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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pas facile de faire une chronique à la hauteur de ce livre... et moi qui croyais connaître beaucoup de la littérature irlandaise ! La claque ! Donal Ryan est vraiment une voix puissante de l'Irlande, je viens de m'en rendre compte avec ce livre.
Le roman s'ouvre sur Farouk, medecin syrien qui a décidé de s'exiler de son pays régi par des lois liberticides, et sur lequel tombent les bombes. Il veut que sa femme Martha et sa petite fille Amira à qui il tient plus que sa propre vie, vivent dans un pays où elles pourront vivre libre, sans dépendre des hommes, s'habiller comme elle le voudraient, et vivre en paix. Et là ils ont passé le point de non retour. Pendant qu'il laisse sa femme (oh qu'il en souffre) régler la moitié de la somme demandée au passeur, il la voit à la cuisine qui minaude un peu, et il se morigène : c'est normal après tout, de mettre ses atouts dans son jeu. Sa fille dort. Lui, il est prêt, et dans ces deux ou trois jours qu'il lui reste, ses pensées vont vers ce qu'on lui a appris. Vers son père, qui lui disait, assis sur les marches d'une église copte : "Si tu regardes un (extrait photographié)


Farouk est un homme réfléchi, et rien ne pouvait mal se passer pour sa traversée de la mer avec Martha et la petite, tout était prévu, aborder en europe, aller en Irlande où l'attendait une place dans un hôpital, avec des amis déjà "passés". Rien ne pouvait clocher, on leur avait parlé du grand yacht et de l'équipage entrainé, du capitaine qui allait les faire traverser la mer jusqu'aux côtes européennes, sans encombre. Rien ne le préparait à avoir payé tant pour se retrouver sur une coquille de noix, surpeuplée, sans personne à la barre, abandonnés à eux mêmes..
Après l'histoire de Farouk, c'est l'histoire de Lawrence, alias Lampy, 23 ans, un jeune irlandais qui vient de se faire plaquer par sa petite amie qui s'en va faire ses études à Londres : lui doit rester là. Pour rapporter un peu d'argent, et parce qu'il n'a pas la possibilité de partir là-bas. En plus, son grand-père lui porte sur les nerfs, c'est dès le matin lorsqu'il se lève, il entend déjà Pop qui lance des vannes à propos de son petit-fils, sur sa capacité à être un homme, des blagues grivoises, enfin les mêmes conversations qu'il a, le grand père, au Pub avec ses amis. Des histoires qu'il raconte en les embellissant de jour en jour, et celles qu'il entend raconter. Pop raconte tout ça à Lampy, qui ne peut s'empêcher de rire aux éclats. Il y a Pop, et il'y a sa mère. Celle qui croit aux anges, et qui chante, et qui se parle toute seule en faisant le ménage. Par contre, il n'y a pas de père. Lampy s'est toujours fait traiter de "bâtard" à l'école, et il n'a personne pour se sentir comme tout le monde.. mais lorsque Pop lui a appris à attaquer droit la pomme d'adam des grands qui le traitaient de bâtard, ça a marché.
Mais là, ce père inconnu, ce chagrin d'amour, et sa vie de conducteur de minibus de la maison de retraite, payé une misère par la famille Grogan, celle d'un des gamins qui le harcelait, c'est beaucoup trop. Ses amis préparent un départ pour aller au Canada, pour aller travailler dans une mine. Il doit partir avec eux, pour ne pas rester coincé dans ce village, sans aucun but, finir accoudé au bistrot, comme Pop. Mais pourra-t'il laisser sa mère et son grand-père seuls ?
Le troisième personnage du livre, la troisième partie, c'est John qui parle. Après une vie égoïste où il dit qu'il a fait le mal, pour ses propres intérêts, il vient demander pardon. Presque, il ne demande pas de pardon, il veut juste qu'on l'écoute, et il veut "soulager sa conscience". Il est à la fin de sa vie, il le sait. Il a peur de l'enfer. Il a peur de Dieu. Il parle de Saint Esprit, de Jésus, Mon père, tous les termes religieux de la confession, il les dévide. Il a fait le mal.
Une quatrième partie clôt le livre, appelée "Les Iles du Lac". C'est là où l'auteur va tirer les fils des trois personnages que l'on a suivis, si différents, et va les tresser ensemble, permettant de reconstituer le puzzle.

