J'avais bien aimé la Sillicolonisation du Monde, mais j'ai été très déçue par cet essai que je pensais être une réflexion sur les ravages du capitalisme sur les esprits, et se révèle être une sorte de pamphlet réactionnaire contre tout ce que l'auteur estime (un peu arbitrairement) être tyrannique. Si certaines reflections sont intéressantes, il me semble être à côté du sujet lorsqu'il présente par exemple les luttes post-coloniales ou antiracistes comme l'expression de cet ultra individualisme totalitaire. A mon avis, et comme bien d'autres avant elles, ces luttes s'expriment justement dans un désir de créer un monde commun et surtout d'en faire partie (droit qui leur a si longtemps été refusé). On y retrouve les habituelles complaintes contre « les excès de #metoo »… l'auteur se contredisant lui même en ne reconnaissant pas que ce mouvement a pu justement aussi créer un monde commun pour celles et ceux qui en ont fait partie. Bref, j'avais un peu l'impression d'entendre un énième éditorialiste conservateur à la télé, et c'est dommage. D'autant que ses réflexions sur la technologie sont souvent très justes.
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