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Critique de Amnezik666


Après une escapade albigeoise des plus périlleuse, retour au bercail pour cette nouvelle enquête. Nathalie Lesage retrouve la ville de Lyon et son équipe avec la découverte d'un corps laissé en évidence sur la tombe d'un célèbre guérisseur. Une mise en scène qui avait pour seul objectif que ce soit la mère de la victime qui découvre le cadavre.

Une fois de plus Christophe Royer s'inspire du passé historique de la capitale des Gaules (titre que la ville de Lyon a porté jusqu'en l'an 297… il faut croire que les habitudes ont la dent dure) et y ajoute une pointe d'ésotérisme elle aussi extraite de la réalité lyonnaise.

Ainsi le fameux Maître Philippe (Nizier-Anthelme Phlippe de son vrai nom) et son disciple Papus (né Gérard Encausse) ont bel et bien existé, leur réputation ayant même largement dépassé les limites de la ville de Lyon pour s'étendre à l'international. de même, l'ordre des martinistes, quoique plutôt discret, existe bel et bien et aurait même encore une réelle influence à Lyon.

Bien entendu, le personnage de Raspoutine, à la réputation parfois sulfureuse, est lui aussi un personnage historique. Même si dans le roman il ne fait aucun doute que son prétendu descendant n'est qu'un gros mytho qui use de cette influence pour asseoir son autorité sur la bande de décérébrés qui l'entoure (le tout appuyé par quelques accès de colère durant lesquels il laisse libre court à sa violence).

Revenons donc à nos moutons. le roman s'ouvre sur un rendez-vous galant obtenu via un site de rencontre, Nathalie Lesage s'y rend à contrecoeur, tout ayant été manigancé par son amie Diane avec la complicité de Cyrille. Une rencontre qui va d'abord faire sourire – l'heureux élu étant un grand costaud qui arrive vêtu d'un kilt en cuir – mais comme le dit fort bien le dicton « l'habit ne fait pas le moine ».

Rapidement, Nathalie est rappelée par la dure réalité de son métier avec une victime sur laquelle le ou les coupables semblent s'être acharnés plus que nécessaire. Devant le manque d'indice l'enquête piétine même s'il semble évident que c'est la famille Daventure qui est visée par cette macabre mise en scène.

Cette famille qui se cache sous un semblant de respectabilité et de religiosité (la matriarche ne jure que par Maître Philippe, le citant à n'en plus finir à la moindre occasion) m'a beaucoup fait penser à la chanson Ces Gens-Là de Jacques Brel. Tout pour la façade, mais quand on commence à creuser c'est une autre vérité qui se révèle.

Et puis, et puis, et puis il y a Frida… Sauf qu'elle s'appelle Romy dans le roman, une adolescente recueillie par les Devanture à la mort de son père. Une ado qui se donne des airs de rebelle, mais qui rêve de voler de ses propres ailes pour partir loin de cette famille de cinglés.

Une gamine qui ne devrait laisser personne indifférent tant elle est attachante. Pour vous dire, même Nathalie Lesage baisse la garde face à cette ado qui n'est pas sans lui rappeler l'adolescente qu'elle était.

L'intrigue est rondement menée, captivante de bout en bout. On se doute bien qu'il y anguille sous roche et que cette foutue anguille va nous coller une paire de claques monumentale. Et pourtant, je n'avais pas imaginé quelque chose d'aussi glauque !

Pour les lecteurs qui fréquentent Nathalie Lesage depuis déjà quelque temps (depuis ses débuts pour ma part), on assiste à une évolution des plus positive pour le personnage. Il était temps que Christophe Royer lui accorde sa part de bonheur. Mais pas question pour autant qu'il lui offre une retraite prématurée, j'espère bien la retrouver pour d'autres enquêtes.
Lien : https://amnezik666.blog/2024..
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