J'ai aimé le livre, l'écriture de Donal Ryan, si différente pour chacun des personnages. J'ai aimé particulièrement l'histoire de Farouk, et cette écriture puissante, mouvante et émouvante, légère à lire mais dont chaque mot ajoute de la profondeur. J'ai aimé cette écriture, ce style. Si la troisième partie, celle de John, m'a été difficile à lire, car ce personnage est vraiment détestable, je garde trace du style de l'auteur, et ça le donne envie de livre ses précédents livres !


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Trois personnages pour trois destins marqués par l'incertitude, l'inavouable, l'espoir d'une vie meilleure. L'oeuvre de Donal Ryan exerce une pression inconsciente sur le coeur du lecteur, soumis à la même attente implacable que les personnages, ballottés par le sort et ces choix qui s'imposent à tous.
Une plongée pleine et entière au coeur de la faiblesse humaine et de ses imperfections, qui nous rappelle l'importance des choix que nous faisons en conscience.
L'écriture de Donal Ryan est claire et stricte, faisant de ses personnages des êtres nuancés et crédibles. Néanmoins, leur rencontre, étrange à plus d'un titre, aurait peut-être mérité un développement plus appuyé. Une bonne lecture cependant.
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"Si tu observes un homme de près, avec attention, tu finiras par connaître la nuance de son âme. Aucune âme n'est d'un blanc pur, excepté celle des nouveaux nés. Mais il y a des hommes dans ce monde qui feront le mal sans relâche, sans la moindre compassion, et il y en a dans ce monde qui préféreraient mourir plutôt que de nuire à autrui, et puis il y a le reste d'entre nous qui oscillons entre les deux".

Peut-être que Farouk aurait dû mieux observer le passeur entre les mains duquel il a remis son destin et celui de sa famille, mais lorsque la guerre anéantit les efforts d'une vie, lorsque la fuite devient la seule solution... Peut-être que Lampy aurait dû réfléchir à toutes ces rumeurs autour de la légèreté de son patron, mais lorsque la déception est à tous les coins de rues... Peut-être que John, au crépuscule de sa vie, aimerait osciller un peu plus vers le bien histoire d'infléchir la tendance, mais peut-on réparer les vies brisées ?... Entre Syrie et Irlande, ces trois histoires, ces trois récits de vies nous sont contés tour à tour, comme autant de nouvelles qui pourraient n'avoir aucun lien entre elles. Des voix fortes, incarnées, marquantes. L'histoire de Farouk m'a déchiré le coeur. C'est celle d'un drame qui se joue tous les jours à nos portes, l'exil, l'oubli, la perte irréparable. Mais l'ensemble du roman m'a hautement impressionnée. le sens de la dramaturgie dont fait preuve l'auteur, son art de la mise en scène. La façon de transporter son lecteur d'un univers à l'autre, en pleine tempête ballotté dans la cale d'un rafiot branlant, puis au volant d'un mini-bus dans les collines verdoyantes de la campagne irlandaise, dans la tête d'un médecin exilé, d'un adolescent qui se cherche puis d'un vieillard assassin. Sans jamais l'égarer ni le perdre. Il y a ici un véritable regard, et une puissance d'écriture qui prend aux tripes et scotche au récit. Jusqu'à la touche finale, ces quelques pages qui nouent tous les destins et m'ont laissée sans voix.

Il y a dans ce livre la question lancinante de la façon dont on prend soin des autres, dont chacun, de façon individuelle ou collective se comporte envers son voisin, celui qu'il connaît et celui dont il ignore tout. Il y a des volontés qui se fracassent sur des injustices. Des blessures qui ne se refermeront jamais. Des destins plombés dès le début. Des tragédies du bout du monde et celles du coin de la rue. Donal Ryan est un écrivain qui gagne à être connu (c'est déjà son quatrième roman et le premier que je lis), il se dégage de ce texte une intensité qui s'incruste longtemps sous l'épiderme, des images qui impressionnent durablement. Une vraie découverte pour moi.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Merci aux Editions Albin Michel pour m'avoir permis de découvrir ce roman. Roman court, rythmé et puissant qui m'a procuré un très bon moment de lecture.
Ce roman c'est trois histoires dans trois styles différents présentant trois hommes et de leur destin. Farouk fuit la guerre et le terrorisme en Syrie, Lampy veut quitter l'Irlande et se reconstruire après une rupture et John, sentant la mort approcher est en quête de rédemption après avoir fait le mal durant sa vie. Chacun d'entre eux porte les stigmates de son vécu et cherche une issue quelle qu'elle soit. Y-a-t-il un lien entre ces trois personnes ? C'est une question qui revient souvent au cours de la lecture jusqu'au brillant final.
Comment se reconstruire après avoir vécu des choses graves ? Comment accepter une vie qui ne vous a pas fait de cadeaux ? Quelle dose de fatalité peut-on accepter ?

