La femme solaire

Deux êtres aveugles sur leur vérité intérieure cherchent au cours d'une vie à percer un peu de ce mystère, marchant l'un vers l'autre et se demandant mutuellement un peu de lumière.

Le couple androgyne cherche dans la sexualité des accords intimes et subtils qui s'inscrivent dans la durée. Il explore toutes les composantes de la bipolarité et joue alternativement de l'activité et de la passivité.
La réussite d'un tel couple demande d'investir beaucoup d'énergie dans la relation, de la considérer comme une oeuvre à part entière, d'y apporter de l'attention, de l'imagination, de la créativité au quotidien.

"les femmes égyptiennes avaient la prééminence sur les hommes qui promettaient dans le contrat de mariage d'obéir à leurs épouses." (p.49)
"La femme est royale et solaire par essence. L'homme lui a reconnu ce statut pendant des millénaires , la notion de divin était féminine, Dieu était une Déesse, il n'y avait pas de Dieu fondateur mais une Grande Déesse des Origines, une Déesse Mère qui incarnait à la fois la fécondité et la destruction, le blanc et le noir, le bien et le mal." (p.56)
"Cette forme d'amour féminin oblatif cache une tyrannie, le désir de posséder l'autre en retour tout entier [...] Il n'y a guère d'issue dans un amour vécu comme une dépendance, l'union et la complicité s'inversent en solitude et en lutte souvent haineuse." (p.158)
"La grande Déesse était phallique et indépendante, ses prêtresses et les femmes de l'époque étaient "pénétrantes" par leurs initiatives dans tous les domaines de la vie active. Quand elles étaient "pénétrées" c'est qu'elles le désiraient. Or, cette position phallique, la femme ne l'assume plus guère depuis 2000 ans, à qqs exceptions près. "(p.163)
"Pour vivre seul il faut s'aimer" et "pour aimer les autres il faut d'abord s'aimer soi-même". La solitude serait donc un bon apprentissage d'un juste amour de soi avec le risque de s'en tenir là et de ne plus pouvoir s'ouvrir aux autres." (p. 193)
"La femme lunaire dominante se transforme en femme solaire quand elle a retrouvé une sororité avec les autres femmes, quand elle place son amour de la vie, d'elle-même et des autres au-dessus de son goût de pouvoir et de sa peur d'être dominée." (p. 246)
"Solitaires et solidaires ils vivent une complicité complémentaire sans chercher une fusion névrotique." (p. 335)

Tous les modèles déjà expérimentés
dans la conscience collective
s'offrent aussi à notre exploration individuelle.
Nous nous véhiculons tous par le même sentier
et pourtant nous avons l'impression d'avancer seuls
dans une forêt obscure de sentiments,
sans repères et sans cartes.

Le passé se rejoue en nous.
Nous nous pensons comme des êtres évolués
et nous avons souvent des comportements archaïques.
Tout se passe comme si en une seule vie
nous devions repasser par toutes les étapes
que l'humanité a traversées.

Il signale les dangers et les aires de repos
mais il n'est pas le territoire
et il ne dispense personne des surprises,
des découvertes du trajet personnel.
.

C'est ce vide que ce livre vient combler.
Il fonctionne en effet comme une carte
avec ses panneaux indicateurs,
il dessine les éléments d'un parcours d'évolution
dans les rapports homme-femme.