Après un premier chapitre publicitaire sur le monde merveilleux d'un couple formidable au milieu d'une Suède idyllique, vient le temps de la démystification.
Voilà que la ménagère parfaite n'aime ni son charmant bambin ni son éponge à récurer.
Après un pareil coup de théâtre (on en est à la page 10), que faire? C'est qu'on a tout un livre à écrire et on a déjà dit l'essentiel, damned, c'est ballot.
Seule solution : la surenchère.
Donc, la ménagère n'aime pas son gosse, ni d'ailleurs sa meilleure amie, ni sa mère et elle aimerait bien tromper son mari qui est lui-même de plus en plus odieux, menteur et idiot, quant à la copine, au voisin et à la voisine, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre.
Ça y est: je baille.
Ensuite on a un mort, et il faut encore surenchérir. « J'avais du sang sur les mains. [...] J'ai regardé Merry, ce n'était plus ma femme. Juste une misérable masse informe, maculée de sang et recroquevillée sur elle-même. » La « misérable masse informe » ne portera aucune trace de coup au chapitre suivant mais un bon petit pétage de plomb, c'est toujours quelques pages de gagnées.
Bon, je suis désolée. Je présente mes excuses les plus plates aux éditions Belfond, mais il y a eu erreur sur la personne, ce livre n'est pas pour moi. Mais aussi pourquoi convoquer la grande
Lionel Shriver pour (sur)vendre
Michelle Sacks?
Il faut qu'on parle de Kevin est un chef d'oeuvre,
La vie dont nous rêvions un honnête thriller cousu d'un fils blanc.
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