Un récit poignant empreint de poésie, un schéma narratif qui ne laisse pas de place aux temps morts. Au fur et à mesure de la lecture, le rythme s'accélère et le récit devient addictif.
L'auteur porte un regard sensible et très humain et aborde les thèmes de l'amour, de la haine, de la violence, de la rédemption, le deuil, la rupture. Des sujets graves mais aussi un peu d'humour. Tous ces thèmes nous touchent profondément et ne nous laissent pas indemnes.
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[ Par une mer basse et tranquille ]
de Donal Ryan
Éditions Albin Michel.
..::
Trois hommes .
Trois destinées .
Trois chemins .
.
Farouk .
Le médecin Syrien .
La souffrance de la guerre .
Le bateau de fortune pour l'Europe .
Décidé à traverser la Méditerranée avec sa femme et sa fille pour trouver asile en Irlande.
Lampy .
L'irlandais .
Au Coeur brisé par sa petite amie .
Qui rêve de tout plaquer ,
à commencer par sa famille et son boulot .
John .
Une vie passée à faire le mal autour de lui .
A chercher la rédemption .
Peut être parce qu'il sent la mort approcher .
.
Trois hommes .
En détresse . Cabossés .
Le réfugié, le rêveur au Coeur brisé et le pénitent .
De la Syrie en guerre à la campagne irlandaise.
Trois hommes blessés .
A la croisée de leurs destins .
Que tout oppose .
.
Un beau et court roman bouleversant .
Sensible et délicat .
Tout en désespoir .
Empli d'humanité .
.
.
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Coucou mes Mystigris 😉

J'ai lu Par une mer basse et tranquille de Donal Ryan. Merci beaucoup aux éditions @albinmichel pour cet envoi.

🅲🅷🆁🅾🅽🅸🆀🆄🅴 on suit trois hommes, Farouk un médecin décidant de fuir avec sa femme et sa fille dans le but d'échapper aux bombardements ravageant la Syrie. Il se résout à traverser la Méditerranée pour se réfugier en Irlande. Puis il y a Lampy, sa petite amie l'a quitté, il aimerait tout plaquer, famille, boulot ... Et enfin nous avons John, après tout le mal qu'il a fait à son entourage, il cherche une sorte de rédemption à l'approche de sa mort.
Trois hommes blessés, accidentés et cabossés par la vie, trois hommes que tout oppose et qui contre toute attente vont se rencontrer de façon surprenante.

🄼🄾🄽 🄰🅅🄸🅂 j'ai aimé ces trois destins, ces trois hommes qui finissent un jour par se croiser. C'est un roman court, se lisant rapidement et facilement. le personnage de Farouk m'a émue par son histoire, son désespoir. Sa tristesse m'a bouleversée.
Un petit bémol pour la construction du texte avec souvent la répétition du mot "et " à chaque début de phrase, qui à mon avis n'est pas indispensable.

🄲🄾🄽🄲🄻🅄🅂🄸🄾🄽 un roman très beau, pétri d'humanité, de sensibilité et d'amour. Une fin tellement juste et dans l'ordre des choses.
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Farouk est un réfugié syrien, Lampy un jeune homme brisé et John un vieil homme qui fait fasse à ses erreurs passées. Ces trois hommes n'ont rien en commun mais, au hasard de leur vie, ils se croisent. Donald Ryan nous dresse trois portraits d'homme poignants. le destin déchirant de Farouk prend aux tripes dès le début du roman. Nous découvrons ensuite les doutes et les errances de Lampy, bloqué dans une impasse et incapable de trouver une issue. Puis John, qui a beaucoup fait souffrir durant sa vie, revient sur le mal qu'il a causé et évoque son enfance.

