AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,07

sur 149 notes
5
22 avis
4
15 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Faire semblant, elle a du mal, la Malnata, et dans l'Italie de Mussolini, c'est dangereux d'être trop cash, surtout quand on n'a pas vraiment des sentiments d'amour pour le Duce. Et être une femme libérée n'est pas vraiment dans l'air du temps.
Malgré l'interdiction de fréquenter Maddalena, à moins que ce ne soit à cause d'elle, Francesca est fascinée, comme aimantée par la jeune fille pauvre que sa mère traite de sorcière, et va se jeter corps et âme dans une amitié magnifique qui fait valdinguer les principes maternels si hypocrites, bien-pensants et conservateurs dans lesquels elle étouffait.
« C'était elle qui me faisait croire que pour moi aussi il pouvait y avoir un salut, elle qui illuminait toute chose »

Belles et rebelles, les héroïnes de la jeune auteure Béatrice Salvioni sont bien attachantes et ce roman d'apprentissage offre un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          532
Grâce à l'écriture évocatrice de Beatrice Salvioni, on se plonge sans effort avec La Malnata dans l'époque mussolinienne de l'Italie, assez précisément vers 1935-36 puisque il y est fait référence à la campagne d'Abyssine. Mais cette guerre coloniale n'est qu'une toile de fond sur laquelle s'inscrit la vie des habitants de Monza sur le Lambro, une rivière dont le rôle est important. le roman nous conte l'histoire de la rencontre et du développement de l'amitié entre deux jeunes filles au seuil de la puberté, de leur rapprochement pour faire face aux difficultés de la vie. Elles sont issues de deux milieux sociaux si différents que cette rencontre a quelque chose d'improbable et c'est là que le bât blesse selon moi: malgré la puissance d'évocation de la narratrice, plusieurs scènes m'ont paru forcées et avec un côté un peu caricatural. La famille défavorisée de la bien nommée Malnata chaleureuse et sincère fait écho à celle de Francesca, bourgeoise et guindée, toute en apparence de respectabilité me semble diviser le monde de façon un peu trop manichéenne. Au passage, cette lecture n'a pas été sans me rappeler L'amie prodigieuse (l'Italie, le thème de l'amitié, l'écriture aussi …) qui, pour moi, n'a pas été la révélation d'un chef-d'oeuvre…
Toutes ces restrictions ne m'empêchent cependant pas d'apprécier la puissance de l'écriture et la construction bien ficelée qui m'ont conduite à tourner les pages sans effort et m'amènent finalement à accorder la très bonne note de quatre étoiles avec l'indulgence qu'on peut avoir pour une nouvelle venue sur la scène littéraire.
Commenter  J’apprécie          240
Situé en Lombardie, en 1930,dans une Monza fasciste, opprimée par le sexisme et la violence ce roman met en lumière comment la force de l'amitié est capable de pousser deux filles d'une douzaine d'années à s'opposer aux injustices de l'époque et au machisme en faisant entendre leur voix dans un monde qui veut les forcer au silence.

L'une, Francesca, studieuse et obéissante, est née dans une famille bourgeoise, l'autre, Maddalena dite la Malnata, représente l'anticonformisme qui effraie et attire les préjugés et les vieilles superstitions.
Grâce à Maddalena Francesca la timide trouvera le courage de lutter les abus de pouvoir masculins.

Les faits historiques, la montée aveugle du fascisme sont parfaitement rapportés ainsi que les détails de la vie quotidienne.
L'intrigue et les protagonistes sont très véridiques.

Au tout début , l'écriture narrative me faisait craindre une lassitude j'ai été totalement emportée.

J'ai pensé au roman "Le choix" de Viola Ardona
Commenter  J’apprécie          130
En Italie à Monza, 1935, deux fillettes d'une dizaine d'années, que tout oppose de par leur niveau social et leur éducation, vont peu à peu découvrir qu'elles pourraient être amies.

