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Critique de zabeth55


Elle est surprenante Lydie Salvayre.
Et toujours dans le bon sens.
On ne sait jamais à quoi s'attendre en ouvrant un de ses livres.
Ici, la narratrice se voit proposer de passer une nuit seule dans un musée.
Musée où se trouve « L'homme qui marche », oeuvre de Giacometti qu'elle affectionne particulièrement.
Après hésitation, elle accepte.
Mais cette nuit ne sera pas du tout ce qu'elle escomptait.
Rien, aucune émotion devant toutes ces oeuvres.
Mais des tas de remises en questions, sur l'art, sur sa vie, sur la vie, sur la mort.....
Cette nuit au musée ne lui inspire que du vide, vide dans lequel elle laisse exploser ses colères.
Contre son père, contre la modestie de son enfance, contre les bobos, contre les intellos, contre les marchands d'art.... 
Elle n'est envahie que de pensées sombres.
Elle se sent « coeur et cerveau sec ».
Les musées séparent l'art de la vie..
Les oeuvres exposées sont sorties de leur contexte.
« Les oeuvres d'art s'accommodent mal des cages ».
J'ai aimé ce ressenti qui est le mien dans les musées où je n'arrive que rarement à ressentir une émotion, tout m'y semble figé.
Ce livre est aussi un hommage à Giacometti dont elle fait une mini biographie.
Lydie Salvayre s'éclate avec le style qu'elle alambique, qu'elle enrichit de termes choisis, qu'elle pare de subjonctifs.
Revanche d'une « modeste » qui s'éclate dans l'écriture.
Belle revanche qui ravit le lecteur.
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