Que dire de ce dernier tome... Déjà que je l'avais commencé avec appréhension en sachant que la dernière pas de ce tome serait vraiment la dernière d'Harry Potter, mais aussi avec une excitation incontrôlable ! Je suis fan de la saga et l'attente avait été bien trop longue pour connaître enfin le dénouement, surtout après la mort tragique de Dumbledore dans le Prince de Sang Mêlé.
[Attention risques de spoilers]
Ce tome est ce que je pourrais qualifier du tome "adulte" de la saga. Tous les personnages que l'on connaissait depuis leur enfance grandissent inexorablement dans ce tome. Les morts, la peur, l'angoisse, la guerre, les violences, les pertes sont des tremplins douloureux pour tous. Mais ce que j'ai aimé c'est de les voir devenir ces êtres d'exceptions. Harry n'est plus le seul héros. le livre ne repose plus seulement sur lui. Si je ne devais citer que quelques noms : Ron qui découvre ses angoisses les plus terribles et qui parvient à les vaincre en détruisant un Horcruxe, Neville formant la résistance à Poudlard et menant ses troupes à la victoire, Dobby n'écoutant toujours que son coeur malgré les conséquences tragiques que l'on connait... et je pourrais encore vous en citer de nombreux autres.
Du trio, je retiendrais que ce qui renforce un groupe, c'est de braver les tempêtes qu'elles soient douloureuses ou de simples broutilles, que la force réside dans l'ensemble (comme le dirait Ron sans Hermione, ils ne tiendraient pas 5 minutes), que l'amitié se forge avec les années et grandit encore et toujours. J'ai surtout apprécié la nouvelle relation qu'ils réussissent à créer aussi avec Kreatur. j'ai trouvé cette idée de J.K. ... je ne trouve pas les mots, disons qu'elle m'a touchée. J'ai réussi à aimer ce personnage, à le comprendre d'avantage alors que je le trouvais imbuvable dans les tomes précédents. Et ce n'était vraiment pas gagné étant donné qu'il a quand même participé indirectement à la mort de Sirius (l'un de mes personnages préférés).
De Dumbledore, j'en garde un souvenir beaucoup plus "grand". le fait de connaître ses erreurs, de le comprendre permet de voir l'homme plus que le magicien et d'apprécier encore plus qui il était.
De l'histoire en elle-même... Beaucoup d'émotions. Les morts de certains de mes personnages préférés (Tonks, Lupin, Dobby, Fred), les moments difficiles, de doutes, les joies peu nombreuses mais encore plus appréciables, la peur, l'angoisse presque permanente à vrai dire, et un suspens dans les derniers chapitre, ceux de "la guerre", à vous faire retenir votre souffle et à tourner les pages avec frénésie. Il faut dire qu'avec toutes les rumeurs qui circulaient sur la mort de Harry... Pffff ! Une torture ces dernières pages !
J'ai donc aimé, beaucoup. du début à la fin. Je dirais que c'était une fin parfaite pour cette saga si chère à mon coeur. J'ai pourtant lu le livre il y a maintenant quelques années de cela, mais ce tome 7 reste très présent dans ma mémoire. Il reste mon préféré avec le tome 3.
En ce qui concerne le fameux épilogue (qui a fait couler beaucoup d'encre auprès de certaines de mes amies... elles n'ont pas du tout aimé...), j'en avais pour ma part besoin. Après toutes ces émotions, je devais savoir. Oui, certes, c'est un vrai "Happy End" peut-être même trop, mais j'ai été rassuré de savoir ce qu'étaient devenus les personnages qui ont accompagné mon adolescence. J'ai quand même un peu peur de voir ce que cela va donner à la fin du dernier film. Au vue des images que j'ai pu voir, les acteurs semblent avoir 60 ans alors qu'ils devraient en avoir 30...
Et pour finir, une petite liste de mes passages préférés et marquants :
- la découverte de la maison de Harry à Godric's Hollows avec les messages d'encouragements
- Neville devenu un leader et ayant une place plus qu'important dans la bataille
- Molly mettant fin au règne de terreur d'un des Mangemorts en protégeant ses filles (Hermione et Ginny)
- La mort de personnages que j'aimais énormément
- La dispute entre Ron et Harry
- Au tout début de la grande bataille, quand tous reviennent à Poudlard pour se battre...
Et j'en oublie certainement...
Quant à Voldemort, je n'ai qu'une chose à dire : Bien Fait ! Oui, c'est puéril mais après tout, il a toujours agi de façon puérile à mon goût, donc cela lui convient parfaitement.
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La boucle est bouclée, je termine cette saga avec un beau sentiment de contentement.
Le plus compliqué est souvent de réussir la fin, histoire de ne pas se dire "tout ça pour ça ?", pour ce qui me concerne elle est réussie et je ne regrette pas cette lecture et ces beaux pavés.