Francesca vit dans une famille aisée et regarde chaque jour, Maddalena La MALNATA, la mal née, s'amuser sur les rives du Lambro avec Filippo et Matteo.
Elle est fascinée par cette jeune fille sauvage et rêve de les rejoindre pour faire partie des Malnatis.

Mais C'est interdit, elle porte malheur à tous ceux qui l'approche, elle est capable de vous lancer un sort et dans cette Italie ancrée dans les superstitions, les malédictions et la peur, elle est rejetée par tous les habitants car ne dit on pas qu'elle est responsable de la mort de son petit frère?

Pourtant l'attirance sera plus forte que tout et Francesca bravera tous ces interdits pour l'approcher et devenir son amie.

Sur fond d'Italie fasciste entre deux mondes qui s'affrontent entre politique, religions, pouvoirs des hommes réfractaires à l'émancipation de la femme, elles vont se montrer plus fortes que tout et démontrer qu'une amitié vraie, celle qui combat les rivalités, les jalousies, est capable de puiser un courage et une force immense pour se soutenir face aux injustices de la société humaine.

Une belle découverte pour moi qui n'aura pourtant pas abouti à un coup de coeur même si la fin est sublime.
Peut être ma crainte de retrouver quelques traces de la fameuse "amie prodigieuse" pour laquelle J'ose à peine l'avouer je n'avais pas accroché.
Commenter  J’apprécie          90
La Malnata commence de façon assez classique : une jeune fille, issue d'un milieu social relativement aisé, se lie d'amitié avec une autre fille, plus pauvre mais qui semble s'amuser beaucoup plus. Pourtant, dans ce premier roman, Beatrice Salvioni réussit à nous raconter une amitié qui est bien plus que l'attraction des opposés.

La Malnata, la Mal-née, est une enfant qui aime jouer sur les bords de la rivière, le Lambro, avec ses copains, Filippo et Matteo. Ils cherchent à attraper des poissons, à voler les lézards coincés entre les griffes des chats… La Malnata est vive autant de corps que d'esprit, elle vit en marge, elle se débrouille, elle s'amuse et elle dit tout haut ce qu'elle pense. Elle n'a peur de rien, pas même du signor Tresoldi dont les colères noires sont connues – qu'importe, elle lui volera ses cerises coûte que coûte. Et puis nous avons Francesca, la narratrice de ce roman. Elle n'est pas très bonne élève mais, qu'importe, ce n'est pas le plus important pour avoir un mari (d'après sa mère) ; elle ne sort de chez elle que pour quelques courses, pour aller à l'école et à l'église. Il n'est pas rare qu'elle voit la Malnata s'amuser sur les bords du Lambro ; l'envie-t-elle ou l'admire-t-elle ? Probablement un peu des deux, au début. Un beau jour, les deux jeunes filles vont enfin se rencontrer – parler et jouer ensemble. Cela marquera le début d'une amitié mais aussi de grands changements.
J'ai beaucoup aimé La Malnata et ce pour plusieurs raisons, à commencer par cette amitié que j'ai trouvé bien amenée, crédible et terriblement émancipatrice. Si Maddalena (que l'on surnomme la Malnata) est déjà très indépendante, sa relation avec Francesca va toutefois lui faire passer un cap et va l'aider à s'ouvrir. Elle a beau se moquer de ce que l'on peut bien dire d'elle, avoir l'oreille attentive d'une amie change beaucoup de choses. Quant à Francesca, c'est indéniablement elle qui a la plus grande évolution. Si la Malnata donne son nom au roman et si elle est bel et bien l'héroïne de Francesca, pour nous qui lisons ce livre, c'est plus subtil et, à mon sens, Francesca en est clairement l'héroïne principale. L'une ne va pas sans l'autre, c'est vrai, et être la narratrice ne fait pas d'elle le personnage principal, pourtant plein d'éléments concourent à cela : Francesca sauve la mise de celle qui deviendra son amie dès le début ; elle ouvre les yeux sur le monde qui l'entoure, échappant à l'indolence que sa mère lui inflige pour penser et agir par elle-même ; elle fait des erreurs, elle grandit, elle apprend. Maddalena est le modèle (presque sacralisé), Francesca est la simple humaine qui tente de ce rapprocher de cette perfection. Pourtant, ni l'une ni l'autre n'est parfaite – et rien ne l'est en ce bas monde.

