Difficile de critiquer ce livre tellement il est creux.... C'est le genre de livre qu'on achète en gare pour passer le temps dans le train en levant de temps en temps les yeux pour regarder passer une vache Milka. On peut sauter des mots, ça marche quand même. C'est tellement convenu comme style !
C'est même curieusement vide parce que tous les mots sont là mais ça ne sonne pas. C'est comme pour la musique, il ne suffit pas de mettre toutes les notes pour que ça fasse une symphonie.
Donc, imaginez la savane, le soleil se couchant au loin, les odeurs que la chaleur fait remonter créant un cocon de senteur autour de vous, les petits noirs qui courent ( ils sont tellement mignons et je suis une grande dame ), un homme, Denys, furieusement absent ( tiens pourquoi ? ) mais que j'aime comme une Lionne ( bien sur ) et jamais je ne me remettrais de notre histoire d'amour inaboutie, jamais .... Voilà, vous y êtes ...
Quant à la
Baronne Blixen, elle arrive à la rendre parfaitement odieuse, ce qu'elle était peut être mais tout en s"étonnant qu'on puisse la considérer comme telle. Peut être parce qu'en fait, il n'y a pas grand chose sur la vie de la
Baronne Blixen. J'ai bien compris que
Dominique de Saint Pern a étudié quelque épisode de la vie de la Baronne, on voit facilement lesquels, mais .... Il n'y a pas d'explications, de mises en perspective et quelques épisodes ne font pas toute une vie, par contre elle nous met en haleine sur la garde robe de la baronne my God !
Quant à la féministe dont j'ai entendu parlé ... je ne la perçois pas trop. Il ne suffit pas de courir la savane pour être féministe. Son attitude par rapport aux hommes, ou ce qu'il en est décrit, sa jalousie, son attente par rapport aux hommes, son gout du pouvoir sur l'autre, la font plutôt rentrer dans le cadre de la femme très oedipienne et légèrement couillue. Je me demande même si elle n'avait pas tout du pervers narcissique. Si on rajoute à ça qu'elle pesait 35 kg, qu'elle était donc anorexique ( pas une fois le mot n'est écrit dans ce livre ) On voit bien qu'on est loin de la Savane ( pourtant j'aime bien Papy Brossard ) et qu'il y aurait eu beaucoup à dire sur cette femme si Dominique de Pern avait su le faire. Il y avait certainement une analyse en détail à faire de sa personnalité mais le livre reste à la surface.
Au secours Szweig, reviens faire cette bio !!