Un dernier tome sombre à souhait, de l'action mais aussi de la réflexion avec une quête compliquée, des drames et quelques beaux moments pleins de sensibilité aussi.
Il y a surtout une intrigue d'une belle complexité, des questionnements assez ardus sur le thème de la loyauté et de la trahison, des révélations étonnantes sur Dumbledore ou Rogue qui devrait captiver les plus difficiles des lecteurs.
J'ai quand même eu quelques regrets ou du moins un principalement, à savoir l'hésitation de l'auteure à assumer le passage à une fantasy plus "dark" qui aurait renforcé la crédibilité de certaines scènes, ou pour parler en langage "HP", pourquoi continuer à utiliser "stupéfix" et "experliarmus" contre des adversaires qui n'hésitent pas (eux) à utiliser des sorts de magie noire qui tuent ou blessent cruellement vos amis ?
Cela dit mon plaisir de lecture pour ce tome de conclusion vaut cinq étoiles sans hésiter.
Une saga incontournable !
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Enfin le voilà ! C'était le dernier opus de l'impressionnante oeuvre de Mme Rowling. Et quel livre !
Ce livre était le but de départ. Arriver au bout pour Harry. Mais au bout de quoi ? Si vous avez lu tout les livres auparavant vous savez de quoi je parle. Sinon vous savez ce qui vous reste à faire.
Une série auquel il est difficile de ne pas s'attacher. L'auteur à tous fait pour que l'on trouve son compte dans le nombre des personnages bons comme mauvais. Les mauvais comme les bons sont tout aussi bien ciselés. Avec pour chacun des mots descriptifs spécifiques, qui nous permette de les reconnaître tout de suite dans les descriptions.
Pour ne pas divulguer par inadvertance des détails, je vais parler de manière générale. Je préfère vous dire que vous allez lire et vivre un épopée palpitante, où les temps de repos sont calculé à la seconde près pour ne pas que l'on s'ennui.
Une histoire riche en rebondissements mauvais comme bons, des liens qui s'approfondissement, et d'autres qui se créent. Il y a des personnages que l'on ne attend vraiment pas dans certaines situations. Les personnages seront obligé de ne compter que sur eux-même car ils seront confronté à beaucoup de doutes et d'incertitudes. Beaucoup de douleurs émotionnelles aussi. Certains ont été plus émouvants ou encore plus ridicules que dans d'autres livres. le danger imminent donne des ailes de courage à certains comme d'autres perdent leurs moyens ou diront-nous se révèlent tel qui sont vraiment.
Un tome sans précédents puisque le rythme n'est pas le même que les autres. Même en changeant ses codes routiniers et qui jalonnaient les autres années à Poudlard, l'auteur à su donner un souffle différent mais au combien palpitant et où l'on en s'ennuis pas. le livre est construis comme une sorte de quête de la connaissance matérielle comme émotionnelle et spirituelle ou un chemin de croix.
J'ai lu une aventure spéciale qui allait au-delà de ce que j'avais imaginé pour la fin de Harry Potter. Des réponses à toutes les questions qui nous taraudait depuis le début, et même encore plus que ce que l'on pensait, ce qui ajoute une dimension un peu plus tragique.
Une histoire bien ficelé qui intègre une bonne partie des autres romans. Si vous avez l'habitude de l'écriture de Mme Rowling, je ne saurait que vous conseillez de faire comme elle nous a habitué depuis le début. Donc faite attention à tout !
Quand j'y pense, je n'aurais plus le plaisir et l'excitation de retrouver ce monde magique et attachant, teinté de beaucoup d'humour. A moins de recommencer à tout lire ; mais c'est à la fin que l'on se rend compte de l'oeuvre monumentale qui a été écrite.
Certains n'ont pas aimé (ou n'aimerons pas) la fin, car il ne la voyait pas comme dans leur rêve. Elle est ce qu'elle est. Et je la trouve très bien comme ça. Elle est simple et sans effets pompeux ni fioritures à l'américaine ou à l'asiatique. Moi je l'ai trouvé sans peurs ni doutes pour quelqu'un qui arrive à se connaître entièrement et qui accepte son sort. La fin est révélatrice de valeurs auxquels l'auteur s'est attachée à démontrer depuis le commencement de son histoire.
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C’était Ginny. Ron s’immobilisa brusquement mais Hermione le prit par le bras et l’entraîna avec elle en haut des marches. Un peu inquiet, Harry suivit Ginny dans sa chambre.