Le contexte du récit a un impact fort sur l'ensemble du roman. Nous sommes quelques années avant la Seconde Guerre mondiale, dans l'Italie fasciste de Mussolini, le Duce. Pour ce pays méditerranéen, c'est une autre guerre qui se prépare mais cela est bien loin de nos deux jeunes héroïnes. Elles entrent dans l'adolescence, elles découvrent ce que c'est être une femme ; Francesca avec sa mère pour qui les apparences comptent énormément, Maddalena de façon plus indirecte, sans s'en rendre forcément compte, avec sa grande soeur, son grand frère, ses copains… J'ai apprécié suivre les personnages, principaux ou secondaires, dans ce contexte historique. C'était parfois dur, brutal, mais c'était aussi parfois de bons moments, pleins d'innocence et pleins de vie. Mon coeur s'est déchiré et mon coeur a vibré. Et puis il y a cette révolte qui couve tout au long du roman : un partisan fasciste veut une épicerie ? Tant pis pour celui à qui appartient le local, ce n'est plus à lui mais au partisan. Petit à petit, des éléments viennent étayer cette hégémonie – ils semblent d'abord anodins mais se révèlent importants, même pour Maddalena et Francesca.
Moi qui ne connais que très mal l'Italie fasciste de Mussolini, j'ai désormais envie de creuser le sujet à l'occasion. Est-ce que cela veut dire que ce n'était pas assez approfondi dans La Malnata ? Pas du tout. A dire vrai, j'ai trouvé que le contexte historique était justement dosé dans ce roman dont le fil rouge est l'amitié entre deux filles. J'avais envie de découvrir ce livre pour ses héroïnes, l'Italie en 1935 était un plus dans mon envie de lecture. Et en y réfléchissant bien, ce contexte occupe divers champs du récit : on nous parle du quotidien, de l'école, de la classe bourgeoise comme de la classe ouvrière, de politique… Ce sont des petites touches qui, mises bout à bout, prennent un certain espace dans le récit et donnent une vie tangible à Francesca et Maddalena.

La Malnata nous raconte comment deux filles se lient d'amitié et, ensemble, deviennent plus fortes. C'est un récit qui m'a agréablement surprise, qui m'a emportée dans la ville de Monza aux côtés de Francesca et de Maddalena. Cette complicité entre les deux filles était superbe à découvrir, tout comme les amitiés qui grandissent ou celles qui périclitent. le contexte historique crée un sentiment de réel et vient étoffer le texte. Beatrice Salvioni est indéniablement une autrice à suivre, et La Malnata un roman à lire.
Bonne lecture à vous.
Lien : https://malecturotheque.word..
Commenter  J’apprécie          80
La Malnata c'est cette fille pestiférée issue de la classe populaire dont on dit qu'elle porte la poisse. Personne veut s'en approcher au risque de se voir jeter un mauvais sort. Francesca elle vient d'une famille aisée et ne peut s'empêcher d'être attirée par cette fille dont elle envie la liberté.  À l'abri des regards, commence alors une belle histoire d'amitié entre deux jeunes filles que tout oppose. Nous sommes plongés dans une Italie fasciste où, pour continuer à vivre normalement, il faut parfois contrevenir à sa propre morale. Au fil des pages, nous découvrons des personnages aux caractères bien trempés qui réussissent à nous émouvoir. La Matana, responsable de tous les maux, cache les drames qui ont jonché sa courte vie et se dévoile peu à peu à Francesca. Cette dernière échappe à son quotidien bien lisse pour partir à l'aventure avec sa nouvelle amie et sera souvent mis à l'épreuve pour prouver la force de son amitié. J'ai beaucoup aimé le décor dans lequel se plante cette tragédie, le contexte historique sombre et les personnages forts auxquels on s'attache très vite. Je me suis laissée guider à travers les ruelles pavées par La Maltana et Francesca pour suivre les nombreux rebondissements de leur amitié. C'est un court roman intense servit par une plume très immersive qui nous tient en haleine de la première à la dernière page. Une belle histoire d'amitié dont la fin nous marque au fer rouge.
Commenter  J’apprécie          81
Un roman plaisant à lire, pas vraiment un coup de coeur toutefois.
La Malnata est un roman d'apprentissage , il
déroule la vie de deux petites filles jusqu'à leur adolescence . C'est aussi un récit sur le féminisme: Francesca et Maddalena affichent leur émancipation, elles vivent en
iItalie du nord sous Mussolini, dans une société machiste et patriarcale.
La Malnata ( mal née) est une enfant sale, livrée à elle-même, effrontée. C'est une fillette que l'on fuit car on lui prête des pouvoirs maléfiques, ce qui est tout à fait irrationnel. Elle a le pouvoir de la parole.
Francesca vit dans la bourgeoisie, son père fabricant de chapeaux obtient grâce à l'appui de l'amant de sa femme , le marché des bérets pour la guerre.Elle est attirée par Maddalena malgré l'hostilité de sa mère et c'est Maddalena qui la conduit peu à peu vers la liberté, un cheminement parsemé d'embûches…
Commenter  J’apprécie          60
Monza, 1935, le corps d'un jeune fasciste est retrouvé noyé dans le Lambro.

