Après quelques lectures sombres, politiques, et d'actualité (1984, Surveiller et Punir), il me fallait faire redescendre la tension, et quoi de mieux, le dis-je, que le dernier roman de la maman d'Harry Potter, qui semblait être un conte pour enfants, tout en sachant que Rowling saurait dépasser le cadre de l'exercice pour plaire au plus grand nombre.
Quelle surprise de fait, de tomber sur cette Introduction qui invite à lire le conte et sa morale justement à l'éclairage de la crise Covid. Un cycle dont de toute évidence je n'arrive pas à sortir, mais bon, je ne suis pas le sujet....
Alors oui, Rowling ne s'adresse pas aux enfants, du moins pas uniquement, et livre une morale, un sous-texte, qui sous ses allures simplistes, développe un questionnement politique plus complexe qu'il n'y paraît.
L'Ickabog se lit tout seul, à une vitesse folle, grâce à la fluidité de l'écriture, l'intelligence de l'auteur. Ce n'est pas un chef-d'oeuvre qui fera date, mais sans contexte une aimable fable que ne renierait pas LaFontaine, nécessaire en ces temps troublés.