Le style et l'intensité de l'écriture s'adaptent aux personnages. La partie sur Farouk est la plus forte. L'auteur nous raconte avec une forme de lyrisme le destin d'une famille syrienne qui tente l'exil pour survivre. le personnage de Farouk est tellement puissant qu'il habite le lecteur durant toute la suite de sa lecture, n'ayant de cesse de guetter son retour. En évoquant Lampy l'auteur instaure une forme de proximité entre le lecteur et son personnage. Celui-ci est touchant par ses failles et par la tristesse qui l'habite. On sent que c'est un jeune homme qui marche sur un fil, prêt à basculer. Pour raconter l'histoire de John, Donald Ryan choisi la première personne. Ses agissements nous sont comptés directement par lui. Il est la figure du mal dans le roman mais il porte aussi ses blessures intimes.

L'auteur a un grand talent pour nous raconter des vies ordinaires comme des destins contrariés par la guerre. Il émane de l'ensemble une profonde empathie et une grande humanité. Des thèmes aussi variés que l'exil, la passage à l'age adulte, le poids du passé ou la possibilité d'un rédemption sont abordés et toujours avec justesse. Chaque portraits évoque la fatalité et les revers que la vie nous impose. le hasard, les choix que l'ont fait, qu'ils soient bons ou mauvais, ou les épreuves que l'ont doit surmonter sont autant de tournant sur le fil sinueux de nos vies. Malgré le caractére inéluctable de certains événements qui contrarient les projets de personnages, l'auteur semble nous questionner sur le champ des possibles de nos existences.
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Quatrième roman que je lis de l'Irlandais Donal Ryan, sur les quatre parus en France. Roman, mais aux allures de recueil de novellas reliées entre elles par un fil ténu. C'est ce qui surprend. Chaque histoire est dense et fouillée.



L'auteur débute son roman en dehors des frontières irlandaises, avec le personnage de Farouk, médecin syrien forcé de fuir son pays, avec sa femme et sa fille. le trio familial plaque tout pour une traversée maritime tout ce que l'on sait de risquée et périlleuse. Farouk finit par atterrir en Italie (dans ma tête c'était Lampedusa) mais seul. On le "parachute" ensuite par avion en Irlande. Farouk pense d'abord que sa femme et sa fille sont dans une autre partie du camp. La vérité va réveiller un fauve en lui, un accès de démence...



Puis nous arrivons dans les environs de Limerick, dans la campagne irlandaise où Lampy, jeune homme d'une vingtaine d'années vit avec sa mère Florence et Pop, son grand-père, personage haut en couleurs, radoteur et gouailleur, un chouilla raciste, mais très attaché au "gamin". Pas de père dans la maisonnée. Un jour, Lampy a compris par la méchanceté infligée par un camarade de classe, ce que voulait dire le mot "bâtard". Lampy est un personnage bonnasse, un bon gros naïf qui se fait arnaquer sur tous les plans. Il s'est fait plaqué par Chloé sur le parking du McDo, un coeur d'artichaut snob et fortunée. La loose ! Au niveau du boulot, ce n'est pas la joie non plus : il n'est pas du tout formé pour ça mais il travaille pour le patron de la maison de retraite, à surveiller les résidents et à les conduire en minibus, même par temps de gel.



Et puis il y a John, un vieillard au seuil de la mort. Il a passé sa vie à mentir - un vrai mytho de la mort ! -, à être malfaisant,colportant des rumeurs... comme pour se venger de quelque chose.



L'étranger, le bâtard, le pénitent. le monde est vaste mais pourtant pas si grand. Il faut arriver à la toute fin du roman pour comprendre ce qui lie les uns aux autres, ces trois hommes en détresse. C'est peut-être le seul reproche que je peux faire à ce roman : on se demande trop longtemps où nous trimbale l'auteur. Mais ensuite ça fait mouche !!



Lampy est peut-être le personnage le plus sympathique du roman, l'agneau innocent. le coeur brisé qui veut se barrer ailleurs pour oublier ses déboires sentimentaux, se refaire une vie meilleure ailleurs.



Au début, je n'ai pas trop aimé "le" Farouk qui vit en Syrie, un peu trop jaloux, le gars ! Il devient ensuite le migrant qui a risqué sa vie et perdu sa famille. Son histoire devient alors poignante. D'autant qu'il devient le "johnnie" (terme péjoratif mâtiné de racisme par lequel certains Irlandais désignent les personnes d'origine étrangère vivant dans le pays).



