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Critique de NicolaK


Un retour pas facile à écrire, puisque je vais à contre-courant de l'opinon générale sur ce livre... que j'ai plusieurs fois envisagé d'abandonner en cours de lecture, et c'est probablement ce que j'aurais dû faire, mais j'ai du mal à lâcher et puis je voulais connaître le fin mot de l'histoire.
Chris Roy, dont c'est le second livre, nous parle cette fois d'un groupe d'amis qui se sont rencontrés sur les bancs de l'école. Il y a Red, Paula, Valeria, Debby, Arno, Jocelyn, Hugo, Lars et... Azel. Azel la magnifique, Azel la sublime, Azel la mystérieuse, Azel à laquelle personne ne peut résister, surtout pas Lars qui en est littéralement raide dingue, au point que quand le groupe se disperse un peu, il n'arrive à faire aboutir aucune relation durable.
Et puis un jour, le téléphone sonne et c'est Azel qui l'appelle au secours. Bien entendu, il y court, il y vole, retrouve sa Azel qui survit dans des conditions plus que minables, complètement abattue, dotée d'un gamin de surcroît.
Ni une ni deux, il embarque sa belle avec lui, enfant compris dans les bagages et les voilà qui s'installent, a priori partis pour vivre une histoire idyllique... On ne saura jamais vraiment si en fait, l'amour de Lars est partagé.
Mais bon, les voilà en couple. Lars oblige sa belle à renouer avec sa famille, ensuite une sorte de train-train s'installe, ils ont un enfant...
Mais Azel reste entourée de mystère et les coupe de leurs proches, à commencer par leur bande d'amis, retrouvés quand ils ont emménagé. Azel passe parfois des jours, voire des semaines enfermée dans le mutisme le plus complet, ne s'intéresse ni à son mari ni à ses enfants, semble marquée par des coups...
Seule chose qui la passionne et à laquelle elle est vraiment accro, les jeux vidéo online, affection qui touche aussi ses deux gamins. Mais à haut niveau, quitte à jouer, il faut être les meilleurs. Et un jeu en particulier, dans le darkweb, les attire irrésistiblement.
Mais tout ça on l'apprend après, quand Azel disparaît en laissant tout derrière elle, vêtements, papiers, sac, carte de crédit, argent, et humains. Plouf, plus d'Azel. Les soupçons se portent évidemment très vite sur Lars et on fait la connaissance des deux enquêteurs qui vont s'occuper de l'affaire, un homme et une femme.
Et voilà donc, on se demande ce qui se passe, d'autant que Lars a des troubles de la mémoire et ne sait même pas s'il a fait quelque chose à Azel ou pas. de plus, ce type n'arrive pas à générer de l'empathie puisque tout semble glisser sur lui. Rien n'a d'importance, rien n'est grave. Tout l'accuse, des preuves tombant de nulle part arrivent comme par magie sur les bureaux des flics. Elles s'accumulent, même, en même temps que les témoignages... et lui, sa réaction c'est que s'il y a des preuves ça doit être vrai... Pour tout arranger, il est aussi mauvais comme père qu'il l'est comme mari. Complètement démissionnaire. C'est comme ça, on fait avec. C'est un peu son credo. Son Azel est bizarre, pas grave, les enfants font ce qu'ils veulent, pas grave. Pas vraiment impliqué, on va dire. Il dit qu'il les aime de toutes ses forces, mais on ne le ressent à aucun moment.
Alors je voulais bien entendu savoir ce qu'il était arrivé à Azel et les pages défilent au rythme de l'enquête qui piétine autant que mon ennui galope, jusqu'au dernier tiers du bouquin où d'un coup, on plonge dans l'abracadabrant le plus total. Pour ne pas trop spoiler, je dirai qu'on se retrouve dans un hôpital psychiatrique de luxe, vraiment pas comme les autres, où les patients sont aussi riches ou célèbres que tordus.
Je ne pense pas que l'auteure se soit bien informée sur les pathologies dont elle parle, parce qu'on va d'invraisemblance en invraisemblance. En tout cas, une masse d'informations nous arrive en pleine tête... Gros méli-mélo de névroses, mais il est question aussi de pédophilie, de photos, de déviances, de drogues, de décès, jeux vidéo, darkweb... tout y passe.
Et bien entendu, quand on arrive à la fin, j'avais déjà deviné beaucoup de choses, donc la surprise n'était pas vraiment au rendez-vous, et en plus, tout m'a laissée indifférente. Mon coeur s'est peut-être transformé en pierre, parce que je n'ai absolument rien ressenti pour aucun des protagonistes, même pour les enfants, dont la personnalité n'est pas assez creusée. Et comme Lars, tout a glissé sur moi. Émotion nada.
Mais les personnages ne semblaient pas en ressentir non plus, alors ça n'a pas aidé.
J'ai failli oublier d'ajouter un élément très important, l'histoire se termine, mais ensuite, l'auteure a ajouté un épilogue, que j'ai trouvé inutile et n'ai pas aimé, d'autant qu'il est largement ouvert, laissant augurer une suite.
Beaucoup ont aimé ce livre, donc je ne le déconseille pas. Tout ceci n'est que mon avis, que je semble être la seule à partager, donc si le coeur vous en dit, faites-vous le vôtre. On ne peut pas dire qu'il n'y a pas de suspense, si on fait l'impasse sur les incohérences. Par ailleurs, l'auteure étant auto-éditée, je ne mettrai pas l'accent sur les fautes, d'autant que la plume n'est pas désagréable à lire et je l'avais appréciée dans son premier bouquin.
Voilà, j'ai essayé d'argumenter, parce qu'on se doit de le faire à plus forte raison quand on n'a pas accroché, et je suis désolée pour l'auteure et pour ses fans, autant que je le regrette pour moi-même, parce que l'histoire me parlait vraiment à la lecture de la 4e.
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