Il n’y était encore jamais entré. Elle était petite mais lumineuse. Une grande affiche des Bizarr’ Sisters ornait l’un des murs et une image de Gwenog Jones, capitaine de l’équipe exclusivement féminine des Harpies de Holyhead, était accrochée au mur d’en face. Il y avait un bureau devant la fenêtre ouverte qui donnait sur le verger où, l’année précédente, Ginny et lui avaient joué au Quidditch en double, avec Ron et Hermione. L’endroit était maintenant occupé par un grand chapiteau d’un blanc nacré. L’étendard doré qui flottait à son sommet était au niveau de la fenêtre.
Ginny regarda Harry dans les yeux, prit une profonde inspiration et dit :
- Joyeux anniversaire.
- Ouais… merci.
Elle le fixait sans ciller. Lui, en revanche, avait du mal à soutenir son regard. C’était comme s’il avait une lueur éclatante devant les yeux.
- Jolie vue, dit-il d’une voix faible en montrant la fenêtre.
Elle ne prêta aucune attention à sa remarque et il ne pouvait lui en vouloir.
- Je ne savais pas quoi t’offrir, dit-elle.
- Tu n’es pas obligée de me faire de cadeau.
Cette fois encore, elle ignora sa réponse.
- Je ne savais pas ce qui te serait utile. Rien de trop grand parce que tu ne pourrais pas l’emporter avec toi.
Il se risqua à lui jeter un regard. Elle n’avait pas les larmes aux yeux. C’était l’une des nombreuses et merveilleuses qualités de Ginny, elle pleurait rarement. Souvent, il se disait que le fait d’avoir six frères avait dû l’endurcir.
Elle s’avança d’un pas vers lui.
- J’ai donc eu l’idée de t’offrir quelque chose pour que tu te souviennes de moi, au cas, par exemple, où tu rencontrerais une Vélane pendant que tu seras parti faire je ne sais quoi.
- Pour être franc, je ne crois pas que j’aurai beaucoup d’occasions d’inviter des filles à dîner, là où je serai.
- C’est l’espoir que j’avais, murmura-t-elle.
Elle l’embrassa alors comme jamais elle ne l’avait embrassé auparavant, et Harry lui rendit son baiser, se laissant envahir par une délicieuse sensation d’oubli que jamais le whisky Pur Feu n’aurait pu lui procurer. La seule réalité qui comptait au monde, c’était elle. Ginny. Il la sentait contre lui, une main au creux de son dos, l’autre caressant ses longs cheveux au parfum suave.
Derrière eux, la porte s’ouvrit soudain à la volée. Ils sursautèrent, s’écartant l’un de l’autre.
- Oh, dit Ron, fort à propos. Désolé.
- Ron !
Hermione était juste derrière lui, légèrement essoufflée. Il y eut un silence tendu puis, d’une petite voix, Ginny lança.
- En tout cas, joyeux anniversaire, Harry.
Il y eu un grand fracas lorsque les crochets du Basilic tombèrent en cascade des bras d'Hermionne. Se ruant sur Ron, elle lui passa les bras autour du cou et l'embrassa en plein sur la bouche. A son tour, Ron lâcha les crochets et le balai qu'il tenait entre les mains et lui rendit son baiser avec tant de fougue qu'il la souleva de terre.
-C'est vraiment le moment ? interrogea Harry d'une voix timide.
Voyant que sa question n'avait d'autre effet que de resserrer l'étreinte de Ron et d'Hermionne qui se balançait sur place en s'embrassant, il haussa le ton:
-Hé! Il y a une guerre en cours !
- Je voudrais savoir une dernière chose, dit Harry. Est-ce que tout cela est réel ? Ou bien est-ce dans ma tête que ça se passe ?
Dumbledore le regarda d'un air radieux et sa voix résonna avec force aux oreilles de Harry, malgré la brume lumineuse qui descendait à nouveau sur eux en masquant sa silhouette :
- Bien sûr que ça se passe dans ta tête, Harry, mais pourquoi donc faudrait-il en conclure que ce n'est pas réel ?
"En fait, ils pensent que je prends inutilement de la place, mais j’y suis habitué... - Je ne crois pas que tu prennes inutilement de la place. Si Harry n’avait pas vu remuer les lèvres de Dudley, il n’en aurait sans doute pas cru ses oreilles." [Harry et Dudley]
"Prendre mon apparence, c’est très différent... - Oh, tu sais, Harry, personne ici n’en a très envie, dit Fred avec sérieux. Imagine que quelque chose se passe mal et que nous soyons tous condamnés à rester à jamais des petits imbéciles binoclards et maigrichons." [Harry et Fred]
"Comment te sens-tu, Georgie ? murmura Mrs Weasley. Les doigts de George cherchèrent à tâtons le côté de sa tête. - Comme un saint, murmura-t-il. Qu’est-ce qu’il a ? croassa Fred, l’air terrifié. Il est devenu fou ? - Comme un saint, répéta George qui ouvrit les yeux et regarda son frère. Tu vois, j’ai une oreillole. Une oreillole, Fred, tu as compris ?"
