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Critique de mimipinson


Comme le fera Jean-Christophe Rufin quelques années , Alix de Saint André, selon elle piètre marcheuse, et surtout fumeuse invétérée prend la route de St Jacques, à trois reprises, sur 3 routes différentes, et un seul but : St Jacques de Compostelle puis Finisterre, point final du chemin, où traditionnellement, le pèlerin abandonne son vêtement.
Des 3 parcours, le second sera le plus court, car partant de la Corogne en Espagne ; le premier, partant de St Jean Pied de port, sera sans doute pour l'auteur le plus symbolique car le premier ; le troisième, ″parce que c'est une caractéristique profonde du chemin de Compostelle que tout le monde y retourne‶, sera le plus traditionnel, car partant de chez soi, en l'occurrence en pays de Loire.

‶Nous ne voyageons pas avec Dieu ; Dieu habite dans le coin ; on va le voir, ou pas, si l'on veut, si on l'y croit-et mieux encore : si on n'y croit pas. ‶

Evidemment, faire St Jacques, c'est marcher, avant tout ; des étapes d'une vingtaine de kilomètres chacune. Ce sont des villes, des villages, des forêts que l'on traverse, des montagnes que l'on gravit.
Mais faire St Jacques, c'est accomplir un travail sur soi ; c'est l'apprentissage du partage, de l'entraide ; ce sont des rencontres d'une journée ou de quelques étapes ; c'est la vie en commun, la promiscuité ; c'est un certain retour à la rusticité ; c'est l'apprentissage de la souffrance, des petits et grands bobos. C'est remettre chaque matin le pied à l'étrier, avancer, prier, réfléchir, se purifier, de délester de ce qui encombre le quotidien, prendre le temps de vivre, de respirer, d'apprécier l'accueil des hôtes, accepter un sourire, un café, un en-cas.

J'ai passé d'excellents moments à la lecture de ce retour d'expérience. J'en ai apprécié la qualité littéraire, la précision des descriptions, la place que laisse l'auteur à tout ce qui l'entoure.
Humainement, ses pèlerinages ont été émaillée de nombreuses rencontres dont l'évocation fait chaud au coeur. Je pense par exemple à cet homme pour compenser un handicap marchait avec un âne, personnage à lui tout seul.
J'ai beaucoup aimé le regard décalé, et plein d'ironie que l'auteur porte à elle-même et à sa démarche. J'ai beaucoup souri, et même franchement ri parfois.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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