« La femme adultère massacre le mari cocu, en fait de la chair à pâté. Voilà pourquoi les femmes sont cruelles. Voilà pourquoi cela fait de bons livres, de bonnes histoires. Le trouble désagréable que provoque l’adultère féminin inquiète et ravit au plus haut point les romanciers. Ce sont des histoires que les écrivains aiment écrire et les éditeurs aiment éditer. »
Elle avait une chatte des années 80, broussailleuse, chargée d'électricité, crépitante sous la langue comme un bonbon soucoupe.
La femme adultère massacre le mari cocu, en fait de la chair à pâté. Voilà pourquoi les femmes sont cruelles. Voilà pourquoi cela fait de bons livres, de bonnes histoires...
Je suis au bureau, je baise. J'invite des amis à diner, je baise. Je vais me promener en forêt, je baise. Je me fais livrer une pizza, je baise. Je vais chez ma belle-mère, je baise. Je fais venir une baby-sitter, je baise. Je passe un entretien d'embauche, je baise. Je suis à la plage, je baise. Je prends le bus, je baise. Je suis à l'hôpital, je baise. Je suis à l'église, je baise. Je m'ennuie, je ne fais rien, je glande quoi, je baise quand même.
Parce que le sexe n'est pas directement utile à la vie sociale, la vie sexuelle n'a jamais été donnée à tout le monde.
J'ai trouvé cette idée intelligente que les gens meurent mais que les villes sont immortelles, avant de changer d'avis et que c'était peut-être l'inverse, les villes meurent mais les âmes de ceux qui les ont habitées restent à jamais présentes.
La sexualité est à l'écrivain ce que la diététique et aux sportifs. Il faut une discipline de fer pour garder la ligne. Tout l'art consiste à entretenir un état d'excitation sexuelle présent mais non envahissant, une libido forte, ouvrant les voies de l'imaginaire, tout en la canalisant dans la geste artistique.
j'avais commencé à me recréer une enfance. Pas vraiment la recréer mais la repenser et jeter tout ce qui était sujet à caution, tout ce qui pouvait être un souvenir réinventé. Et il ne restait plus grand-chose sur quoi m'appuyer. Il me restait les lieux, ceux-là avaient existé [...]. Cela avait existé et existait sûrement encore. Mais les sensations, les images mentales associées, tout cela avait été poli, longtemps après les événements eux-mêmes, comme des galets, pendant des années, pour adhérer à la personne que j'étais devenue.
la fascination d'étrangeté à construire une phrase, chaque mot recelant sa geôle de sens enfouis, lents et âpres.
et juste en mourant, quelle est l'étincelle qui jaillira de l'esprit de ces petites souris ? Cette étincelle, je te le dis, ce sera la honte. Mon Dieu, diront-elles en rendant leur dernier souffle, j'avais une vie et je n'en ai rien fait ! J'étais libre, je l'ai oublié et je me suis enchaîné.