"Si je prenais brusquement une épée et que je te la passe au travers du corps, Ron, je n’infligerais aucun dommage à ton âme. - Ce qui serait pour moi une grande consolation, assura Ron. Harry éclata de rire. - J’espère bien !" [Hermione et Ron]
"Et toi, tu es censé être en train de mourir d’éclabouille au Terrier ! Si quelqu’un devait ne pas y aller, ce serait Harry. Sa tête est mise à prix dix mille Gallions. [Hermione] - Très bien, dans ce cas, je resterai ici, répliqua Harry. Si jamais vous arrivez à vaincre Voldemort, n’oubliez pas de me prévenir, d’accord ?"
"Très bien, alors, je ne vais plus me faire de souci pour eux [sa famille]. Tout va bien pour vous deux, vos parents sont en sécurité... [Ron] - Mes parents sont morts ! beugla Harry."
"Je leur répondrais qu’il n’y a qu’un pas entre « les sorciers d’abord » et « les Sang-Pur d’abord ». Ensuite, on passe directement aux Mangemorts, répondit Kingsley. Nous sommes tous des êtres humains, n’est-ce pas ? Chaque vie humaine a la même valeur et vaut la peine d’être sauvée." [Kingsley]
"Rappelons aux auditeurs que ce sont les Basilics qui possèdent ce pouvoir. Voici un test très simple : vérifiez si la chose qui vous observe est pourvue de jambes. Si oui, vous pouvez la regarder dans les yeux. Mais s’il s’agit vraiment de Vous-Savez-Qui, il y a de fortes chances pour que ce soit la dernière chose que vous aurez l’occasion de faire dans votre vie." [Fred]
"Mais ce qu’il faut surtout, c’est ne pas se laisser bercer par une fausse sensation de sécurité sous prétexte qu’il aurait quitté le pays. Peut-être est-ce vrai, peut-être pas, mais un fait demeure : quand il le veut, il est capable de filer plus vite que Severus Rogue confronté à une bouteille de shampooing, alors ce n’est pas parce qu’il est loin qu’il faut vous croire à l’abri, si vous avez l’intention de prendre des risques."
"Elle [Bellatrix] avait un goût répugnant, pire que la Ravegourde ! Ron, viens là que je m’occupe de toi... - D’accord, mais souviens-toi, je ne veux pas une barbe trop longue... - Pour l’amour du ciel ! On ne te demande pas d’avoir l’air séduisant..." [Hermione et Ron]
"J’ai été un imbécile ! rugit Percy, d’une voix si forte que Lupin faillit en lâcher la photo. Je me suis conduit comme un idiot, comme une andouille prétentieuse, j’ai été un... un... - Un crétin adorateur de ministère, assoiffé de pouvoir et déloyal envers sa famille, acheva Fred." [Fred et Percy]
"Regardez-... moi, murmura-t-il. Les yeux verts de Harry croisèrent les yeux noirs de Rogue mais un instant plus tard, quelque chose sembla s’éteindre au fond du regard sombre qui devint fixe, terne, vide. La main qui tenait encore Harry retomba avec un bruit sourd et Rogue ne bougea plus." [Rogue]
"Très bien, très bien. Mais ne le dites jamais à personne, Dumbledore, jamais à personne ! Cela doit rester entre nous ! Jurez-le ! Je ne peux pas supporter... Surtout le fils de Potter... Je veux votre parole ! - Vous voulez ma parole, Severus, que je ne révélerai jamais ce qu’il y a de meilleur en vous ? Soupira Dumbledore en baissant les yeux sur le visage à la fois féroce et angoissé de Rogue. Si vous insistez..." [Rogue et Dumbledore]
"N’aie pas pitié des morts, Harry. Aie plutôt pitié des vivants et surtout de ceux qui vivent sans amour." [Dumbledore]
"Je me rallierai à vous quand il gèlera en enfer ! [Neville]
- Finalement, ça ne s'est pas trop mal passé, tu ne pouvais pas espérer mieux, murmura Harry.
- C'est vrai, répondit Ron. Ca aurait pu être pire. Tu te souviens quand elle m'a jeté des oiseaux à la tête ?
- Il n'est pas totalement exclu que je recommence, répliqua la voix étouffée d'Hermione, sous ses couvertures.
Et Harry vit Ron esquisser un sourire tandis qu'il sortait de son sac à dos son pyjama violet.
Robert Galbraith est le pseudonyme de JK Rowling.
Ce cinquième volume de la série des Cormoran Strike, épique et labyrinthique à souhait, nous offre une lecture haletante. Incontestablement le meilleur roman de Robert Galbraith à ce jour.