Francesca, 13 ans, raconte l'histoire son amitié passionnée pour la Malnata, celle qu'on ne doit ni fréquenter, ni même nommer, celle qui porte malheur. Francesca est la fille unique du patron d'une usine textile, éducation bourgeoise, conformiste, catholique, fasciste et hypocrite. Dès la fin de l'école primaire, elle est fascinée par La Malnata, Maddalena, farouche, violente, fille d'une famille nombreuse pauvre. Maddalena n'a peur de rien, elle joue avec les garçons de son âge sur les bords de la rivière, pêche, chasse les lézards. Rien ne lui fait peur. Pour se faire admette Francesca devra subir des épreuves initiatiques. On pense aux deux filles de l'Amie prodigieuse quoique le roman n'a pas la même ampleur




Toutes les autorités habillées de pied en cap se tenaient au garde-à-vous devant le casque renversé où les dames jetaient leur alliance, à côté des noms des morts de cette guerre où avait combattu le frère de maman et qu'ils appelaient « la Grande Guerre ».

[...]
Tout le monde s'en fiche du sang versé par ceux qui sont morts. La vieille guerre, ils l'ont déjà oubliée, ou ils ne
s'en souviennent que quand ça les arrange. Maintenant, ils parlent de la nouvelle, tu ne le vois pas ?




Roman historique : l'ambiance de Monza, à la veille de la guerre d'Ethiopie est racontée avec beaucoup de soin. Rites fascistes, compromissions, menaces pour ceux qui s'opposent. La Malnata sera renvoyée du collège pour avoir mal parlé (en latin) du Duce. Sanctions de la GrandeBretagne et de la France à l'invasion de l'Ethiopie.

" A cause de la Grande-Bretagne et de la France, qui pendant ce temps jouissaient de leur place au soleil et
colonisaient à loisir tous les pays d'Afrique, on ne trouvait même plus de thé et ma mère en était réduite à boire du karkadè – du thé d'hibiscus."

Roman d'apprentissage. Au début, Francesca et Maddalena sont des petites filles qui jouent avec les garçons. Puis viennent les premières règles, les premières "affaires de femmes" elles découvrent la place assignée aux jeunes filles. Et celle des hommes qui doivent aller à la guerre.

