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Citations sur 24 heures et une nuit (59)

Cette fille avait tué ses parents, elle devait la détester.
Cette fille lui avait sauvé la vie, à deux reprises, elle devait l’admettre.
Rien n’était donc aussi clair et aussi tranché que ce qu’Émilie avait toujours imaginé. Certes, dans sa conception du monde, il y avait d’un côté le mal et de l’autre le bien, mais la frontière entre les deux était tantôt nette, tantôt floue, tantôt invisible.
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Cet homme aurait pu faire des couvertures de magazines, or il avait choisi un métier de l’ombre et de tous les risques. En colonne, juste à côté de son visage, il y avait un résumé de sa vie privée, de son parcours professionnel depuis ses études de droit jusqu’à son entrée dans la police puis au sein des services secrets internationaux.
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La société était coupée en deux, les armes et les insultes comblaient l’absence de dialogue entre deux entités incapables de se rejoindre, incapables de communiquer et d’avancer ensemble vers la paix. Officiellement, Trash-City avait été présentée comme la réponse aux problèmes de délinquance, avec un projet d’éducation et de réinsertion. Dans les faits, la ville était devenue le terminus d’une jeunesse marginalisée et d’une police en surchauffe qui ne pouvait répondre à la violence que par la répression.
Une spirale infernale.
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Nos métiers respectifs nous permettent de repérer les jeunes les plus fragiles, ceux qui risquent de craquer sous la pression du système, et nous avons créé ce dispositif de veille pour les protéger. Ils ne savent pas qui nous sommes, encore moins où nous sommes. Pour l’instant, notre rôle se limite à les informer des affrontements ou des opérations policières en cours. On les prévient des pièges dans lesquels ils pourraient tomber et des quartiers chauds à éviter, par SMS ou bien en diffusant des flashs d’info sur les écrans en libre-service dans les bars ou dans des points de rencontre que nous avons identifiés.
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Elle avait du mal à respirer. La peur gonflait dans ses veines et dans sa poitrine, son cœur battait avec férocité. « Son signalement a été diffusé à tous les drones, à toutes les patrouilles… On sait ce qu’ils lui feront, s’ils la coincent… On ne la connaît pas or si elle nous échappe… Elle ne nous échappera pas… » Tous ces mots rebondissaient avec une violence inouïe entre les parois de son crâne.
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Tu es issue d’une famille d’hommes de loi, pas de criminels. Tu avais d’autres moyens de m’attaquer, de me faire tomber… Ils t’ont fait croire qu’il ne fallait rien attendre de la police. Ils ont réussi à te convaincre que la justice m’acquitterait car il y a prescription et que de toutes les façons, je ne méritais aucune autre forme de procès qu’une balle entre les deux yeux…
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Je ne suis pas coupable d’être née dans une famille qui ne voulait pas de moi et qui m’a abandonnée sur un bout de trottoir. J’ai payé mon passé au centuple. Je l’ai payé dans ma chair et dans ma tête. J’ai payé pour ma liberté et c’est terminé. Mon combat s’arrête là. Tu veux te venger ? Tu veux me rayer de la surface de la Terre pour te soulager ? Fais-le, je ne bougerai pas
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J’ai été élevée par des criminels qui ont fait de moi leur objet, leur pantin. Tout au long de mon enfance, j’ai été conditionnée, formatée, déshumanisée. J’ai été programmée pour leur obéir, pas pour réfléchir. Je venais de naître lorsqu’ils m’ont enlevée, et j’ai passé les seize premières années de ma vie prisonnière de leur folie meurtrière. J’ai été manipulée, dressée. J’ai été leur esclave.
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La jeune fille tenait un Glock entre ses mains noueuses aux ongles rongés. Elle tenait la vie d’Emma entre ses doigts. Ses longs cheveux blonds avaient perdu les boucles de l’enfance, des mèches désordonnées tombaient sur ses pommettes et sur son regard dur, braqué sur sa proie. Emma bougea sous surveillance, doucement. Des relents de bile accompagnèrent son mouvement, elle s’était vomi dessus juste avant de perdre connaissance.
Guettant la réaction d’Émilie, elle se redressa sur ses coudes. Légèrement. Lentement. Que dire ? Que faire ?
Pendant tout le temps où elle avait été dans les vapes, Émilie aurait pu l’abattre et s’en aller. Il n’y aurait pas eu de témoin, pas de traces… Les rôles auraient été inversés.
– Bois, lui ordonna cette dernière en désignant d’un coup de menton la bouteille d’eau posée au pied du canapé.
Emma obéit, les yeux pleins de pourquoi. Pourquoi la maintenir en vie ? Pourquoi supporter sa présence, une minute, une seconde supplémentaire ?
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Malgré son jeune âge et le conditionnement qu’elle avait subi, Shiraz avait compris cette nuit-là qu’on ne l’avait élevée que pour répandre la peur et le mal. Pour répandre la laideur. Or elle ne voulait pas être la main du diable. Elle ne pouvait pas incarner la haine et la folie.
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