Un essai riche (trop riche même!) que j'ai eu de la peine à lire tant j'avais le sentiment d'une accumulation d'exemples et de théories qui n'en finissaient pas.
J'aurais préféré un ouvrage plus concentré et moins répétitif.
Paule Salomon propose un historique de la femme intéressant mais pas assez synthétique.
En lisant, j'ai littéralement eu la sensation d'être noyée sous les références et les allusions littéraires, au point que je peine, maintenant encore, à rassembler les idées que j'ai retenues.
Ce qui a attiré mon attention, c'est d'abord l'idée que la prééminence masculine (lié à celle d'un Dieu masculin) ne va pas de soi. La femme, à l'image de la déesse mère, a longtemps eu la préséance sur l'homme. Et quand on évoquait sa "virginité", c'était de son indépendance mentale que l'on parlait, non de son abstinence physique. le sexe était initialement une voie d'accès à la spiritualité, non un frein.
L'essai montre en outre que pour que la femme soit "solaire", il faut qu'elle retrouve "la force sexuelle de son destin" et qu'elle accorde "ses actes sur cette disposition vitale et spirituelle qui est l'axe de son infinie liberté". Il faut qu'elle devienne complice et non plus ennemie ou esclave de l'homme et qu'elle recherche un lien de sororité avec les autres femmes.