"C'était peut-être cela, être grande et être une femme : ce n'était pas le sang qui vous vient une fois par mois, ce n'étaient pas les commentaires des hommes ou les beaux vêtements. C'était rencontrer les yeux d'un homme qui vous disait : « Tu es à moi », et lui répondre : « Je ne suis à personne. »"




Je me suis laissé emporter par l'histoire et j'ai dévoré ce roman.
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
Commenter  J’apprécie          60
Dans l'Italie fasciste des années 1930 , près de Milan, ce roman LA MALNATA raconte l'intense amitié entre une petite bourgeoise à l'étriqué dans sa famille rigide et une sauvageonne libre dans sa tête. Deux ados devenues inséparables pour affronter jusqu'au sang le machisme qui sévit autour d'elles. Une histoire terrible qui met en valeur le courage et l'humanité d'une certaine jeunesse face à la violence ahurissante des hommes à cette époque. Porté par une écriture riche et nerveuse, ce très beau premier roman de BEATRICE SALVIONI se dévore par l'empathie qu'il fait naitre en nous pour ces deux héroïnes si touchantes.
Commenter  J’apprécie          50
Avec La Malnata (2023), un premier roman prometteur publié simultanément dans près de trente pays, Beatrice Salvioni (1995) signe un beau roman d'apprentissage dans lequel elle nous invite à suivre deux jeunes filles dans leur cheminement vers l'émancipation, avec en toile de fond le contexte de la guerre coloniale menée par l'Italie de Mussolini contre l'Abyssinie en 1935.

La Malnata est l'histoire d'une amitié improbable mais vraie entre deux jeunes filles que tout oppose. Bien que Francesca, la narratrice, soit issue de la bourgeoisie et Maddalena d'un milieu populaire et défavorisé, elles apprennent à se connaître, à s'aimer et à unir leurs forces pour défier les nombreuses normes imposées par une société moralisatrice et se révolter contre la violence des hommes.

Beatrice Salvioni évoque de façon très convaincante les nombreuses normes sociales, les superstitions et les croyances archaïques régissant le quotidien des habitants d'une petite ville du nord de l'Italie fasciste au milieu des années 1930. A cette époque, les femmes n'avaient pas leur mot à dire, les enfants apprenaient dès leur plus jeune âge à vénérer le Duce et un simple accident pouvait suffire à faire de quelqu'un une paria, une pestiférée, une sorcière infréquentable pour le restant de ses jours.

« On l'appelait la Malnata et personne ne l'aimait. Prononcer son nom portait malheur. C'était une sorcière, une de celles qui vous collent sur le dos le souffle de la mort. Elle avait le démon dans la peau et il ne fallait pas lui parler. »

La Malnata, « la mal-née », c'est Maddalena, cette jeune fille de douze ans mise au ban de la société toute entière mais qui refuse de courber l'échine et dont le tempérament frondeur fascine Francesca qui, elle, est issue d'une famille aisée qui n'hésite pas à faire la courbette devant l'une des familles les plus estimées de la ville dans l'espoir d'obtenir quelques privilèges supplémentaires. Francesca étouffe dans ce monde bourgeois étriqué, hypocrite, moralisateur et conservateur, elle étouffe sous la bien-pensance et la rigueur de sa mère qui ne jure que par l'apparence et estime que sa fille n'a pas besoin d'être éduquée pour faire un bon mariage.

N'ayant jamais été autorisée à faire le moindre pas de travers, Francesca découvre à travers Maddalena un monde totalement inconnu.

« Dans le monde de la Malnata, on faisait des concours de griffures de chat et pour apaiser la douleur on les léchait avec le sang. C'était un monde où il était interdit de jouer à faire semblant, et où on parlait aux garçons en les regardant dans les yeux. »

En évoluant dans ce nouveau monde, un monde bien plus joyeux et libre dans lequel « les paroles comptent », elle apprend progressivement à s'émanciper et à s'affranchir des contraintes et de l'hypocrisie familiale et sociale. Et puis, un jour, survient une tragédie.

Malgré un dénouement un peu trop vite expédié à mon goût, La Malnata est un premier roman réussi porté par des personnages forts et un contexte socio-culturel et, dans une moindre mesure, historique convaincant. Une belle découverte et une autrice à suivre.

A lire également sur le blog.
Lien : https://livrescapades.com/20..
Commenter  J’apprécie          50



Lecteurs (407) Voir plus




{* *}