Citations sur Les sept mariages d'Edgar et Ludmilla (130)
On peut dire qu’ils étaient bleus, en amande, que la pupille y était si noire qu’elle semblait la bouche d’un canon, d’où partaient d’invisibles et meurtriers projectiles quand elle dévisageait quelqu’un ; on n’a rien révélé pour autant de leur charme. Ils étaient l’expression du ciel et du moment, gris d’acier ce jour-là. (page 26)
Hélas, la culpabilité est un ressort puissant, une encre qui assombrit tout et cache les motifs plus délicats qui s'impriment sur les âmes. Aveuglé par ce trouble, Edgar y voyait moins clair en lui-même que jamais.
La foule n'aime rien tant qu'être vaincue par une force qui la saisit et lui impose sa volonté. Elle adore acclamer ce qu'elle était prête à conspuer, se coucher aux pieds de ceux qu'elle avait cru pouvoir dévorer.
Il n'y a pas d'amour durable qui ne soit fondé sur l'égalité. Une égalité au-delà des différences et qui, parfois, peut correspondre à de grands écarts de conditions.
Elle voyait la famille comme une sorte de radeau qui traverse la vie en suivant le courant, affronte des rapides, navigue au mieux entre des rochers mais toujours chemine au milieu des merveilles du paysage. (page 152)
Elle commença par lui dire qu’elle n’avait jamais rien attendu d’autre de lui que de l’amour. Si elle avait tout risqué pour le suivre, ce n’était ni pour de l’argent, ni pour un statut social, ni pour de quelconques considérations matérielles. Elle l’aimait, c’était tout. Et elle n’espérait qu’une chose de lui : qu’il partage avec elle la même force de cet amour. (page 122)
Ainsi ces écrivains devenus des mythes avaient commencé par s’asseoir chaque matin devant une feuille de papier, sans penser à la gloire qui les attendait. Ils avaient cherché des idées, raturé des lignes entières, souffert beaucoup sans doute. Cela les rendait familiers et presque fraternels. (page 85)
Les grands naufrages, paraît-il, s’annoncent par d’imperceptibles craquements tandis que l’on continue de danser sur les ponts.
Elle voyait la famille comme une sorte de radeau qui traverse la vie en suivant le courant, affronte des rapides, navigue au mieux entre des rochers mais toujours chemine au milieu des merveilles du paysage.
Embrasser une jolie femme dans un jardin exotique à Santa Monica est une épreuve à laquelle, je pense, la plupart des hommes sont préparés, même s’ils savent, à regret, qu’ils n’auront jamais à la subir. (page 287)