Citations sur Le prince et le traître, tome 1 : Et voyez la poussière (1)
“— L’ordre de Saint-Vladimir du Directeur a disparu. Nous avons mené l’enquête et la décoration a été retrouvée dans vos appartements, annonça avec un sourire triomphant Blondel.
— Je vois que vous n’avez pas chômé, mon bon monsieur, un objet disparu puis retrouvé en si peu de temps, et alors que tout le monde est occupé à autre chose.
— Monsieur Blondel est venu nous chercher pour nous signaler la disparition, annonça pompeusement un emperruqué – parce que oui, certains portaient encore la perruque.
— Et pour nous aider à remonter la piste, ajouta un autre.
— Qui était évidente.
— Oh, interrompit Roland, et pourquoi est-ce qu’il n’est pas allé voir le prince Sulayman, c’est pourtant lui qui a scellé le bureau du Directeur.
Le visage de Blondel se renfrogna.
— Qui allait déranger le prince alors que nous savons tous que vous êtes le coupable ! s’emporta un de la clique depuis les rangs arrière.
— Il vaudrait mieux amener au prince une affaire conclue, dit la perruque.
— Bien sûr, pourquoi le déranger ?
— Donc, maintenant, que comptez-vous faire de moi ? demanda-t-il, les regardant calmement, ses yeux passant de l’un à l’autre, sentant le frisson de peur et de dégoût qu’ils provoquaient.
— Vous mener directement à la justice ! asséna Blondel. Hors de question de perdre plus de temps.
— Il a raison et… commença à s’empourprer un autre qui jusqu’à présent n’avait pas parlé.
— Non, les coupa Roland.
Et il frappa du pied dans le sol, relâchant un aiguillon de magie qu’il regretterait sous peu, mais qui dérangea l’onde plus ou moins calme du domaine.”