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Critique de fabienne2909


Il est bien connu que donner une suite à un premier roman est une tâche toujours ardue. Clarisse Sabard s'y est attelée avec « La vie a plus d'imagination que nous », suite de « La vie est belle est drôle à la fois ». Y aura-t-elle réussi ? le fait que le roman ait reçu le prix Babélio 2020 dans la catégorie « Roman d'amour », contre toute attente, n'est pas un indice révélateur.

Dans le précédent volume, on avait laissé Léna et Clément filer le grand amour, après moult rebondissements plus rocambolesques les uns que les autres, mais marqués par un certain charme. Las, au début du suivant, Léna et Clément ne sont plus… après l'incendie du restaurant de ce dernier, les deux amoureux se sont éloignés, puis séparés à l'issue d'une dernière dispute, sur une provocation de Clément. J'aurais aimé que la grande question de l'ouvrage soit « Léna et Clément se retrouveront-ils ? » (bien qu'on se doute que c'est l'ambition de l'autrice), mais avec une intrigue moins épaisse qu'une feuille de papier, marquée par l'évidence et la redite, elle aura plutôt été : « Combien de pages Clarisse Sabard va-t-elle tartiner avant de remettre ses héros ensemble ? ». La réponse tient en plus de 300 pages, ce qui constitue un bel exploit.

L'évidence : Léna et Clément sont toujours amoureux l'un de l'autre, ça se voit comme le nez au milieu de la figure, sauf pour l'héroïne, confite dans une certaine naïveté, un manque de confiance en elle pathologique, et une grande immaturité. Elle prend la mouche au premier mot, et se méprend systématiquement sur les intentions de Clément, en étant persuadée qu'il la déteste dorénavant. C'est drôle au début, l'intention de l'autrice est certainement de pousser ses lectrices à s'identifier à Léna, mais ça devient rapidement fatiguant d'avoir l'impression que l'héroïne est aussi avancée qu'une collégienne dans l'appréhension de sa vie sentimentale.

La redite : dans le premier tome, Léna retourne dans sa famille à l'occasion de Noël, découvre des secrets de famille et tombe dans les bras de Clément. Dans le deuxième tome, Léna retourne dans sa famille à l'occasion de Noël, découvre des secrets de famille et retombe dans les bras de Clément. On pourrait presque jouer au jeu des sept erreurs ! Et question originalité, on repassera...

Le tout mâtiné de bons sentiments à l'excès, qui ne fait pas l'économie des thèmes à la mode (ici, le harcèlement scolaire, l'acceptation de soi) un peu tire-larmes compensée par des situations rocambolesques mais qui cette fois tombent un peu à plat… Je n'ai pas réussi à m'attacher à un seul des personnages, qui m'ont tous parus assez fades, pas assez aboutis. Autant ces ingrédients étaient justement dosés dans « La vie est belle et drôle à la fois » pour constituer un agréable roman de Noël, autant ici j'ai frôlé la crise de foie post-fêtes… Essai manqué pour moi, je ne rejoindrai pas le fan-club de Clarisse Sabard, heureusement assez nombreux !
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