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Critique de Zephirine


Lorsque sort un nouveau roman de Jean Christophe Rufin, je me précipite dessus, c'est vous dire si j'apprécie cet auteur que j'ai découvert avec « Rouge Brésil » Prix Goncourt 2001
Dans « Les sept mariages d'Edgar et Ludmilla », tout commence comme un conte moderne : Nous sommes en 1958 et l'URSS s'ouvre peu à peu mais avec précaution aux occidentaux communistes en quête d'idéal. Edgar, jeune photographe fauché, s'embarque dans une Marly avec trois autres personnes pour découvrir l'URSS de Khrouchtchev. Et c'est lors de ce voyage bien encadré qu'arrive l'incroyable dans un village perdu d'Ukraine où une jeune fille fantasque devient le grain de sable dans l'organisation soviétique. C'est ainsi que la rencontre improbable entre Ludmilla, perchée nue sur un arbre, et Edgar se déroule, provoquant un coup de foudre comme il n'en existe que dans les contes de fée ou les romans d'amour.
Un an plus tard, Edgar toujours amoureux, se débrouille pour retourner en URSS retrouver son grand amour. Pour l'exfiltrer en France, il doit l'épouser. La chose est rondement menée et voilà nos tourtereaux, qui ne parlent pas la même langue, installés à Paris.
Nous sommes en 1963 sur fond de menace d'explosion nucléaire entre les deux grandes puissances mondiales.
A la suite d'Edgar et Ludmilla, la vie est endiablée et jamais ennuyeuse. Pauvres au départ, ils vont réussir chacun dans son domaine et la célébrité, la richesse seront leur récompense. Ludmilla deviendra une cantatrice « people » Quant à Edgar, il sera dans les affaires parfois troubles. Mais cette réussite sociale n'ira pas sans heurts au sein de leur couple, d'où ces divorces récurrents suivis par d'autant de mariages car, malgré les infidélités, les incompréhensions et le tourbillon de la vie qui parfois les dépasse, ces deux-là s'aiment et ne peuvent vivre l'un sans l'autre.
Leur conception de la vie à deux est hors norme tant leur personnalité est différent et bien marquée.

Jean-Christophe Rufin a beaucoup d'empathie pour ses personnages tourmentés, instables et parfois insupportables mais qu'il sait rendre attachants. Son style, subtil, élégant sans être pompeux, est un régal.
Lectrice fidèle de Jean-Christophe Rufin et, après « le collier rouge » et « le tour du monde du roi Zibeline », ce roman m'a enchantée.

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