Quant à John, c'est le parfait connard. le méchant. Mais une fois encore, le méchant a une histoire qui explique - en partie - le pourquoi il est devenu comme ça. Mais il a fait trop de choses impardonnables. Une vraie raclure. le Diable pris des remords, le Diable qui fait acte de contrition, c'est finalement assez drôle, dans le registre humour très noir.



Donal Ryan écrit trois histoires tragiques sans pour autant se départir de son humour et de sa plume gouailleuse voire moqueuse par instants. Ce n'est pas un roman où l'on se tord de rire du début à la fin, certes, mais derrière les drames de vies brisées, derrière la noirceur, il y a une forme d'espoir, un retournement du destin. La fin est..... chhhhhhuuuuutttt !!! Je ne peux rien dire sous peine de briser le charme que vous aurez à la découvrir seul!😉 - et puis, à bas les spoilers, évidemment !



Un roman dense, plein d'humanité que j'ai adoré, avec en toile de fond les blessures d'enfance, les peines de coeur, le poids de la culpabilité, la migration (et son pendant, le racisme, mais juste survolé )... Il reste des mystères non élucidés et j'espère avoir l'occasion d'écouter Donal Ryan parler de son livre.



"En armures, ils vinrent de l'est,/Par une mer basse et tranquille./Nous étions nus, des brutes qui jetaient des pierres ;/Ils rirent, et puis nous massacrèrent "



Il l'avait lu avec douceur ; il y avait une sorte de musique dans sa voix. On pouvait presque imaginer les Irlandais nus regardant avec un étonnement stupide les monstrueux Vikings, tout en cuirasses métalliques et sabres étincelants, qui traversaient majestueusement la plage dans leur direction, tandis que cette populace ignorante fouillait le sable pour trouver quelque chose à lancer."



Roman en lice pour le prix Jean Monnet 2021.

Lien : http://milleetunelecturesdem..
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Farouk, Lampy, John.
Trois hommes, trois voix, trois histoires.

Farouk, médecin, fuit un pays en guerre avec sa femme et sa fille, remettant sa vie entre les mains d'un passeur dont il ne sait pas s'il peut lui faire confiance.
Lampy dont le travail est de transporter des personnes âgées en minivan, repense à son enfance et s'interroge sur l'identité de son père.
John se confesse et avoue une vie de péchés : lobbyiste, manipulateur, maître chanteur...

Ces trois récits pourraient n'être que trois novellas réussies sans ce fil qui les relie, ce lien qui paraît ténu mais qui finit par se révéler dans une dernière partie très émouvante.

Donal Ryan donne à chacun de ses narrateurs une voix qui lui est propre, et insuffle une belle sensibilité à son roman.
Il ne ressent pas le besoin de tout expliquer et j'ai beaucoup apprécié certaines ellipses.

C'était la première fois que je lisais Donal Ryan et j'ai beaucoup aimé ma découverte.
J'ai trouvé son roman très beau et empli d'humanité.
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Bonjour à vous Bande de Lecteurs Fous, aujourd'hui Alfred, je propose un roman de la collection Terre d'Amérique, des Éditions Albin Michel, PAR UNE MER BASSE ET TRANQUILLE de Donal Ryan.


Au menu trois hommes, trois histoires, trois saveurs et pourtant la vie joue parfois de drôle de tour.


Alfred, voilà un roman bouleversant !  Simple, sans chichis, beau mais parfois tragique. Composé en trois parties, trois histoires et un ultime chapitre pour clore comme il se doit ces trois destins.

C'est drôle j'ai lu ce roman avec cette sensation du remous des vagues, emportée puis rejetée. 

J'ai aimé faire la connaissance de Donal Ryan à travers ce roman, qui m'a beaucoup touchée, à travers une écriture riche  fouillée. le soin du détail dans la psychologie de chaque personnage.

J'ai passé un agréable moment lecture avec ce roman qui joue sur d'infimes détails.


Est-ce que je recommande PAR UNE MER BASSE ET TRANQUILLE : pour ceux et celles qui aiment les romans doux et lent. 


Et pour conclure comme toujours mon Alfred, que la Force soit avec vous et dans vos lectures.


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