînes invisibles (d'un passé familial trop lourd).
L'écriture est belle, poétique entre réalité et fiction, tout comme un joli conte.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Il était une fois Roxane, une femme d'âge mur, sa fille Camille et le fils de Camille, un petit garçon du nom de Jack, comme Jack l'éventreur. Suite au décès du père de Roxane, cette famille atypique va déménager pour aller vivre dans un vieux château, perdu au coeur d'une forêt lugubre… Pourtant, rassurez vous, ce livre n'a rien d'une histoire d'honneur.

Le scénario est sans fioritures mais efficace. Camille, conteuse de profession, est une jeune femme rêveuse, haut perchée et vaporeuse, qui n'a jamais réussi a évoluer et a trouver sa place dans la société. On se demande pourquoi car malgré son araignée au plafond, Camille sait faire preuve de beaucoup de débrouillardise et lorsqu'elle à une idée dans la tête, rien ne peut l'empêcher de la suivre. Cependant on comprend rapidement que le problème vient de Roxane, qui n'a pas su l'aimer de la bonne manière. Catégorisant la singularité lunaire de sa fille comme une faiblesse, Roxane a pris les reine et toutes les commandes de la vie de Camille, sans jamais réaliser qu'au lieu de la protéger, elle lui coupait les ailes. Comme pour verrouiller l'étau de la chaîne autour de sa cheville, Camille est devenue maman. La voilà prisonnière tout autant de son amour pour son fils et de sa propre responsabilité maternelle, que de celle de sa mère.

(suite de la chronique disponible sur mon blog)
Lien : http://stephaniechastel.fr/r..
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