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Critique de jamiK


L'Argonos, un vaisseau gigantesque, erre depuis des centaines d'années dans l'espace à la recherche d'une planète habitable. En réalité, la société qui vit à l'intérieur semble se contenter de cette vie errante, jusqu'au jour où il vont rencontrer un vaisseau non humain encore plus gigantesque, il semble abandonné, et endormi depuis bien plus longtemps encore.

En lisant les quelques critiques sur ce livre, j'avais un peu peur de m'y lancer, à cause de l'aspect religieux, en effet, les chrétiens détiennent un pouvoir non négligeable dans cette nef. J'avais été un peu échaudé par “Le moineau de dieu” de Mary Doria Russell, où cet aspect religieux était assez plombant, mais réconcilié avec ce thème avec Eifelheim, pourtant très exigeant la dessus. Ici, j'ai trouvé la religion plutôt en retrait, elle apporte quelques questionnements, mais il faut surtout y voir une volonté de rapprochement avec le Léviathan de la Bible, du livre de Job ou du livre de Jonas (ça mériterait un analyse plus poussée des intentions de l'auteur), qui donne la structure du récit et l'évolution du personnage principal, Bartolomeo. Mais la question de la foi reste assez succincte, les débats là-dessus ne viennent jamais enfumer le récit et je trouve même que le personnage de Père Veronica apporte un plus au récit par son flegme et son côté contemplatif et éthique. L'auteur ne s'est pas fourvoyé en ne donnant qu'un seul aspect de la religion, au contraire, ça part dans tous les sens et donne une riche diversité aux personnages et leur procure une capacité d'évolution judicieusement exploitée.

Pour ce qui est de l'aspect science-fiction, j'ai vraiment accroché à cette histoire de nef en perdition, niveau suspense, tension entre les personnages, et même son côté thriller avec les découvertes macabres, la lecture est totalement tendue, pas de temps morts, et j'ai adoré la fin, forcément frustrante mais elle ne pouvait pas être autrement.
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